Article vraiment passionnant ! Je salue la Madmoizelle pour avoir eu le courage de se mettre à nue sur un sujet aussi sensible que sa propre psychologie. Voici mon expérience personnelle (attention, pavé !):
J'ai toujours eu des amis imaginaires, et je les ai encore maintenant alors que j'approche la trentaine. En revanche, ces amis sont ''tangibles'', car étant représentés par des objets du quotidien. La règle pour qu'un objet devienne un confident, est qu'il doit avoir un semblant de ''visage''. Celà peut aller d'un motif de papier peint, d'une poignée de porte, à un panneau de circulation, un poster...
Comme pour l'auteure de l'article, ils sont là quand j'en ai besoin, en cas de coup dur, et je perd de l'intérêt pour eux sitôt que ma situation personnelle s'améliore. Dans ces moments-là, je disais alors que ''je pense'', quand mes parents me voyaient fixer ces objets d'un air rêveur, lorsque j'étais plus jeune. D'ailleurs, ils sont au courant, et ne m'ont jamais traîté comme folle, heureusement.
Aussi, lorsque je me confie à eux, je leur communique une version 2.0 de moi-même, comme le disait @
cecelight . Celle-ci est une version de moi améliorée, complètement badass, comme je voudrais être ou bien comme j'aurais voulu être. Je m'invente un background différent, avec des activités différentes de celles que je fait en vrai, tout en mélangeant des éléments tirés de la réalité. Je pense que ça vient du rejet que j'ai subi de plusieurs côtés étant petite.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, cette version améliorée ne me bride pas dans la réalité. J'arrive à m'en inspirer pour finalement obtenir ce que je veux, devenir qui je veux, j'ai l'impression que ça m'aide à me développer et à évoluer. De plus, je suis quelqu'un d'un naturel très sociable, et qui profite au maximum de sa vie sociale (amis, sorties, etc).
J'aimerais croire que ce qui se passe dans ma tête porte le même nom que ce que vit cette Madz. Je ne sais toujours pas si ça s'appelle aussi de la dissociation, mais rien que d'avoir lu ce mot et l'explication du psychologue à la fin de l'article m'a réconforté, comme si j'avais enfin réussi à placer un nom sur quelque chose d'ancien (je fais ça depuis que j'ai 2-3 ans).
Si quelqu'un a une expérience similaire à la mienne, celà me ferait plaisir d'en discuter.^^