iskander;4497539 a dit :
hkaia;4495763 a dit :
Qu'est-ce que vous en pensez vous ? Est-ce que c'est enviable ?
J'ai coupé ton post, mea culpa, mais je voulais centrer ma réponse sur cette question. Ce que je ne trouve pas enviable, c'est la situation dans laquelle elle pourrait être si elle n'avait pas eu ces amis imaginaires.
Après la question que j'ai envie de poser c'est qu'est-ce qui, d'un point de vue psychologie / psychiatrie est pathologique ? Et qu'est-ce qui est normal ?
Pourquoi avoir un seul esprit "uni" semble plus normal que de l'avoir fragmenté en plusieurs représentations ? Parce qu'on est plus nombreux dans ce cas-là ?
Toutes tes questions sont tout à fait légitimes, et rien que de se les poser contribue à faire avancer la discussion à mon sens.. Le problème c'est que sans contribution d'une ou plusieurs madmoizelle qui seraient calées en psychologie dans ce domaine, je me sens un peu limitée pour y répondre.
Bien sûr que pour elle, la dissociation est une capacité enviable, je l'ai soulignée aussi; mais je me demande si c'est enviable uniquement pour les gens qui sont confrontés à des traumatismes, des grosses difficultés, ou bien si ça pouvait aider le commun des mortels, ce qui rejoint dans un sens tes interrogations: "Qu'est-ce qui est normal d'un point de vue psychologique ?" . D'après la psychologue, la dissociation est courante et normale. Ce qui m'intrigue c'est plutôt son origine et sa durée.
Beaucoup de madz ici témoignent qu'elles aussi sont concernées; ce que j'aimerais savoir, c'est si c'est un mécanisme qui s'enclenche pour affronter des situations complexes, ou bien si ça dépend des personnalités de chacun, et que, la dissociation est là, même si la personne ne doit affronter que des situations, certes handicapantes, mais bénignes, comme nous devons tous en affronter au quotidien.
J'ai un peu de mal à ne pas m'emmêler dans le poids des mots et mes idées...
En gros, et sans langue de bois, j'ai tendance à penser qu'avoir recours à la dissociation implique d'être confronté à des difficultés lourdes qui sont un fardeau dans la vie de la personne (dans les explications, on peut lire ceci : "Comme le mentionne Inge Seiffge-Krenke, la personne « ne se sent jamais à la merci de son compagnon imaginaire » et
dès lors qu’il a rempli sa fonction, il disparaît."), mais peut être que je me trompe et qu'il existe des cas de dissociation chez des personnes très équilibrées qui font face à de menus problèmes. En fait dans le témoignage on ne sait pas bien pourquoi les amis imaginaires sont apparus, et les madz qui témoignent ne s'épanchent pas non plus, ce que je comprends. Mais du coup je me sens très limitée face au sujet, et j'aimerais beaucoup développer pour mieux comprendre et peut être anéantir certaines conceptions que j'ai de la chose, si elle s'avèrent fausses.
Pour l'instant, j'ai du mal à penser que ce soit sain d'avoir recours à des amis imaginaires
non-stop, car il semblerait que la dissociation soit là pour régler un problème. Si les amis imaginaires demeurent, ça implique que le problème demeure.
Et encore une fois, ce qui me gêne - si on admet ce que je viens de dire, c'est qu'à la fin du témoignage, M. semble adorer vivre avec ça.
Je pense que mon propos et le tien sont corrélés, du point de vue de ce qui est normal ou non. Ce n'est pas évident.. Mais à partir du moment où on explique que la dissociation arrive au moment d'un
bouleversement, j'ai tendance à croire que le plus enviable et de réussir à ne plus avoir recours à la dissociation.