On a tendance à dédramatiser tout ça. Quand je dis on, je parle de l'entourage proche (parents, soeur, profs, ...) parce que c'est tabou. Parce que c'est important de continuer à avoir des élèves qui s'inscrivent au collège, parce que la réputation est importante. Alors ce que peut vivre un petit cas isolé parmi 500 élèves, ça n'a pas d'importance. On va essayer de lui faire comprendre qu'elle exagère un peu, qu'elle n'est pas maltraitée, qu'elle est trop sensible, qu'il faut qu'elle se forge un peu, que "tout le monde est passé par là".
Le plus dur, j'ai envie de dire, c'est presque pas l'acte en lui même, c'est même pas le harcèlement en lui même, c'est la non acceptation des autres du problème. Parce que oui, tout le monde s'est déjà pris la tête avec quelqu'un. Mais non, tout le monde ne s'est pas fait harceler (de la même manière que l'article, en gros : une fille et un groupe qui la suit = la plupart de ma classe de 6e). Ce que j'appelle "harceler", c'est quand on te demande maintes et maintes fois si "tu aimes les saucisses", "les frites", "la choucroute" (je vais pas faire un dessin), quand on te fou de la craie sur le visage en vestiaire de sport, quand on te fou des claques sans raison, quand on se moque ouvertement de ta manière de t'habiller...
Alors quand ni tes parents, ni ta soeur jumelle (pourtant dans le même collège que moi mais une autre sixieme) minimisent le problème, oui, c'est pas facile à vivre. Parce qu'à ce moment là, tout ce dont on a besoin, c'est de soutien. Pas de se faire passer pour une nana qui a besoin de se faire plaindre (je l'ai entendu de mes parents).
Heureusement, aller en parler au CPE m'a permis d'être tranquille toute la fin de l'année scolaire (peur de la colle, eh oui, c'était une époque simple ^^) (après, j'ai eu l'appui de ma prof principale [qui était au courant de mon problème, quand même] pour être dans une autre classe qu'elle en cinquième [j'ai retrouvé ma soeur ^^= libération] )
Bon, pour terminer, ce qui n'a pas été facile non plus, c'est que ma primaire n'a pas été rose non plus (ben oui, les rondeurs c'est pas accepté). Alors j'ai vécu ça comme une sorte de "continuité" et je dois dire que ça m'a pas mal forgé mon caractère. Et ça, j'en suis plutôt fière. Je ne me laisse plus faire.
Le plus dur, j'ai envie de dire, c'est presque pas l'acte en lui même, c'est même pas le harcèlement en lui même, c'est la non acceptation des autres du problème. Parce que oui, tout le monde s'est déjà pris la tête avec quelqu'un. Mais non, tout le monde ne s'est pas fait harceler (de la même manière que l'article, en gros : une fille et un groupe qui la suit = la plupart de ma classe de 6e). Ce que j'appelle "harceler", c'est quand on te demande maintes et maintes fois si "tu aimes les saucisses", "les frites", "la choucroute" (je vais pas faire un dessin), quand on te fou de la craie sur le visage en vestiaire de sport, quand on te fou des claques sans raison, quand on se moque ouvertement de ta manière de t'habiller...
Alors quand ni tes parents, ni ta soeur jumelle (pourtant dans le même collège que moi mais une autre sixieme) minimisent le problème, oui, c'est pas facile à vivre. Parce qu'à ce moment là, tout ce dont on a besoin, c'est de soutien. Pas de se faire passer pour une nana qui a besoin de se faire plaindre (je l'ai entendu de mes parents).
Heureusement, aller en parler au CPE m'a permis d'être tranquille toute la fin de l'année scolaire (peur de la colle, eh oui, c'était une époque simple ^^) (après, j'ai eu l'appui de ma prof principale [qui était au courant de mon problème, quand même] pour être dans une autre classe qu'elle en cinquième [j'ai retrouvé ma soeur ^^= libération] )
Bon, pour terminer, ce qui n'a pas été facile non plus, c'est que ma primaire n'a pas été rose non plus (ben oui, les rondeurs c'est pas accepté). Alors j'ai vécu ça comme une sorte de "continuité" et je dois dire que ça m'a pas mal forgé mon caractère. Et ça, j'en suis plutôt fière. Je ne me laisse plus faire.