J'ai des parents en carton.

  • Initiateur de la discussion Ancien membre
  • Date de début
11 Mars 2008
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ANTONY
Penny Lane;2339674 a dit :
Oh un topic pour moi :erf:

Mes parents ont la délicate attention chaque jour de nous dire un truc blessant à ma s?ur et moi juste pour se défouler, c'est vrai que leur quotidien n'est pas fameux alors pourquoi résister à la tentation de vexer ses enfants ?

Pareil ici, sauf que c'est juste maman.
Plusieurs fois par mois on se prend un "roh j'aurais mieux fait de rester jeune et celib, sans enfants sans problèmes". Ok.
Anyway ça me pose plus de problème, je suis habituée. C'est juste comme si j'avais plus de maman. Enfin je viendrai détailler plus tard.
 
13 Avril 2011
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En lisant ce topic je suis juste sur le cul.

Je ne peux pas imaginer ce que vous avez à vivre.
J'ai la chance de considérer mes parents comme de bons parents. Ils ne sont pas parfaits, ils font des gaffes, des erreurs, comme tout le monde (enfin moins que beaucoup apparemment), et parfois ça fait mal. Mais rien qui puisse un instant être comparé avec ce que vous vivez.

Donc tout ça pour dire que j'ai beaucoup de compassion pour vous, et que si j'ai un jour des gosses, j'espère ne jamais devenir une mère en carton > <
 
  • Big up !
Réactions : Lsophieful et Foy
A

AnonymousUser

Guest
Ce sujet me rend vraiment triste pour les madmoizelles qui y écrivent. Les parents, c'est tellement important - j'ai l'impression que je n'arriverais jamais à dépasser et surmonter les miens, qui sont pourtant loin d'être en carton.

J'ai longtemps cru qu'ils étaient en carton, pourtant. Ma mère piquait souvent des crises de larmes et de colère quand j'étais plus jeune. Mon père était indifférent et distant, il ne semblait pas vraiment s'intéresser à moi. Je ne partageais rien avec eux; quand je leur reprochais de ne pas s'intéresser à moi, ils me renvoyaient la balle: tu ne nous dis jamais rien, on ne peut pas discuter avec toi, etc.

Puis je suis devenue dépressive. C'est là que j'ai eu le sentiment que mes parents se réveillaient. J'ai commencé à leur parler de ce qui n'allait pas, et j'ai été surprise de voir qu'ils me répondaient et s'inquiètaient pour moi. Ils m'ont poussé à me faire soigner. J'ai été mieux. Puis je suis partie à l'étranger et je leur ai manqué, et je leur manque toujours. Ils me soutiennent et m'écoutent. Depuis que j'ai commencé à leur parler de moi, je ne m'arrête plus et je leur parle tout le temps. Eux m'écoutent tout le temps aussi.

Tout ça pour dire que tant que ça ne prend pas des proportions extrêmes, qu'il n'y a pas de violences irréparables, on peut toujours avoir des surprises. J'ai aussi entendu des mots durs sur mon caractère impossible, mon poids, mon arrogance, mon égoïsme... Puis j'ai grandi, j'ai été mal, puis bien, puis je suis partie et tout s'est arrangé.

Je vous souhaite la même chose. Bon courage <3
 
14 Février 2011
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Paris
Je suis difficile à vivre. Je suis insupportable. C'est une corvée de vivre à mes côtés. Voilà ce que j'entends chaque jour de la part de ma mère alors qu'il y a une semaine elle me disait qu'elle n'avait pourtant rien à me reprocher, qu'elle devait s'estimer heureuse de m'avoir en tant que fille, alors qu'elle m'engueulait parce que je n'appréciais pas assez tout ce qu'ils faisaient pour moi, je n'étais pas assez reconnaissante. Et c'est toujours le même ballet d'engueulades et de reproches. J'apporte tous les maux, je suis diabolique en somme.
Alors que j'ai 18 ans, je dois m'estimer heureuse et faire preuve de la plus grande gentillesse en remerciement quand ils ont l'immense mansuétude de m'accorder la permission d'aller à une soirée avec des amis. Ils ne trouvent pas ça normal. Ils pensent qu'ils me font une fleur, que j'en demande beaucoup trop, alors que je ne veux sortir que rarement, que je ne veux pas aller ni dans les bars, ni dans les boites, juste passer du temps dans la maison d'un ami avec tous mes amis, être heureuse, respirer, me sentir sereine et libre, en paix avec moi-même enfin.
Ils refusent que je dorme avec mon copain alors que ça fait deux ans qu'on est ensemble, je dois m'estimer heureuse quand j'ai le droit de le voir.
Et je ne parle pas des nombreuses fois où elle hurle en me disant d'une manière méprisante que je finirai caissière à Auchan alors que je suis en prépa et qu'elle n'est même pas parvenue à la fin de sa première année de licence d'histoire et qu'elle n'a aucune profession aujourd'hui, aucun diplôme, rien, et ça me tue à chaque fois qu'elle ose me dire ça alors qu'elle n'a rien su faire de sa vie, elle ne s'en est jamais souciée, elle s'inquiète peut-être pour moi et a peur que je refasse la même erreur mais ça n'est en aucun cas une raison, et depuis toujours j'ai toujours eu un bon parcours scolaire, alors je ne vois pas le problème. Je ne sais pas ce que je veux faire plus tard, dans mes études, et ma mère se moque de moi en me disant que je suis pleine de rêves, que je suis en train de me fermer toutes les portes en ne voulant pas passer cette multitude de concours qui ne me plaisent pas (en réalité: sciences po uniquement), que je suis en train de passer mon tour, que mes études ne me serviront à rien. Elle me dégoute tellement... Et puis je me démène à la maison pour l'aider dans les taches ménagères et tout ça, et dès que je fais un truc évidemment c'est mal fait, ou il ne fallait pas le faire maintenant, ou il ne fallait pas le faire comme ça, dès qu'il y a un truc qui ne va pas c'est ma faute, alors que quand je ne faisais rien elle me gueulait dessus parce que justement je ne l'aidais pas, et elle fait tout le temps ça.
Bien sûr, ce qu'elle fait n'égale pas certaines horreurs qu'ont subies d'autres madz, mais je me sens véritablement en enfer chez moi, je hais cette mère qui ne peut être la mienne, et je n'ai qu'un but, partir loin, prendre mon indépendance, pouvoir enfin commencer à vivre.
 
A

AnonymousUser

Guest
Haha, hier je finissais un livre sur la psycho-généalogie, justement...

Je ne pardonne pas à mes parents d'avoir zappé mon dix-huitième anniversaire. Ils ne me l'ont même pas souhaité.

Mes parents m'en "veulent" parce que je fais des études, aussi, parce que je "leur coûte". J'en ai déjà parlé ici, je ne suis plus vraiment en colère, je suis juste déçue. Moi qui ai trouvé ma vocation, qui ai envie de travailler, on me coupe les ailes, alors qu'ils encensent ma soeur qui a arrêté ses études au brevet des collèges et ne fout plus rien de ses journées. Ils payent des jeux vidéos à mon autre soeur à chaque fois que ma mère va en courses, et c'est moi la pompe à fric, alors que je ne demande que le minimum, les seules folies que je fais c'est des livres (et pas des pavés...)... Ça me dégoûte, je ne comprends pas ce que j'ai fait pour mériter ça.

Ça a été un gros noeud de ma psychothérapie, ça l'est encore aujourd'hui. Je suis hyper mal à l'aise quand je dis que je n'aime pas plus que ça mes parents (quand j'ose le dire. :stare:), ou quand je parle et / ou voit des gens épanouis dans leur relation avec leurs parents, je passe pour une ingrate (j'ai par exemple beaucoup culpabilisé pour la fête des mères, je ne me sentais pas concernée, pour moi elle ne méritait pas de cadeau). Je ne vois pas comment je pourrais les aimer alors que je manque tant, l'amour, c'est à double-sens, non ?
Là en ce moment, je me dis que ne pas avoir d'enfant est une bonne idée, parce que j'ai trop peur de ne pas lui apporter l'affection dont il a besoin...
 
A

AnonymousUser

Guest
Hadhafang;2347103 a dit :
Là en ce moment, je me dis que ne pas avoir d'enfant est une bonne idée, parce que j'ai trop peur de ne pas lui apporter l'affection dont il a besoin...


Je me dis la même chose depuis plusieurs années. Je n'ai jamais réellement envisagé d'être mère un jour à cause de ça.

Mes parents en ce moment ils sont assez lourd. J'ai été accepté dans la formation que je voulais mais c'est à Paris alors je dois partir de la maison et avoir un appart (qu'ils paient parce que je n'ai pas de boulot). Ils acceptent ça, ce n'est pas le soucis, mais ils l'acceptent en râlant. Et ma mère me sort tous les deux jours que je vais lui couter une fortune, qu'elle aurait pas du accepter. Je comprends que tout ça coute cher (mais d'un autre côté quand je lui propose des solutions moins chers elle les envoie chier) mais ... dire qu'il faudra éviter les dépenses inutiles, qu'il faudra peut-être même se serrer la ceinture (même si en fait on n'en a pas besoin) c'est une chose, mais être constamment en train de me faire sentir que je suis un boulet pour eux c'est fatiguant.

Et puis, elle n'arrête pas de dire que je suis une incapable, que je ne me démerderais jamais bien dans mon appart, que je ne saurais pas gérer.

Mes parents me coupent presque le plaisir que j'ai à l'idée de suivre cette formation, d'être dans cette fac, d'être à Paris :erf:.

S'ils ne voulaient pas ils n'avaient qu'à pas accepter.

(Et puis de la même manière je leur en veux de ne pas montrer plus d'enthousiasme à l'idée de voir que je réussis à concrétiser mes projets. Je leur en veux de ne pas avoir cette présence là, celle des parents qui aident les enfants a grandir et qui acceptent de se dire que leur bonheur est entre leur main et que s'ils sont heureux en suivant leur voie c'est sans doute ce qu'ils auront fait de mieux...).
 
A

AnonymousUser

Guest
Ca n'arrête pas.
Depuis plusieurs jours / semaines, à chaque fois que je prends la parole devant mes parents (ou presque, ou en tout cas, pour parler de moi) on me répond que je suis chiante. Lorsque je cherche à organiser mon emménagement prochain, en prévoyant ce dont j'ai besoin comme meuble, par exemple, ils me disent qu'on a le temps, qu'on s'en fout, que faut que j'arrête avec ça, etc...
Le soucis c'est que pas une seule fois depuis que je sais que je suis acceptée à Paris, je n'ai eu autre chose que des "tu vas pas gérer", "on aurait pas du accepter", "t'es chiante à parler de ça".
Si on m'écoutait une fois, une seule, mais vraiment, avec intérêt, je me sentirais pas obligée d'en parler "sans cesse", dans l'espoir qu'on m'écoute juste une fois. S'ils accordaient une réelle importance à mes projets, s'ils me faisaient confiance, s'ils s'intéressaient à moi, je serai pas en train d'alterner les moments où je "boude" et les moments où je tente vainement d'éveiller leur intérêt.
Que ma mère dise que je ne vais pas gérer parce que, par exemple, je ne saurais pas me lever, mais bordel ça me fait mal. Non seulement parce que ça veut dire qu'il me pense vraiment incapable (elle n'a pas fait le même cinéma à mes frère et soeur, ce n'est pas qu'elle s'inquiète parce qu'elle est mère-poule, c'est vraiment que MOI je n'en suis pas capable à ses yeux) mais ça veut aussi dire qu'elle ne comprend pas que je suis réellement motivée par ma formation. Que si je décide de quitter mes amis, mes repères, ma ville, ce n'est pas juste pour passer mon temps à faire des grasses mat et à végéter devant mon ordi.
L'autre jour j'étais avec mon meilleur ami au salon de thé et j'ai parlé de mes parents, et j'ai pleuré, trois fois, parce que je suis à bout. J'aurais jamais pensé en arriver là, pleurer devant des inconnus, à cause d'eux.


J'en ai marre parce que je vais m'en aller et que leur réaction face à ça me donne vraiment l'impression de partir à cause du conflit (alors qu'à la base je pars juste pour construire ma vie comme je l'entends, pour poursuivre mes projets). J'en ai marre d'avoir cette impression que leur simple présence à mes côtés m'empêche de faire les choses juste pour moi.
 
A

AnonymousUser

Guest
J'ai le même souci avec ma mère ... Mes parents gagnent (très) bien leur vie et elle me répète que le fait de vouloir un appart est un caprice. Je comprends pas pourquoi ils ne sont pas contents de me voir vouloir être autonome , être indépendante parce que c'est quelque chose qui me reprochait souvent avant , maintenant que j'me débrouille et que j'ai envie de m'en sortir , je n'ai pas plus de soutient que ça ... Je vais passer des journées avec mon amoureux à visiter des apparts pour moi alors qu'on va pas se voir beaucoup dans le mois , mes parents n'ont pas le temps pour ça ... Limite je dois prendre rendez vous.
 

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