J'ai été victime de harcèlement scolaire - Témoignage

31 Janvier 2013
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Oulala, je me rend compte que j'ai eu bien de la chance.

J'aurai pu être une tête de turc du collège moi aussi, alors que je n'avais rien fait.

Je n'étais pas dans la même école primaire et je ne connaissais personne avant, je ne me trouvais pas belle et j'étais timide, alors "on" ne m'aimait pas.

Mais dans mon collège l'encadrement était très bien, les profs soutenaient les élèves en difficulté et la CPE prête à résoudre tout les problèmes.

Ma deuxième chance c'est ma petite soeur qui elle était très aimé, alors forcément fallait pas trop me toucher.

Bon, n'empêche qu'aujourd'hui je me sent toujours visée quand ça ricane dans mon dos et je craint de ne pas appréciée par mon entourage (je suis encore étudiante).

J'ai aussi fait une constatation qui vous fera sourire j'espère : les gens qui étaient les beaux/belles gosses du collège n'ont pas trop changé voire se sont un peu enlaidit (et oui, la mode change) alors que les autres se sont embellit et épanouit. De quoi nous mettre un peu de baume au coeur.
 
20 Mars 2013
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Ce témoignage et toutes les réponses qui ont suivies m'ont touchée. Vraiment. Je n'ai jamais été victime de harcèlement scolaire. Pourtant, j'aimerai ici témoigner. Témoigner de ce que ma grande sœur a vécu. Sachant que je n'avais que 5 ans à l'époque, je livre ici non pas mes souvenirs, mais les siens qu'elle m'a racontés.

Lorsque ma sœur était en CE1 (elle avait donc 7 ans) elle a eu une maîtresse que je vais ici appeler Mme F. Dès le début de l'année, ma sœur est devenue son bouc-émissaire. Comme ça. Sans raison. Elle était chaque jour humiliée, rabaissée devant toute la classe. En voici quelques exemples :
-Elle rencontrait quelques difficultés en maths. De toute évidence, cette chère Mme F. a sauté sur l'occasion : dès qu'il y avait un calcul difficile, elle la faisait venir devant toute la classe, sachant très bien que ma sœur avait quelques soucis avec les méthodes de calcul. Elle épiait l'erreur, et dès qu'elle la débusquait, BIM! Elle ne lui tombait pas dessus mais regardait fièrement le reste de la classe en déclarant bien fort "Oh regardez comme elle est NULLE en maths!" puis regardant ma sœur : "T’arrivera jamais à rien de toute façon!". Euuuh, un prof n'est-il pas sensé ENCOURAGER ses élèves...?
-Un jour, ma sœur a eu un stylo qui a coulé : ses mains étaient donc pleines d'encre. Mme F. l'a fait défiler devant TOUTES les classes de l'école afin de montrer à TOUT LE MONDE comme elle avait les mains sales...
-Un autre jour, ma sœur a eu très mal à la tête durant l'école. Elle l'a dit à Mme F. mais celle-ci l'a traitée de menteuse devant la classe entière. A midi, ma sœur est rentrée manger à la maison. Ma grand-mère lui a prit sa température, elle avait 39. Ma sœur, en larmes, lui a raconté ce qu'avait dit Mme F. Ni une ni deux, ma grand-mère est allée en pétard voir celle-ci et lui a hurlé à la figure "MA PETITE-FILLE N'EST PAS UNE MENTEUSE!!!". Je donnerai n'importe quoi pour voir cette scène. Mamie, sache que tu as ma reconnaissance éternelle:)

(j'arrête là les exemples car sinon j'écris un pavé et puis il n'en faut pas plus pour visualiser la situation...)

Le pire dans tout ça, c'est que quand ma sœur a trouvé la force d'en parler à mes parents, ils ne l'ont tout simplement pas cru...Mais face à l'état de ma sœur (elle faisait des cauchemars par paquets) ils sont allés voir Mme F. qui a tout bonnement déclaré devant mes parents que ce n'était pas de sa faute si leur fille était bête. Okkkk!
Mes parents ont donc commencé à avoir de sérieux soupçons (sans blagues!) mais le coup de grâce a été donné lors d'une réunion parents-profs : Mme F. cherchait une copie d'élève pour donner un exemple, elle a sorti celle de ma sœur, et a déclaré devant l'assemblée de parents "Ah nan, surtout pas celle de Mathilde!". Tout ça sous le regard médusé de mes parents. Ambiance.
Ensuite, tout est allé très vite : nos parents ont prit le taureau par les cornes, ou plutôt leurs jambes à leur cou, puisqu'ils nous ont changé d'école (toutes les deux, ils voulaient pas prendre de risques pour moi). Les années de primaire et de collège n'ont pas été la joie pour elle : bah oui, forcément, elle s'était construit une "carapace" qui rendait toute communication impossible, et comme les enfants jugent très vite, les moqueries des autres élèves sont vite allées bon train (mais rien de comparable avec ce que d'autres mad'z ont vécu, ça n'était pas du harcèlement, juste une sorte de rejet global)

Ma sœur a aujourd'hui 17 ans et une confiance perdue à jamais. Elle qui était si extravertie et joyeuse,  elle est maintenant renfermée et très timide. Elle a du mal à aller vers les autres. Et surtout, elle n'a plus aucune estime en elle. Elle est persuadée d'être nulle, et se déteste.
10 ans que c'est arrivé, et elle est encore cabossée. Elle le restera durant sa vie entière.

Le pire dans tout ça, c'est que cette horrible Mme F. exerce encore! Et chaque année, elle détruit la vie d'un autre enfant : il y a 2 ans, c'était le petit-frère d'une de mes amies...
Mais que faire? Que faire lorsque, devant l'inspecteur, elle change radicalement de personnalité, pouvant presque se faire passer pour une mamie-gâteaux?
ça me rend malade cette impuissance.

J'aimerai lancer 2 appels.
Le premier aux parents : S'il-vous-plaît, ne faites pas la même erreur que les miens. Lorsque votre enfant vous dit qu'il va mal, croyez-le! Il n'y a rien de pire que d'être considéré comme une menteuse aux yeux de tous.

Le second à cette chère Mme F. : Sachez que je n'éprouve envers vous qu'une haine démesurée. Et qu'un jour, je viendrai vous voir dans votre petite école minable avec les bulletins du collège et du lycée de ma sœur. Et je vous assure que vous vous sentirez nulle face à ses brillants résultats.
Vous êtes quelqu'un d'ignoble, de sadique et de lâche (oh bah ouiii, c'est TELLEMENT facile de s'en prendre à une gamine de 7 ans!)
Et surtout SURTOUT j'aimerais que vous compreniez une bonne fois pour toutes que :
Ma sœur est quelqu'un d'exceptionnel et de formidable.
 
1 Avril 2013
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J'ai subit et j'ai fais subir le harcèlement scolaire.

Avant de déménager, tout allait bien. À part une fille qui voulait absolument me voler ma meilleure amie... J'étais pas contre qu'elle vienne jouer avec nous, mais ma meilleure amie étant également ma seule amie, je ne le vivais pas toujours très bien.
J'ai déménagé 2 mois avant mes 7ans. Tout s'est très bien passé, d'abord. J'avais des amies, c'était sympa, on s'entendait bien. Mais voilà, je venais d'une autre région et ça ne plaisait à personne. Je me souviens que ma famille entière à été rejeté, à part mes deux grands frères qui allaient au lycée.
À l'école nous étions 4 en tout à se faire rejeter. Mon frère jumeau, deux frère portugais, et moi. Ils avaient appelé ça la "3eme guerre mondiale". Ils ont été jusqu'à pendre mon frère à un arbre, il touchait à peine le sol et les profs s'en foutaient royalement.
Au bout d'un an et demi de scolarité, nos parents nous ont changé d'établissement. Nous sommes partit tout les 4 dans le village juste à côté, et ça s'est super bien passé.
Au collège j'ai eu droit à quelques harcèlements, mais ce n'était pas constant. Un jour j'étais la bonne copine, et le lendemain j'étais la fille la plus détestée.
Ça à duré 4ans, j'ai supporté, car heureusement le collège m'avait fait rencontré des gens absolument géniaux qui sont resté mes amis tout du long, sans me critiquer ou me rejeter.
C'était les seuls à ne pas me juger sur le physique ou la religion. Je me souviendrais toujours des fois où on pouvait acheter nos petits pains en tendant la main et 40ct vers l'une des fenêtres du collège. Cette vision de moi m'a traumatisée, du coup j'ai toujours su pourquoi on se moquait de moi. C'était plus de la peur qu'autre chose : parmi toutes les mains blanches, il y en avait une petite et violette.
À part ça j'étais jolie, et je peux le dire sans avoir peur des réactions mauvaises, car c'est la vérité. Un an après avoir eu mon brevet, j'ai croisé un mec du collège qui a dit a son pote "Tu vois la fille la bas ? C'était la plus jolie fille du collège !"
Aujourd'hui je me demande aussi si, en plus de la peur, il n'y avait pas un brun de jalousie dans les remarques vexante et les rejets.

C'est à mon arrivé au lycée que ça a changé.
C'est la meilleure période de ma scolarité, mais aussi celle dont j'ai le plus honte. Quand on me demande de parler de ma période lycée, je raconte toujours tout, sauf ça.
J'ai profité de la faiblesse d'un camarade de classe pour me moquer, me venger de tout ce que j'ai subit.
Ça allait des petits surnoms méchants ("Dumbo" a cause de ses oreilles) au rejet qui me faisait me sentir supérieure à lui.
J'ai été la pire des idiotes et j'ai passé énormément de temps à essayer de m'excuser. Mais le mouvement de groupe est toujours plus fort, peut-être qu'aujourd'hui vous vous dites que non, définitivement, jamais vous ne ferez de mal à quelqu'un, mais personne ne peut prévoir.

J'ai quitté ce lycée pour aller dans un autre, choix professionnel, et le rejet à recommencer. Étant très humour "geek" de nature, je n'ai pas hésité à dire à l'une de mes "amies" que son petit ami était un pédophile.
Elle avait 14ans, il en avait 19. C'était vrai, mais je l'ai dis avec le sourire, sans penser à mal. Elle l'a mal pris, tout le monde s'est retourné contre moi. Mais j'ai été forte, j'en ai parlé à un professeur qui m'a écouté et aidé. Il a calmé les choses, mais les moments où j'étais en cours étaient tout de même horrible. Regard dédaigneux, remarques vexantes.. Heureusement, j'étais en cap. Je ne les voyais qu'une semaine sur trois.


Tout ça pour dire que si jamais vous vous faites harcelez, parlez-en. C'est important. Il y en a qui vous ignoreront, qui diront "ils font ça pour t'embêter !" mais ce sont des idiots. Ils ferment les yeux sur ce qui se passe, c'est de la non assistance en personne en danger. Cela dit, il y en aura qui vous écouteront et qui vous aideront. Ce sont ces personnes qui permettent de tenir. Ne restez pas enfermés. Surtout pas.
Et si jamais vous faites partit des harceleurs, imaginez vous à la place de la victime, et surtout, sachez que vous êtes pitoyables tout comme j'ai été pitoyable. J'insulte, oui, mais je ne me le permettrais pas si je n'avais pas de bonnes raisons.
Respectez les autres comme vous voulez être respecté.
 
M

Mauricette_Claquette

Guest
Une de mes rares contributions ici parce que ce sujet me touche.
Je fais partie de la longue liste des victimes de harcèlement scolaire. J'ai déménager d'un bout à l'autre de la France en 3eme et j'ai réaliser a quel point les gens pouvaient être méchant : insulte, jet d'objet divers, on me suivait dans la rue, on inventait de jolie rumeurs sur moi...
Quand la machine aurait pu s’arrêter grâce a une " populaire " qui m'a défendu ce sont une bande de franchement moins que rien qui s'y sont mis . Je n'entrerais pas dans le détails mais ni les profs , ni la CPE ni personne n'a rien fait.
Aujourd'hui encore j'ai juste du mal à m'intégrer n'importe ou je parle pas aux gens que je ne connais pas de peur qu'ils me jugent et puis parce que j'ai appris à être seule je suis super méfiante . Je sais que depuis je dois être passer à coté de pleins d’amitiés mais pour l'instant je suis très (trop ) prudente dans les gens que je fréquente.
Vous avez raison aujourd'hui à chaque fois que je revois une des personnes qui m'a fait subir ça je n'ai rien a lui envier mais quand même ...
Bon ma contribution n'a rien apportée mais ca m'a fait du bien d'en parler.
 
10 Mars 2013
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Roubaix
J'ai été très touchée de tous les témoignages que j'ai pu voir...
J'ai aussi remarqué que plusieurs de ces témoignages commençaient par "J'ai déménagé et quand je suis arrivé(e) dans ma nouvelle école...".
Cela me fait "rire" car je me rappelle mes propres années en primaire où j'ai été victime de harcèlement scolaire : les deux meneuses étaient des filles arrivées un ou deux ans avant alors que j'avais toujours été dans cette école (D et A). Même des personne qu'on connaît depuis des années peuvent nous faire vivre les pires choses...
Je n'ai jamais été physiquement agressée ni rien de si terrible. Du coup, je pensais que ça n'était pas grave (encore aujourd'hui je le ressens comme si j'exagère d'en être encore affectée), que c'était ma faute et que je devais grandir : c'est parce que j'étais encore atteinte par leurs mots que je me voyais comme quelqu'un d'immature.
Cela a commencé en CM1 et s'est terminé en fin 4ème. 5 longues années où le regard de mes camarades de classe me terrifiait, où je subissait des regards dégoûtés et des insultes dites dans mon dos alors que j'entendais tout. 5 années où j'ai cru être la pire des merde, où j'ai cru que je ne méritais pas l'amitié des quelques personnes qui restaient à mes côtés (Certains de ces "amis se sont même transformés en harceleurs  sans raison apparente).
Lorsque je suis entrée au collège, j'ai cru qu'enfin cela allait se terminer, que je ne serais plus obligée de supporter ceux qui m'avaient mise de côté vu qu'ils n'étaient pas dans ma classe. J'ai changé d'avis en découvrant que D avait son casier au dessus du mien et en profitait pour m'insulter à chaque fois que j'y étais, pour me pousser, me cogner intentionnellement avec la porte du casier...
Puis, en 5ème, je suis redevenue "amie" avec certaines personnes que j'avais connu en primaire et qui avaient fermé les yeux sur ce qu'il m'arrivait, et même avec A. Amitié étrange qui dura un an avant que, sans que je sache pourquoi, tout le groupe d'amis que j'avais ne me tourne le dos. Ils me critiquaient, m'insultaient, lançaient des rumeurs à mon sujet (causant des problèmes avec mon premier copain qui était lui aussi ami avec eux). Je me souviens même d'avoir reçu en pleine tête un cadeau que j'avais un jour fait à l'une d'entre elles.
Finalement j'ai rencontré des personnes qui n'avaient pas été dans la même école que moi, sauf une avec qui je ne parlais plus vraiment depuis tout ce temps. Elles m'ont respecté, m'ont accepté avec tout mon manque de confiance et m'ont permis de faire ressortir la personne que j'étais vraiment. Ce que j'avais perdu après toutes ces années à me voir comme une personne sans importance.
Plusieurs des personnes qui m'avaient harcelées (dont A et D) ont encore été dans ma classe jusqu'en Terminale et nous avons appris à nous apprécier (en particulier D). Lorsque je les croise, depuis, je peux discuter avec elles (sauf l'une des suiveuses que je n'ai jamais pu apprécier, jusqu'à la fin. Certainement car elle n'a jamais changé de comportement, avec le même sourire hypocrite et les insultes dans mon dos, elle n'a pas évolué). Aujourd'hui je me sens en quelque sorte "supérieure" à ces gens. Car j'ai survécu à ce qu'ils m'avaient fait vivre et que j'avais même réussi à surmonter cette haine profonde qui été née de tout ça. Je leur ai pardonné car, étant enfant, il est difficile de savoir où sont les limites. Je le sais car, à ma plus grande honte, j'ai déversé ma frustration sur mon frère qui, du coup, a vécu bien pire que moi.
Bien sûr je n'oublierais jamais ce qu'ils m'ont fait vivre, leurs visages m'apparaissent encore clairement alors que j'écris ça et une boule d'angoisse s'est formée dans mon ventre. Je leur ai pardonné, mais je leur en veux toujours, au fond, et quand je leur parle je les revois en train de m'humilier.
Aujourd'hui je suis étudiante, relativement épanouie et je suis contente de ce que je fais de ma vie. Mais il reste des résidus de honte et de mépris envers moi-même.
Mon frère, qui garde tout pour lui, m'a parfois dit des phrases qui m'ont fait comprendre que lui aussi vit ou a vécu des choses similaires. Je suis maintenant extrêmement protectrice avec lui et mon autre petit frère, et je souhaite leur éviter ce que j'ai vécu. En fait, je souhaite l'éviter à tous, car c'est à mes yeux la pire chose qu'un enfant puisse vivre dans une société qu'on dit si évoluée.
 
10 Mai 2011
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Nantes
C'est difficile à lire en entier (article et commentaires). Je pense que j'ai eu la configuration propice à ce genre d'actes mais que j'ai eu la chance, force de caractère et présence forte de ma famille pour que ça ne prenne pas.

J'ai énormément déménagé depuis toujours... maternelle (3 écoles), au primaire (2 écoles), au collège (3 collèges différents), etc. Chaque premier jour était vécu comme un bon serrage de dents. Je m'asseyais paisiblement sur le banc à chaque récré et je laissais faire. Parfois, l'année se passait de façon solitaire, parfois en petite bande... Ce qui est certain, c'est que notre famille se définit par des caractères forts et que nous abhorrons les attaques faciles, en particulier contre les plus faibles (superhéros powa :supermad:). J'ai un tempérament qui fait que je parviens à ne pas entendre les autres  et "faire glisser"...

En moyenne section, j'étais refusée par les autres élèves, par racisme. Je passais toutes mes récréations avec la secrétaire du directeur, j'aimais beaucoup son bureau, sa compagnie. :ninja:
En CP, je me battais contre les élèves qui harcelait un de la classe. C'est devenu mon ami et protégé. :attaque:
En CE1, certains s'amusaient à me donner des coups de canne et la maîtresse m'avait interdit de riposter parce que j'étais "plus grande qu'eux" (en taille ). Ma maman (<3) a débarqué et clamé qu'elle validerait tous les coups que je pourrais distribuer en réponse à tous ces petits cons :cheer:. Ça s'est vite arrêté ! Ma petite sœur (<3) gueulait pas mal depuis la cour des maternelles sur ceux qui m'emmerdaient !
En CM2, deux grognasses m'attaquaient sans cesse sous prétexte de mes meilleures notes. C'était des filles de gendarme et affirmaient leur loi, "sinon, leur père viendrait nous arrêter". Ça semble idiot, mais elles parvenaient à maîtriser beaucoup de la classe avec cette conne de phrase. Un jour, j'ai réussi à articuler une phrase que j'avais lu dans mes bouquins alors qu'elles attaquaient un des garçons (quand le maître était parti) "si tu continues, je te fais la tête de Mickey avec les oreilles au carré !" :yawn: (ma maman en rigole encore). Ça a dû être convaincant parce qu'à partir de là, elles ont vu qu'elles ne m'impressionnerait pas.
En 6°, au self, une des grandes m'avait alpagué "RANGE MON VERRE, TOI.". J'ai refusé et suis partie. Deux jours après, je la retrouvais avec deux de ses mecs et sa bestah à me foutre des coups de pompe au cul. J'ai latté des faces à l'aveugle avec mon K-way (le zip, hin hin hin :boxing:) pour me dégager... elles ne sont pas revenues. J'ai eu le droit à du harcèlement moral : "paillasson" (j'ai les cheveux bouclés et ils étaient particulièrement informe à l'époque :disco:). Mais comme je m'en fichais... ça n'a duré qu'un an !
En seconde, j'avais un prof assez particulier qui prenait un malin plaisir à rabaisser ceux qui ne s'affirmaient pas. Après avoir retrouvé une fille de la classe en pleurs, je suis allée lui expliquer qu'il n'avait pas à dire des choses blessantes, que ça n'était pas son rôle et qu'il perdait toute mon estime, s'il n'était qu'un pourri comme ça. Je me suis attendue à me faire saquer (j'avais encore agi impulsivement) mais il avait entendu et ses propos se sont modérés.

J'ai une sensibilité à fleur de peau (j'ai explosé en larmes à cause d'une prof de qui s'attaquait trop fort à une autre élève pendant un cours...:crying:) mais je parviens à me glisser dans une carapace quand il le faut et m'interposer lorsqu'il y a ce genre d'actes.
Je ne supporte pas les petits cons qui osent maltraiter les autres. Ça me hérisse les poils.
REVOLTE ! et plein d'amour à tout le monde :jv: (si si, allez on s'rapproche et on fait tous un câlin-koala !)
 
2 Juin 2013
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Bonjour

Je tiens à vous faire partager la vidéo "Clash Boy", un projet que j'ai mis en place pour lutter contre l'intolérance et l'indifférence. Serait-il possible de la partager au plus grand nombre ?

"Le projet College Boy a été lancé le 3 mai 2013. Les propos choquants qui ont été exprimés sur les différents médias, suite à la sortie du clip College Boy d'Indochine, refusant d'ouvrir les yeux sur les violences physiques et morales dans notre société, notamment dans les écoles, ont été l'élément déclencheur du projet.

Le but du projet est de dénoncer ces faits, mais surtout de faire bouger les choses.

On a tous vécu de près ou de loin des violences physiques ou morales. C'est à nous, à vous de faire entendre vos voix. Il est temps de montrer que nous sommes là, que nous voulons que le monde se réveille et ouvre enfin les yeux sur ce sujet qui concerne, encore et malheureusement, beaucoup de jeunes.

Il est intolérable que des personnes continuent à nier ces violences alors qu'elles se déroulent chaque jour.

Il est temps d'ouvrir les yeux."

http://www.youtube.com/watch?v=JEf310cBARQ

Je vous remercie,

Cordialement
Célia Sachet
 
29 Mai 2013
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linktr.ee
Je comprends tout à fait ce que ressent l'auteur de ce témoignage.

J'ai moi-même été victime de harcèlement scolaire.
Ça a commencé au collège. J'étais très timide à l'époque et je n'osais pas aller vers les gens.

J'ai commencé à me faire quelques copines. Et je suis devenue très proche d'une fille. On était les meilleures amies. Et ça a commencé à dégénérer. Ma soi disante meilleure amie était une manipulatrice. Puis j'ai finir par devenir le souffre douleur de la classe.

Elle a fini par se retourner contre moi et s'est mise à devenir très méchante avec moi. Elle m'insultait et m'avait même donné des coups.

Le pire c'est quand je me suis fait bizutée. C'était très traumatisant. On pouvait voir dans leurs regards à quel points il étaient heureux de m'humilier.

Mais ce n'est pas le pire. Des garçons s'amusaient à m'embêter. Tous les jours, ils venaient me voir pour me donner des coups de pied dans les genoux, c'était un jeu pour eux.

Puis les autres aussi se sont mis à m'insulter de plus en plus. Ils me traitaient de fille moche et conne.

Des élèves crachaient dans mes cheveux, abîmaient mes affaires, écrivaient des insultes sur mon sac de classe, ou bien me donnaient des coups de poing dans le ventre.

J'ai été mal dans ma peau pendant très longtemps à cause de tous ces événements. Et avec ma mère à la maison, ce n'était pas mieux. Elle me rabaissait souvent et m'a battue jusqu'à l'âge de mes 12 ans.

Pendant des années, ça n'a pas arrêté ces violences au collège-lycée. Je n'ai osé en parler à personne, de peur des représailles. Puis un jour j'ai craqué, j'ai fait une tentative de suicide.

Aujourd'hui, heureusement je vais beaucoup mieux même si parfois il m'arrive d'être encore mal dans ma peau. J'essaie de ne plus repenser au passé même si c'est difficile.
 
24 Juillet 2013
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Victime de harcèlement scolaire tout au long de la primaire, collège et une bonne partie du lycée je comprend ce témoignage, c'est dur, c'est humiliant, c'est usant!
La chance que j'ai c'est la compréhension de mes parents qui ont fait scandale lorsqu'un aide pédagogique m'a gentiment comparé à un "mammouth" (ouais, j'étais la grosse de service :-)) à 10 ans c'est dur...Là j'ai compris que la finesse d'esprit était le seul échappatoire possible, certes j'avais un gros derrière mais je leur faisait aimablement comprendre qu'ils ne valaient guère mieux avec leur bassesse d'esprit et leur fronts plats, ça m'a rendu plus forte.
Moment de gloire, la troisième, la honte infligée a une des stars du collège par le "boudin", une année de tranquillité, j'avais trouvé mes armes, merci maman, merci papa et zut à tous!
J'ai 30 ans aujourd'hui, j'ai toujours de très belles formes mais je marche la tête haute, ils ne m'ont pas cassé, ils ne m'ont pas détruite, et aujourd'hui quand je les vois c'est moi qui sourit, la trentaine n'est pas toujours douce, j'ai toujours eu "du gras sous la peau", j'ai appris à l'aimer mais d'autres aujourd'hui sont dans le même "état" que moi et le vivent trés mal, m'en fout, moi je souris et j'aime ma vie, tout le monde ne peut pas en dire autant!
 
5 Mai 2014
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J'ai une boule dans la gorge. Tous vos témoignages rappellent ce que j'ai vécu, moi. Je me souviens de mon histoire, de ma vie. Non, moi j'étais pas la petite nouvelle. J'étais la fille du médecin, j'étais la soeur du gars cool et de la fille super jolie. Vous voyez, la famille parfaite, avec le mec dur à cuire, la soeur sociale, les parents encore en couple et amoureux, aimants, le chien, la grande maison, le beau jardin ? Et moi dans tout ça ? Et bien je ne collais pas du tout, mais alors pas du tout à cette image. Ca expliquera sans doute ce qu'il s'est passé.
Et bien... Je n'étais pas cool. Je n'étais pas sociale même. Je préférais m'installer au soleil avec un bon bouquin plutôt que m'intéresser à la cours de récré. Et ce, en primaire déjà ! Et rien qu'en primaire, les gens sont méchants. A huit ans, la fille populaire, celle qui sortait avec des gars de quinze ans (non je ne grossis pas le trait. Elle avait dix ans et s'habillait comme une catin. Et à quinze ans, son copain avait deux fois son âge.) celle que toute la classe suit, celle qu'on admire m'a coincée avec toute sa bande aux toilettes. Je n'avais rien fait, j'étais juste là et elle, elle a commencé a me rabaisser. Personne ne m'aimait, même pas mon chien. Et ça ne changerait pas. Jamais. Elle a été jusqu'à me conseiller de me suicider. J'avais HUIT ans, merde ! On dit pas à une gamine de huit ans de mettre fin à ses jours, c'est tellement dur à entendre... Et elle a passé dix vingt trente minutes à m'insulter. A m'expliquer comment ma famille devait avoir honte de moi. Elle l'a répété sur tous les tons, de toutes les façons possibles et inimaginables, jusqu'à ce que je fonde en larmes. Moi. Je fondais en larmes, malgré ma fierté, ma volonté déjà. Dès que les larmes ont dévalé mes joues, elle a eut ce sourire de fille contente d'elle même et elle est partie. J'ai jamais compris pourquoi elle avait fait ça. Jamais.

Et puis après, ça ne s'est pas arrangé, j'ai été utilisée comme un objet par certaines personnes, comme l'amie qu'on a en espérant trouver mieux parce que he, c'est la honte. C'est au collège que les choses sérieuses ont commencé... Déjà, les rumeurs. Et puis, l'isolement qui s'est fait de plus en plus sentir, les insultes aux coins des couloirs, cette fille qui me suivait pour me dire combien ma soeur était plus belle que moi, combien elle devait avoir honte de partager mon sang... Combien j'étais nulle aussi, combien mon prénom craignait, combien j'étais bizarre, associale, étrange... Elle a même été jusqu'à convaincre un de ses amis de sortir avec moi, en cinquième, juste pour pouvoir m'humilier devant toute la classe. Même plus que toute la classe, tous les cinquièmes. Vous savez, ce genre de cauchemar où vous entendez un "C'ETAIT UNE BLAGUE !" triomphant et tout le monde -tout le monde, réellement- qui explose de rire. Là encore, j'ai pas pu ravaler mes larmes et voilà les deux seules et uniques fois où elle m'a fait pleurer.
Mais il n'y avait pas qu'elle, non. Ce serait tellement facile sinon. Non. Il y a ce groupe de filles, faussement amies mais qui cherchait surtout à m'exclure de tout ce qui pouvait les concerner. Y avait cette fille, fausse et méchante, avec qui je trainais pour au moins ne pas me retrouver seule pendant le sport... Le sport tiens. Une des matières qui me stressaient le plus au collège parce que j'avais une trouille monstre de finir seule. Il fallait que je m'impose littéralement pour ne pas renvoyer la balle au mur. Et cette garce de prof de sport, trop idiote pour comprendre quoi que ce soit, qui me rabaissait.
Et puis, la troisième. Ah putain de merde, la troisième. La pire année. D'abord, c'est l'année du décès de mon père. Ahah, lol, excellent. Ils en ont profité pour me descendre moi et descendre ma famille. C'était tellement plus facile, maintenant qu'on était plus intouchables. Ils ont trainé le nom de ma mère dans la boue, ont tourné au ridicule ma douleur et m'ont littéralement interdit d'avoir mal. Je pouvais pas avoir mal, voyons. J'étais qu'un objet. Et puis il y avait les filles de la classe, vulgaires stupides et méchantes, avec qui j'ai tenté une approche, histoire d'avoir des amis dans cette fichue classe. Avant d'abandonner, de rejoindre ma meilleure amie, un an plus jeune.

Et puis, il y avait ce mec, cet harcèlement discret qu'il me faisait. Plutôt qu'un harcèlement, c'était des blagues salaces sur moi passant sous son bureau, des coups de pieds en pleine tête en techno, quand le professeur s'absentait -pas hyper forts mais juste assez douloureux pour que je ne l'oublie pas-, le dictionnaire en espagnol de poche qu'il me lançait en pleine tête avec juste assez de force pour faire un peu mal mais pas trop. Les moqueries verbales, les petits coups... Jusqu'à ce que je craque, que mon poing s'abat sur sa main qu'il a laissé une fois de trop trainer sur ma table. La suite de l'heure, on l'a passée à s'insulter. Je suis rentrée chez moi dans une colère telle que quand j'ai appelé l'une de mes amies, je me suis mise à hurler. Sans m'arrêter. A hurler tellement que quand mon portable a coupé, faute de crédit, elle a crut que je l'avais lancé contre un mur. Et puis après, j'ai appelé ma mère, ma soeur. Et j'ai fondu en larmes. Encore.

Mais au final, ils ont réussi : En seconde, j'étais cassée. Je savais plus comment réagir, je savais plus comment interagir avec les gens. Ou disons plutôt que je l'avais jamais appris. J'étais toujours un peu ronde et surtout, j'étais brisée. Perdue, seule et angoissée. J'ai quitté le collège, suis partie dans un lycée loin de chez moi mais là aussi, j'ai rencontré des cons. Là aussi, on s'est moqués de moi, on m'a insultée dans mon dos, je n'avais pas d'amis, j'étais toujours seule... La première année a été affreuse. Et puis après, j'ai rencontré des amis qui m'ont permise de me remettre sur pied, d'apprendre ce que c'était qu'une amitié saine, forte. Je ne les remercierais jamais assez pour ça. De mes années collèges, je n'ai gardé contact qu'avec deux filles. L'une est ma meilleure amie toujours aujourd'hui, l'autre l'a été. Je me suis reconstruite petit à petit, appris qu'en fait, j'aimais être exubérante, différente. Que ma véritable personnalité avait été écrasée par ces connards de lycéens. Au moins, m'ont ils appris une leçon des plus importantes : Ne te dévalorise pas, les autres le feront bien assez pour toi. Bats toi pour ce que tu es, tu es unique et c'est tant mieux.

Maintenant... Tout de suite là, j'ai les joues humides et les yeux qui piquent. J'espère sincèrement que c'est la dernière fois que je pleure pour ça. Parce que je ne suis pas une pleurnicheuse au départ et que ma fierté m'interdit de rester bloquée sur une histoire aussi triste et dégradante, provoquée par des gens encore plus tristes et dégradés.
Si eux ne m'estimaient pas digne de respect, j'ai tout de même appris à m'aimer et maintenant, je ne leur souhaite qu'une chose : Se faire enculer à sec par des tigres en chaleur sous LSD.
Sur cette sympathique image, je vous quitte. Il me reste pas mal de rancoeur, il me reste pas mal de peur de l'autre mais tant pis. J'ai appris à vivre avec.
 
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Réactions : Hinachwan
15 Juin 2014
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Je dois avouer que j'ai moi aussi les yeux qui piquent. c'est ma toute première intervention sur ce site en tant que membre, et je dois dire que je n'aurais pu trouver "meilleur" sujet pour le faire. J'ai lu presque tous vos témoignages et posts, et certains m'ont fait pleurer comme certains m'ont fait sourire "Mais pourquoi t'as pas changé de collège?"

Alors même si la dernière réponse date d'il y a deux semaines, je vais moi aussi raconter mon histoire.

Comme souvent tout a commencé au collège. Les deux premières années personne ne faisait vraiment attention à moi et je vivais ma petite vie. J'avais un an d'avance et j'étais encore très enfantine, même pour mon âge, alors j'étais plutôt insouciante et je jouais avec mon imagination dans mon coin. Pour dire vrai, j'ai très peu parlé quand j'étais petite, j'ai toujours été une enfant assez bizarre. Je ne me liais pas, je ne parlais pas, ou très peu, et j'ai fait des crises de mutismes toujours inexpliquées à ce jour qui duraient jusqu'à plusieurs mois.

Arrivée en 4e, j'ai commencé à m'affirmer un peu et à essayer de me lier aux autres parce qu'après tout moi aussi je devenais une ado. J'ai essayé de me lier avec une fille qu'on va appeler M. Au début tout s'est bien passé, je pensais qu'on était du même monde, elle aussi avait un an d'avance et on était toutes les deux brillantes. Mais après quelques mois elle s'est liée avec A, qui était LA fille populaire de la classe. J'ai essayé de suivre le mouvement mais j'étais moins acceptée, voire pas du tout, alors j'ai cru que j'avais perdu cette amie et j'ai terminé le semestre seule. En janvier j'ai retenté l'expérience, et bizarrement ça a pris. On discutait sur facebook, et ça a duré quelques mois où pour la première fois de ma vie je me sentais acceptée, pas comme je l'étais parce que je jouais la comédie mais je l'étais et c'était le principal après tout.

En fin de 4e ça a dégénéré. Je m'entendais très bien avec mon professeur d'arts plastiques que je voyais un peu comme un père, et qui était vraiment adorable avec moi bien qu'une vraie plaie avec les autres. Alors les rumeurs ont été lancées. Si je m'entendais si bien avec lui, il y avait forcément une raison. Si j'avais de si bonnes notes, elle était encore plus évidente. J'avais 13 ans tout juste et on m'accusait de coucher avec un prof derrière mon dos. Au début je ne m'en doutais pas mais au fur et à mesure les gens se sont montré plus insistants.

En 3e c'était l'enfer. On me frappait dans les couloir, me jetait des projectiles divers et variés (ça allait du caillou à la paire de ciseaux qui manquait mon visage de dix centimètres). En cours, on me traitait de salope et on me donnait des coups de poings dans les côtes discrètement, parce que les tables étaient assez haute et on était placés par ordre alphabétique, par groupe de 3 ; j'étais entre deux personnes qui me détestaient de tout leur être.

Ils m'ont frappée encore et encore, jusqu'au point où j'ai eu des côtes cassées. Maintenant, elles sont tellement fragiles que parfois il suffit que je me cogne pour les fêler. J'en suis venue à l'auto mutilation, où je me frappais moi même parce qu'après tout oui, pourquoi pas après tout, ça devait être de ma faute.

Je me souviens particulièrement d'une journée de janvier, juste après mes 14 ans, il avait neigé et la neige s'était mêlée aux petits graviers dans la cour. J'étais tranquillement assise dans mon coin, et là une bande de garçons de ma classe qui sortaient de la cantine ont trouvé drôle de prendre une pleine poignée de cette neige caillouteuse et de me l'envoyer à la figure, de me frotter le visage avec, j'en ai eu dans la bouche, le nez, les yeux. Je mesurais une vingtaine de centimètres de moins qu'eux, ils étaient quatre, j'étais menue et fragile physiquement, je n'ai rien pu faire. Mon visage m'a brûlée toute la journée et mes yeux étaient rougis. Moi qui ne pleurais jamais, j'ai fondu en larmes.

Mon prof d'anglais que j'avais dix minutes après ne m'a même pas demandé pourquoi j'étais dans cet état là et m'a simplement dit de sortir de la classe.

Je crois que c'est à partir de ce moment là que j'ai arrêté de parler. Je ne parlais que par monosyllabes à mes parents, ce qui ne les inquiétait pas parce que j'avais toujours eu des périodes comme celles-ci ; mais en cours, plus un mot. Quand on me posait une question je ne disais rien. La seule personne à qui je parlais était ce prof qui avait eu vent de ces rumeurs et qui avait fait de son mieux pour les démentir, mais personne ne peut enlever ces conneries de la tête des élèves. Les 6e aussi m'insultaient, vers Mars/Avril.

Le pire a été pendant un cours d'arts plastiques, justement, où j'ai eu un 15. Là une fille, A, justement, a crié bien fort que tout le monde savait comment je l'avais eue. Là mon prof a cru bien faire en lui demandant d'exprimer son opinion à haute voix, et elle l'a fait sans l'ombre d'une gêne. Il l'a faite sortir de la classe aussitôt avec un avertissement mais évidemment le mal était fait.

J'ai fait une tentative, puis deux, de suicide deux semaines plus tard. Aujourd'hui ça fait 4 ans et pourtant parfois j'ai l'impression que c'était hier. J'ai des délires paranoïaques et je suis tombée dans une profonde dépression dont je ne suis jamais vraiment sortie, et la reconstruction est très difficile, même avec des gens qui m'aiment autour de moi. Je vais aller consulter pour violences envers les autres et envers moi même, alors j'ai un seul conseil à donner aux personnes qui sont dans la même situation que celle que j'ai traversée ;

BATTEZ VOUS. Parlez en. Ne croyez pas ceux qui disent qu'en ne réagissant pas les gens vont se lasser parce que c'est faux, plus vous vous taisez plus vous êtes une proie facile. Parlez en à quelqu'un de confiance, quelqu'un qui vous croira. Mais surtout n'affrontez pas ça seuls, c'est la pire chose possible. Ne. Les. Laissez. Pas. Vous. Briser.

Et je vous envoie tout l'amour que j'ai en réserve.
 

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