J'ai été victime de harcèlement scolaire - Témoignage

18 Octobre 2011
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Kobe, Japon
hakanai-ageha.over-blog.com
J'ai aussi toujours eu la tête de la fille qu'il faut emmerder faut croire... Pourtant quand j'étais petite j'étais mignonne XD coconne mais mignonne... Au début ça allait à part en début de maternelle, j'étais la plus petite vu que j'avais commencé l'école à 2 ans et demi y'avait 2 garçons qui me faisaient un peu la misère rien de dramatique (ce moment où je réalise que pour que je me souvienne de ça alors que j'avais 2 ans et demi que j'ai un sérieux problèmes de TRI DANS MES SOUVENIRS... m'étonne que je sois aussi rancunière)

Après on a déménagé et j'ai grandi avec les même personnes, j'étais plutôt bien intégrée, surtout que ma mère faisait parti de la troupe du théâtre du coin, et aimait animer les fêtes d'écoles et organiser des goûter de ouuf avec tout mes camarades me donnait plutôt une bonne image.Puis ma mère est décédée, et celle qu'on appelait "au clair de la lune" (je m'appelle Claire...) est bien vite retombée sur terre, un an plu tard alors que j'étais encore au primaire, premières règles et premiers boutons. Mes camarades d'enfance me connaissait trop bien pour me discriminer mais j'ai eu droit à mes premières remarques désobligeantes type "j'aime pas ta gueule pleine de boutons" puis j'ai atterri dans l'immense collège de la région, 10 classes par niveau, noyée dans la masse même si mes anciens camarades y était c'était trop dilué, j'étais donc l'inconnue couverte de boutons alors que tout le monde avait encore une peau de bébé.... mes meilleures amies avaient pas forcément la récréation en même temps que moi donc j'étais souvent seule dans la cour et au réfectoire et tout les élèves, dont je ne connaissais qu'un extrêmement faible pourcentage ne loupaient pas une occasion de m'insulter de "rémi" "calculette", me poussaient. Dans la classe tout le monde se moquait de moi, seule une ancienne de primaire me respectait (d'autant que nos parents se connaissaient) mais elle ne me défendait surtout pas, de peur surement. J'étais devenue complètement bête, j'arrivais plus à m'exprimer, moi qui était si créative j'arrivais plus à écrire quoi que ce soit de cohérent dans mes devoirs de français, et comme il fallait souvent lire devant la classe, dèche + 1000. Heureusement mon professeur de français qui était aussi mon professeur principale (et qui avait la tête type du mec qui a du vivre un calvaire au collège) a remarqué le problème, il avait bien du mal à se faire respecter et pouvait donc pas vraiment m'aider devant mes camarades mais à la fin de l'année il m'a passé un petit papier et m'a dit "ne le dis surtout pas, c'est interdit, mais note ici le nom d'une amie avec qui tu voudrais être l'année prochaine"
j'y ai noté le nom d'une de mes 3 amies que je connaissais depuis mes 4 ans (et que je fréquente toujours) et en 5ème tout a été parfaitement, sauf les rares fois où j'affrontais seule la cours de récré.

Dans ma classe que des gens atypiques, on avait tous une tare et donc je crois pas qu'il y ai eu de soucis pour qui que ce soit, je suis redevenue l'idole de mon prof de français qui adorait ma façon d'écrire et vantait mes mérites à mes parents : le top.

Puis sur ces entrefaits mon père a perdu son travail et on a du déménager dans un bled, dans un mini-collège plein de gosses de riches pourri-gâtés avec une bonne soeur en guise de CPE : le rêve.. (ironie)
Directement cataloguée grosse merde dégueulasse, parce que monsieur le père de Benjamin machin, médecin de son métier, habitant le château d'à côté de chez moi, lui avait dit que les gens qui avaient de l'acné ne se lavaient pas, ben il était décidé que je ne me lavait pas et que si j'étais moche c'était bien de ma faute. On pariait 10 euros sur qui aurait le courage de me mettre la main aux fesses, quand je sortais des toilettes les filles criaient "HAAAAAAAA C'EST DEGUEULASSE VITE NETTOIE LA LUNETTE NETTOIE LA LUNETTE" , on me collait des trucs dans le dos... Une pionne qui était la mère d'une de mes camarades avait décidé de m'aider en m'invitant à discuter seule à seule régulièrement dans une salle. Au début elle écoutait attentivement puis a fini par me balancer qu'en même temps je faisais pas vraiment d'effort pour m'intégrer donc il fallait que je m'en prenne qu'à moi même.

ma prof d'espagnol qui m'avait vu commencer l'année plutôt fort avec des 16 à tout va, puis vu mes notes chuter à 4/20 à convoqué ma belle-mère, puis après que j'ai fondu en larme, s'est mise à pleurer aussi criant "MON DIEU MAIS CETTE ENFANT EST EN PLEINE DEPRESSION" et organisé un conseil des profs rien que pour ma gueule, pour me dégotter un bon psy. Psy insupportable qui me fixait en souriant en me demandant cash ce que j'avais ressenti le jour où ma mère est morte, et continuait de me fixer avec son sourire figé quand je me mettais à pleurer pendant 30min.

bref, partie en internat au lycée j'ai plus eu de soucis de harcèlement même si j'étais toujours marginale. Par contre mon syndrome de la page blanche résultant de ces années de honte est ressorti x10000 vu que j'étudiais le cinéma, je devais écrire des scénario, mais face à la page blanche j'étais devenue incapable de m'exprimer et je sombrait en larme en plein devoir au milieu de toute la classe dans l'incompréhension générale... ça a mis des années à passer.

Quand j'ai reparlé de ce collège maudit avec mes parents en mon petit frère (2 ans de moins que moi) ils ont eu l'air de tomber des nues, persuadés que c'était un lieu fabuleux, j'avais soit disant jamais parlé de ça. J'ai faillit exploser de rire... je suis pas capable de dire ce que j'ai pu leur avouer ou pas à l'époque mais je passais des heures et des heures à pleurer et hurler sur mon lit j'étais imbuvable, super mal dans ma peau, mes grands parents étaient au super taquet sur ce sujet là et m'avait apporté tout leur soutiens, je me souviens que je m'en étais plein une fois à mon père qui avait haussé des épaules en disant que j’exagérai : tout le monde mettait mon mal être sur le compte de la mort de ma mère sans chercher plus loin.

Surtout mon frère qui voyait ça en direct, m'a dit y'a quelque mois "quoi ? mais tu aurais du me le dire je t'aurais défendue !" je sais qu'il a une mémoire de 5 ans max, mais putain, non il me défendait pas... Tant mieux pour lui si il a oublié mais il y participait ! Des gars de ma classe sont allés un jour glaner des informations honteuses sur moi auprès de lui... Il leur a raconté que je me baladais souvent à poil chez moi (qui ne le fait pas ?) et ça a alimenté les brimades un bon bout de temps... Et il était dans sa classe parmi les agresseurs physiques d'une petite rouquine au caractère certes pas facile, mais ils était 10 autours d'elle à la tabasser.... Déjà seule contre tous je pouvais pas intervenir mais j'ai fini par le dire à mes parents, et mon frère avait pris super cher, je crois pas qu'il ai continué, bien que j'ai pas pu vérifier étant partie au lycée entre temps.... J'ai pas osé lui rappeler tout ça, j'aimerais pouvoir oublier comme lui...
 
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27 Décembre 2011
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Saint-Denis
J'ai aussi subi du harcèlement scolaire depuis la primaire rien de bien bien méchant juste des remarque sur mon physique (oui j’avais les joues bien pleines et ?). Mais le plus étonnant est que je l'ai encore subi récemment à la FAC... Nan mai je pensais qu'on devenait plu mature avec l’age mais certaines restent de vraies conne finies. J'ai fait une sorte de dépression. Je ne sortais plu, j'ai même  raté mon année de droit à cause de çà. Et ça m'a pris un an pour reprendre un peu confiance en mi, et ces filles, je me demande encore pourquoi elles ont voulu me faire autant de mal, je ne ressens même pas de colère mais de l'incompréhension...


Courage à toute les madz, je ne pensais pas qu'on étaient aussi nombreuses à avoir vécu ça, et puis un jour ou l'autre on finit par tomber sur les bonnes personnes, du moins je vous le souhaite à toutes !:hugs:
 
j'ai eu droit à du harcèlement à l'école aussi, ça à durer pendant 6 années...les 3 dernières était les pires!!! Des fois je mentais à ma mère en lui disant que j'ai mal au ventre pour ne pas aller à l'école et vivre un cauchemar.

C'était il y a 10 ans mais je m'en suis toujours pas remise. Depuis j'ai totalement perdu confiance en moi, je suis devenue la plus timide du monde, j'ai peur des gens et je n'ai plus du tout de conversation même avec mes amis.

Je hais les mecs qui m'ont fais du mal....c'est horrible à dire mais je souhaite qu'ils crèvent :silenced:
 
31 Janvier 2012
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Personnellement je ne pense pas avoir été vraiment harcelée, ce mot me paraît trop fort comparé à toutes vos expériences.
Ca s'est passé pendant ma 2ème secondaire, quand j'avais 13 ans (4ème en France). Un petit groupe de garçons (ils étaient 4-5 il me semble) s'amusaient à faire les cons en classe. Je trouvait ça drôle jusqu'à ce que ça tombe sur moi. Avant moi c'était tombé sur ma meilleure amie de l'époque mais ça avait duré le temps de 2-3 tentatives seulement étant donné qu'elle répliquait et ne se laissait pas faire. Ils ont laissé tombé et ont testé sur moi. Moi qui suis super timide ben j'osais rien dire. C'était pas grand chose, pendant que je lisais tout haut un truc en classe il faisait des bruits bizarres en répétant derrière moi, ils faisaient des remarques dans mon dos en faisant attention que j'entende (là encore c'était pas bien méchant non plus mais à force et avec l'accumulation...), puis c'est passé au lancé de bouts de gomme et autres petits trucs qui sont chiants mais ne font pas mal, et ainsi de suite. Je ne sais même plus combien de temps ça a duré; pas plus de quelques mois en tout cas. Ma meilleure amie répliquait et m'aidait du mieux qu'elle pouvait en me disant de ne pas faire attention, que c'était des abrutis qui n'avaient rien d'autre à faire de leur vie,... et en me remontant le moral. Et puis un jour, travaux de groupe par 4. On avait les places imposées en classe à cette époque et on devait juste se retourner pour faire équipe avec ceux de derrière. J'étais assise à côté d'un type gentil que j'aimais bien (un de mes petits crush de l'époque) et derrière moi se trouvaient une copine de classe (je m'entendais bien avec elle mais pas proche quoi) et un des types qui m'emmerdaient sans arrêt (vous comprenez bien que vu qu'il était juste derrière moi il était plus facile pour lui de m'embêter), c'était mon premier grand amour (enfin, à sens unique hein :P) donc d'une certaine manière c'était pire. Je suis donc en face de lui pour le coup, on travaille à 4 normalement. Et puis d'un coup, comme ça, il m'envoie un gros coup de pied dans la jambe. Ca m'a même pas fait trop mal mais c'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Je le suis mise à pleurer, en disant que j'en pouvais plus, que j'en avais marre et je me suis retourner en pleurant dans mes bras sur mon bureau. Donc à ce moment-là y a que mon groupe qui m'a vue, la classe était trop bruyante pour entendre quoi que ce soit ;) Ma prof m'a vue et est venue me parler, m'a demandé si je voulais faire un tour dehors. J'ai dit oui. Elle a discuté avec moi dehors et elle m'a un peu réconfortée. Puis on est retournées en classe et je me suis occupée les 5 dernières minutes. Je me souviens que mon voisin de classe, le gentil garçon, m'a dit que ma réaction était un peu exagérée. Je sais que de son point de vue vu qu'il n'était au courant de rien ben c'était le cas mais ça m'a quand même un peu fait mal au coeur d'entendre ça.
Pendant le reste de la journée je n'ai plus eu aucun problème, aucun des garçons ne m'a embêtée; ils n'ont embêté personne d'ailleurs. Le lendemain, le garçon qui m'avait donné un coup de pied est venu s'excuser, il m'a dit qu'il n'avait pas voulu me faire mal et qu'il ne s'était pas rendu compte que ça m'embêtait autant; que c'était juste pour rire pour eux. Voilà, j'avoue que ça m'a fait plaisir d'entendre ses excuse :) Dans la journée, mon prof principal nous a pris tous les 2 à part pour discuter de ce qu'il c'était passé (ma prof avait rapporté ce qu'elle avait vu; ce qui est une bonne chose :)) et il a fait attention à ce que tout soit réglé. Après ça, cette année-là en tout cas, ces garçons ont recommencé à faire des blagues stupides mais personne n'était réellement visé et c'était vraiment pour faire rire tout le monde. D'ailleurs, quand un de mes amis (pas très proche mais quand même;) c'était le meilleur ami de mon petit ami actuel d'ailleurs) c'est suicidé cette année-là, ils ont été dans les premiers à essayer de me réconforter (j'avais passé tout mon cours de néerlandais à pleurer, donc 2h).

Donc ça c'est assez bien fini pour moi :)

Désolée pour le pavé :red:
 
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12 Août 2010
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Wahou ! J'ai d'abord été sidérée à la lecture de l'article, par tant de méchanceté, y compris de la part de professeurs; mais aussi en parcourant les commentaires, de voir tous ces témoignages.
Je viens moi aussi apporter ma petite contribution.

J'ai subi des "petites" méchancetés tout au long du collège. Je ne saurais pas vraiment dire quand ça a commencé, mais un jour, j'ai fini par être le mouton noir de ma classe. Une fois, une fille m'a même dit "tu es sympa en fait, je ne comprends pas pourquoi tout le monde te déteste"...
J'étais première de la classe, assez timide, blonde, évidemment, tout le monde m'appelait Barbie, ou l'intello, ou carrément Roswell (parce que j'avais soit disant un gros cerveau). Je vous laisse imaginer comme il est agréable de passer dans les couloirs en entendant les gens scander "roswell, roswell" à voix basse... Ah et je lisais des mangas aussi. Et je peux vous dire qu'en 98, lire des mangas, c'était pas glamour. Je n'étais jamais choisie en sport, ni pour les travaux à plusieurs, j'étais toujours seule à la cantine. Les gens faisaient des commentaires méchants sur moi en s'assurant bien que je les entende. Parfois, sur le chemin du retour, j'entendais des filles de ma classe parler de moi. J'étais évidemment la cible des boulettes de papier et autres projectiles.
Je me suis encore plus renfermée sur moi même, et ça a été un cercle vicieux, car à cet âge là, on ne vient pas chercher les gens timides ou discrets pour les intégrer au groupe, on les montre juste du doigt. Le moindre passage au tableau était une horreur, les présentations d'exposés me terrorisaient. Car tout était prétexte pour se moquer de moi.
A l'âge de la puberté, je n'étais pas spécialement jolie, ma mère avait un contrôle absolu de ma garde robe, donc je n'étais pas stylée non plus. Mes vêtements et chaussures étaient souvent commentés et moqués. En plus, mes cheveux avaient commencé à foncer (je passais du blond comme les blés au blond foncé), et une coiffeuse avait eu la bonne idée de conseiller à ma mère de me reblondir les racines à l'eau oxygénée. Non seulement ça m'a flingué les cheveux, mais c'était hyper moche, super clair, limite platine, et la couleur ne correspondait pas du tout à celle de mes sourcils. Résultat : moqueries supplémentaires. Tout le monde disait que je me faisais des couleurs, que j'étais une pétasse (rapport à la couleur très distinguée).
Comme je n'assumais pas, je persistais à dire que c'était ma couleur naturelle. Je savais que si je parlais de ma mère, les moqueries seraient reparties de plus belle.
Les seules personnes avec qui je parvenaient à me lier étaient les autres têtes de turc. Je n'en ai jamais parlé à personne, ni parents, ni professeurs. Parce que ça n'aurait rien changer, on ne force pas les gens à vous aimer.
La fin du collège a été une délivrance. Je n'en pouvais plus d'être constamment exclue, et jugée. Le pompon a été le dernier jour de l'année, juste après le conseil de classe, la déléguée m'a dit tout sourire que la prof de français avait dit qu'elle n'en pouvait plus de moi, que j'étais une je sais tout. Ultime gentillesse de cette bande de garces.

Pendant les vacances avant le lycée, j'ai fait quelque chose pour mes cheveux, et espérer prendre un nouveau départ scolaire. Mais le mal était fait. Parce que depuis, et toujours maintenant, quand quelqu'un rit ou parle sur mon passage, je me sens visée. Je me sens toujours inappropriée, toujours en train de déranger. Je suis restée très timide, avec cette terreur d'aller vers les autres, et qu'on se remette à me détester.
Pendant cette période où l'on est censé se construire, j'ai l'impression d'avoir été détruite.
J'ai eu la chance de faire de bonnes rencontres amicales en prépa, puis d'avoir un amoureux formidable, qui m'ont donné un peu plus confiance en moi. Mais clairement, l'adolescence a été la pire période de ma vie. Une poignée d'abrutis me l'on volée. Car je n'ai jamais été invitée à des fêtes ou des anniversaires, je n'ai évidemment jamais fêté le mien avec des copines, je n'ai pas eu de petit copain avant mes 22 ans. Je ne vais pas lister toutes les choses que je n'ai pas faites à cause de ces gens, la finalité, c'est juste que je les déteste peut être plus aujourd'hui qu'à l'époque. Et même si c'est bas et méchant, ça ne me ferait ni chaud ni froid si on me disait qu'ils ont raté leur vie.

A cette époque, l'internet illimité et les réseaux sociaux n'existaient pas encore, les portables étaient très rares, et ça a été une chance énorme pour moi. Je n'ose même pas imaginé ce que j'aurais pu endurer sinon.
 
11 Avril 2012
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Perpignan
Quand je lis tous ça j'ai envie de pleurer sérieux, j'ai vecu l'enfer au college, de la 6eme à la 3eme.

Tout ça à cause une nana qui avait un an de plus que moi qui était ma voisine donc qui est entrée au college, un an avant moi donc et qui se disait mon amie
Quand j'y suis rentrée elle a pris soin vite fait de monter plein de monde contre moi, comme quoi que j'avais insulté  tel ou telle personne, je les connaissait pas ou alors les frequentais pas et honnetement j'avais autre chose à foutre que de critiquer des gens. Donc le harcelement à commencé, toujours mise à l'ecart, les insultes (c*nasse, s*lope, grosse vache ect les humilations en public, je voulais mourir, car une nana completement déséquilibrée que cette fameuse voisine avait montée contre moi me suivait sur le chemin pour rentrer chez moi pour me chopper, la peur au ventre constamment, meme dans le bus.

J'ai écris des 10aines de lettres a ma prof principale en 5eme (la pire année) pour qu'elle m'aide, qu'elle me change de classe ... Toutes restées sans reponse meme pas qu'elle ne m'aurais prise a part en face rien indifférance totale, et bien sur entre les autres profs qui font l'autruche et les cpe, pions qui disent que de toute facon on l'a bien cherché, si tout le monde nous deteste c'est que forcement que on leur à fait quelque chose, c'est trop difficile à admettre que les gamins sont cruels et aiment faire du mal ?

J'avais la haine, je comprenais ceux qui se rammenait avec un flingue dans leur ecole pour tuer leurs bourreaux, honnetement je sais pas comment ça se serait passé si on avait le libre accés aux armes comme aux USA

Je voulais me foutre en l'air en finir avec tout ça je suis devenue anorexique/boulimique, et certains ont commencé à changé, comme quoi dés fois que c'est juste une histoire de poids ! Et persuadée plus je serais mince et plus on m'aimerais ça n'a pas arrangé mon cas vis à vis de la maladie

De plus à l'epoque je vivais seule avec mon pere qui ne me calculais pas. Donc j'etais vraiment seule, mes amies me soutenaient comme elles pouvaient mais je n'osais pas exprimer mon mal etre devant elles, par fierté peut etre, histoire de pas perdre totalement la face ...

Tout ça pour dire que j'ai mis du temps à me reconstruire, à remanger, à réavoir confiance en moi (c''est encore en cours mais malgré quelques doutes j'ai fait d'enormes progrés)

Certains qui m'ont fait chier sont venus s'excuser auprés de moi pour leur comportement, meme certains m'ont dis ne pas savoir pourquoi ils ne m'aimaient pas (moutons de panurge quand tu nous tient !)


Et tout fut finit quand j'ai enfin changé de collége, et mes années lycées ont été géniales j'etais meme populaire c'est pour dire ..., donc juste à cause d'une p$tain de c£nnasse qui à voulu me faire du mal j'ai passé quatre années horrible et je souhaite vraiment qu'elle le payera un jour. Un de mes pires bourreaux est mort, je ne suis pas satifaite de cette mort bien entendu, j'ose esperer que ce n'etait qu'un gamin mal élévé ...


Ce que je pourrais conseiller aux victimes de harcelement c'est d'en parler et de trouver quelqu'un qui vous croira et vous aidera à trouver une solution ! Soyez forts et surtout n'hesitez pas à vous défendre contre vos harceleurs meme si il faut employer les grands moyens malheureusement ce n'est qu'avec ça qu'ils vont vous foutre la paix ... Car ce sont des gens cons et immatures.


Je suis dégoutée d'apprendre que on ENVISAGE de faire des campagnes anti bullying aprés le suicide d'ados ! Il faut vraiment qu'il aient des suicides pour faire réagir le monde ???!!!
 
Dernière édition :
11 Avril 2012
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Perpignan
glamrock60;3926080 a dit :
C'est absolument poignant tous ces témoignages , j'en ai fait également les frais ....

En faite ,c'est l'effet de groupe , il suffit d'un leader pour que tous se retourne contre vous ! Pendant mes années collèges , on se moquait de mon surpoids , à noter que je pesais seulement 48 kg ..... Et quand je revois les photos de cette époque je cherche mon surpoids , ah oui si en effet j'avais un léger ventre ... Les insultes allaient de "Grosse vache " à  "Tu devrais faire un régime" et j'en passe !Le pire c'est ce que j'y ai cru et que j'ai entrepris des régimes à partir de  l'âge de 13 ans ...

Ensuite j'étais moche à leurs yeux, mais en dehors du collège beaucoup me draguaient , j'étais complètement paumée. Je ne comprenais pas pourquoi au sein de mon collège on me voyait d'une manière dédaigneuse et dans le monde extérieur pourquoi je ne subissais pas ces remarques.
Et les notes ont baissées , ce qui n'a rien arranger , en plus d'être moche , j'étais conne ....

Je n'ai été soutenu par personne , est ce que les profs voyaient ? ou est ce qu'ils ne voulaient pas voir? Et je n'en ai jamais parler à mes parents . Avec le recul je me demande comment j'ai tenu ,

Une fois je me souviens qu'une prof nous a demandé si on voulait avoir des  enfants , un garçon a répondu que pour moi c'était impossible car personne n'aura envie de coucher avec moi .
On me faisait tomber par terre , dans les escaliers.


Parfois je mangeais seule aussi . Parfois j'avais des amis par intérêts et moi j'y croyais naïvement .J'étais toujours la dernière choisie en sport ...Et quand mon équipe perdait , c'était de ma faute.

J'ai essayé de changer des choses en moi mais j'ai vite compris que ça ne servait à rien .Une fois que votre réputation est faite, on ne vous l'a change plus

Ca c'est arranger lorsque j'ai changé de lycée , je me suis imposé dès le premier jour de la rentrée et je me suis parfaitement intégrer .

Bref , j'ai tous un tas de souvenirs  mais le pire dans tout ces agissements , ce sont les conséquences futures.
Je suis devenue une éternelle angoissée , un peur de l'abandon constant , je ne supporte plus la critique  lorsque l'on me complimente je suis toujours étonnée, je suis presque devenue parano en pensant que les gens sont médisants avec moi .Et surtout je me sous estime ... ces gens avaient un seul but à l'époque : me détruire psychologiquement . Voilà chose faite , ils ont réussi ! J'ai cru pendant longtemps que j'étais une merde et je me bats encore aujourd'hui  , car ce manque d'assurance est né de ces blessures morales.

Ceci dit ça m'a permise d'avoir un mental d'acier !

Je crois que malheureusement  seules les personnes qui ont vécu cela peuvent réellement comprendre ....
Je ne souhaite à personne de vivre cela et je crois que dans mon malheur j'ai eu un peu de chance, à mon époque les réseaux sociaux n'existaient pas encore !

Si certaines d'entre vous subissent en ce moment même ce type d'harcèlement , garder la tête haute. Un jour la roue tourne car malgré les blessures qui ne disparaîtrons jamais , je suis désormais une jeune femme heureuse et épanouie :)
On a eu la quasiment la meme histoire, moi pareil beaucoup moquée a cause de mon leger surpoids ... C'est vrai que je le dis souvent maintenant aussi ça forge le caractere, maintenant n'importe quelle insulte me passe au dessus, je m'en fous. Mais maintenant c'est pour mon fils que j'ai peur, il est encore tout bébé donc j'ai le temps on m'dira mais je supporterais pas que on lui fasse subir ce que j'ai subi, une des conclusions que j'ai tirées en gros c'est que les grandes gueules et ceux qui cognent qui se font respecter ... car le jour ou je me suis battue bizzarement celle avec qui c'est arrivé ne m'a plus jamais emmerdée ...
 
1 Septembre 2012
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Lille
Bon, le visionnage de To This Day m'a fait vouloir raconter ici ma vie. Et comme je me voyais mal le faire sur la vidéo, autant s'en occuper ici, d'autant plus que beaucoup d'autres Madz l'on fait aussi.

Le harcèlement scolaire, je connais. J'ai dix ans de pratique derrière, bien que je ne sois pas sure  qu'il n'ai pas en fait commencé en maternelle sans que j'en ai aucun souvenir (ma mère m'a dit l'autre jour qu'en maternelle j'étais victime de racket de chouchou et d'élastiques et qu'apparemment on me frappait assez régulièrement au vu du nombre de bleus sur mon corps) et qu'il soit aujourd'hui réellement fini. Je suis maintenant en première L, donc encore au lycée, et vu qu'il s'est encore passé des choses cette année je vais les raconter aussi après; mais je suis incapable de les considérer comme du harcèlement vu que la définition même indique qu'il s'agit de quelque chose de régulier.

Bref, tout d'abord la chose à savoir est que mes parents ont divorcé très tôt, j'avais quoi... Cinq ans? Au même moment, j'ai eu des lunettes, et c'est à partir de la que mes souvenirs commencent, même si mon cerveau a pris la bonne habitude au fil du temps d'effacer, d'oublier.

Quand j'étais en primaire, j'ai commencé par en CP une prof qui passait son temps à engueuler les élèves, presque les frapper. Elle nous faisait nous mettre à genoux dans le couloir, je devais rester après les cours puisque je ne collais pas droit mes feuilles, ce genre de chose. Je me souviens très clairement que cette année la, j'étais incapable d'avoir des amis; je tournais seule dans la cour en chantant (j'ai toujours été un peu strange en y repensant), les autres de ma classe se moquaient de moi sans arrêt. Et sur tout. On m'a même accusé en CP, donc 2002, que ma mère vote FN (wtf ?). On me répétait tellement encore et encore que j'étais moche, que j'en devenais étonnée que les bébés ne se mettent pas à pleurer en me voyant dans la rue. On se moquait de moi, je suis incapable de vous dire clairement ce qu'il se disait, mais je sais qu'il s'agissait principalement d'insultes sur mon physique, j'ai eu en tout et pour tout deux amies véritables en primaire. Et encore, vu que j'ai déménagé à la fin de mon cm1, elles m'ont complètement mise de côté en disant que de toute façon puisque je partais, pourquoi rester amies?

Je tiens à préciser que je suis de nature extrêmement gentille et serviable, et que je n'ose (enfin maintenant un peu moins) jamais rien dire aux gens, de peur d'envenimer la situation. Mes parents m'ont toujours dit qu'il fallait laisser passer sans rien dire, qu'ils voulaient juste une réaction et que ce serait le seul moyen pour que ça s'arrête. AH AH AH AH JOKE JOKE JOKE JOKE JOKE JOKE. Y a t'il quelqu'un ici pour qui cette technique a marché ?

Bref, mon cm2. Nous avons déménagé dans le Nord. Ma mère étant une grande bourgeoise dans l'âme, elle a décidé de me mettre dans la petite école primaire du coin. Si ça s'est bien passé? Mais oui oui bien sur une gamine garçon manqué incapable de sourire et de parler à quiconque à la confiance en elle déjà totalement détruite, hypersensible et bien en dessous du niveau de beauté de l'école (ils sont beaux les gamins de maintenant sérieux, ma soeur a dix ans fait déjà un régime) avec son mono-sourcil et son incapacité à bien s'habiller a réussi à s'intégrer sans aucun problème. Non je déconne, c'est à cette époque la que mes souvenirs commencent vraiment et c'était pas très beau à voir.
Au début, personne ne m'aimait, un groupe de fille a bien essayer de m'intégrer -groupe avec qui j'ai passé l'année d'ailleurs et dont je n'ai plus entendu parler après- mais bon hein. J'ai toujours été strange. Bon, je tournais plus dans la cour en chantant, c'est déjà ça, mais je pouvais pas m'intégrer. Un jour j'ai fait un truc très con: avec ces filles (très gentilles, elles n'ont jamais rien fait de mal) on a dansé. Comme ça. Alors la totalité de la classe s'est ramenée, m'a prise à part et m'a forcée à danser devant eux. J'ai tout essayé, j'ai tenté de partir m'enfermer aux toilettes et tout mais rien à faire ils m'obligeaient à revenir et à continuer.

Je précise qu'à la même époque ma mère a divorcé pour la seconde fois, a carrément été me voir dans ma chambre pour me demander ce qu'elle devait faire, en disant que la vérité sortait de la bouche des enfants. WTF ? Mais bon. A cette époque la, tous ceux qui me voyaient continuaient à me sauter dessus en me disant que j'étais moche, tout ça, et mes profs me sous entendaient que j'étais idiote. Oui, sous entendaient, parce que comme ça ils le disaient sans le dire, j'allais pas le répéter aux parents et eux n'avaient pas de problèmes.

Bref, le nouveau mec de ma mère était contre les institutions privées, je suis allée dans un collège public.
La, je n'ai une nouvelle fois réussi à me faire que deux amis en sixième, et une nouvelle fois tous le monde sans exception se foutait de ma gueule, on mettait des vers de terre dans mes poches, on me faisait tomber ce genre de choses.. Je vais y aller année par année. Au début du collège, je suis donc tombée sur deux personnes, une fille à très forte poitrine (bonnet B a 11 ans, j'étais plate) et un garçon.. Féminin, j'ai plus de nouvelles depuis des années mais je serais pas étonnée qu'il soit devenu gay. Bref. Ces deux personnes se proclamaient mes amis, ils m'acceptaient et on riait ensemble. On riait quand ils me frappaient. Quand ils m'insultaient eux aussi. Quand on se faisait insulter tous ensemble par le reste de la classe. Un jour la fille a voulu nous faire croire qu'elle était une magical girl, photos retouchées à l'appui. Ah oui, j'oubliais, je me suis réfugiée durant des années dans les livres car ils ont été mes seuls compagnons, ceux qui ne m'ont jamais lachée, et vu que mes deux amis lisaient des mangas bah j'en lisait aussi.
Bref ils se foutaient de ma gueule et me rabaissaient eux aussi. Et elle, nous prenait pour ses bouche trous, des personnes à qui elle peut arrêter de parler d'un coup et revenir sans que ça n'ai aucune importance.

La cinquième-quatrième. J'ai découvert une fille, qui m'a acceptée et prise sous son aile, dans son groupe. Nous étions une vingtaine, de tous les ages, dont le nombre évoluait au fil des départs du collège et des arrivées. Nous étions les freaks. Emo, gothiques, hippies, geeks, gays, lesbiennes, victimes comme moi de harcèlement. Je me sentais intégrée dans ce groupe, que je ne voyais pas en dehors des cours quand même. Je savais qu'ils ne plairaient pas à ma mère, contre ce genre de personne sortant de la norme (ah au fait elle a fait toutes les manifs possibles contre les lois sur le mariage gay, et m'a interdit de voir certains de mes amis qu'elle juge pas assez.. Normaux? pour vous donner une idée du personnage.) donc bon j'évitais. De toute façon, je n'étais pas bien intégrée, je ne parlais toujours à personne. Mutisme permanent, comme toujours. A part cette fille, qui m'a fait découvrir la musique en quatrième (oui avant j'écoutais rien du tout, même pas la radio, silence total). Si les moqueries cessaient? Non, non, non. On me disait que jamais personne ne pourrait supporter ma laideur, que je finirais seule. Que personne ne pourrait jamais m'aimer. On me lancait les livres dans la tête, on me faisait des croches pieds, un jour des gens m'ont prise à part au fond de la cour pour déboutonner ma chemise, voir si j'étais vraiment une fille, mais j'ai réussi à m'enfuir avant qu'ils y arrivent. C'était constant, tous les jours, tous les gens de mon âge à part mon groupe. Seule, contre le monde, car en quatrième j'étais seule dans ma classe. Je me souviens de tout, TOUT. Comme ces fois (c'est arrivé à plusieurs reprises, en fait tout un trimestre) ou mon voisin faisait trembler ma table pour que je ne puisse pas prendre mon cours, ces moqueries constantes sur mon physique.. Je n'ai jamais eu droit au "t'es grooosse!" non, moi c'était de mes poils que l'on se moquait. A tel point qu'un jour on a fait de l'impro en francais, et le mec avec qui je suis passée m'a dit d'acheter un rasoir et a basé toutes ses répliques sur ce thème.
On m'accusait de pleurer, de trop pleurer, mais avez vous regardé ce que vous faisiez, ce que vous me disiez avant de me dire que je passait mon temps à pleurer sans raison ?

En troisième (et la, c'est ce qui a été le plus traumatisant pour moi, enfin par la suite pas de suite) j'ai changé de collège pour aller dans le privé super huppé de la ville, puisque ma mère voulait que j'aille dans le lycée relié à ce collège. Je n'avais toujours aucun style, je ne disais rien à ma mère sur ce que je subissais de peur de sa réaction, et donc je me foutais royalement de m'occuper de mon physique. Quand on te répète que t'es moche en boucle pendant huit ans, tu penses que rien de ce que tu feras ne pourras arranger les choses.
Bref, comme il fallait s'y attendre je faisais carrément tache au milieu des autres. Tout le monde se foutait de ma gueule dans mon dos, puisqu'ils avaient des amis au collège public dont je venais. On m'inventait un sixième sens, que je pouvais voir dans l'avenir. C'était bas de se foutre du physique directement, donc autant se moquer d'une connerie que t'a dit à une fille quand t'étais allée une fois aux scouts deux ans avant. Bref, ça continuait, toujours plus fort. Je ne parlais strictement à personne, je ne pouvais pas j'étais incapable je voulais juste me fondre dans le paysage, passer ma vie sans rien dire et surtout qu'on me laisse tranquille (ça remonte à il y a trois ans hein). Mais j'avais des amis. Enfin des gens qui me disaient pas de partir et qui se foutaient pas (trop) de ma gueule. Je pouvais pas leur dire quoi que ce soit, certains jours j'étais trop mal pour ça, mais je restais avec eux, puisque je me sentais bien, j'avais l'impression d'avoir des amis.
L'impression.
En fait ils ne l'ont jamais été.
Un mois avant la fin des cours, ils m'ont fait comprendre que je devais partir, puisqu'ils ne me supportaient pas et que je ne disais rien. Et comment les en blamer? Je me suis donc retrouvée entièrement seule. Je pleurais pas devant eux, mais chez moi, c'était devenu une torture de venir au collège puisque je savais qu'aucun bon moment ne m'attendait derrière, je battais des records pour manger le plus rapidement à la cantine (juste avant qu'on arrête les cours, j'étais à trente secondes pour avaler un repas, j'espère ne jamais avoir encore une autre fois à devoir le battre). J'étais mal. Seule. Pire que seule. Horriblement seule.

Depuis, dès que quelqu'un m'engueule, si il s'agit des rares personnes que je considère comme AMIE, je suis au plus mal pour une semaine complète, j'ai l'impression que personne ne m'aime, que tout le monde est contre moi, je redeviens comme j'ai été, incapable de dire quoi que ce soit, associale, dépressive. J'ai peur d'être seule, sans rien ni personne, que tous soient en fait des hypocrites et que personne ne m'apprécie. Cette peur revient, quand je n'y fais pas attention, et je fais tout pour la combattre.

Ah au fait dans le même temps j'ai appris que je redoublais car mes notes étaient trop basses. J'ai donc tout eu d'un coup. Je ne parlerais pas de ce qu'il m'est arrivé dans le cercle familial cette année la, mais on va dire que jamais ma mère et son compagnons n'avaient dit des choses comme ce qu'ils ont commencé à dire cette année la, presque pire que ce qu'il se dit à l'école; car les parent c'est pour la vie qu'on les a.

Bref, seconde troisième (et la je vais abréger) en gros j'avais tellement peur de me retrouver seule que j'ai sauté au premier jours sur une fille qui, je le pensais, n'allait pas se moquer de moi alors que si elle me rabaissait tout le temps en me disant d'aller voir un psy, m'a obligée à faire un spectacle etc etc.

Et maintenant? J'ai changé de lycée pour un à Lille, même si j'ai passé une seconde dans une classe de merde ou tout le monde se foutait encore de ma gueule, dans un sens j'avais appris à passer au dessus. Même si il suffit de quelques petits mots pour me donner envie de me jeter sous un bus. Enfin j'ai connu pire, alors la rumeur qui circulait comme quoi j'étais lesbienne, le gars qui me frappait, ceux qui se foutaient de ma gueule, j'avais connu pire et surtout c'est l'an dernier que j'ai rencontré ma meilleure amie. Pour la première fois, j'ai senti que quelqu'un m'appréciait. Bon, encore aujourd'hui on se fout de ma gueule dans ma classe dans mon dos, on me lance des boulettes et tout, mais ces filles dans un sens je m'en fous. Elles font ce qu'elles veulent. Elles sont quatre, je m'entend bien avec la moitié de la classe donc bon.
Aujourd'hui, je suis connue pour être excentriquement joyeuse, avec toujours un sourire aux lèvres, à passer au dessus des remarques. Quand ça va pas, forcément certaines me touchent, mais globalement c'est bon. Même si j'ai beaucoup de mal à faire confiance aux gens, je sais qu'il en existe sur quoi je peux compter et c'est déjà ça. Je parle à tout le monde, puisque je n'ai pas envie d'être seule, je ris très fort, je me maquille, je  m'habille de façon passe partout, ni bien ni mal, j'essaie de tout faire pour qu'on ne me dise rien et qu'on me laisse vivre ma vie comme je l'entends, comme j'ai commencé à le faire.
 
20 Juillet 2011
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Paris
zvezda;3955833 a dit :
roox;3926085 a dit :
Et on a pris part à ça. Très peu, de manière infime certes.
Je crois que là tu mets le doigt sur quelque chose d'assez intéressant, qui est la capacité à diminuer sa responsabilité et qui, je pense, explique que plus tard personne ne se sent responsable et que les adultes répondent souvent "on est tous passés par là/c'est pas grand chose/'etc." Parce que moi, en te lisant, je me dis que ce que vous faisiez était peut-être "moins" grave que ce qu'il subissait par d'autres, mais pas du tout que vous y avez participé "très peu, de manière infime" et vu la liste que tu fais je trouve, de l'extérieur, que c'est quand même déjà énorme.
En fait je ne sais pas comment tourner ce message sans que ça ait l'air d'une "culpabilisation", or ce n'est pas le cas, c'est juste que pour moi ça révèle cette manière qu'on a de "lisser" les choses après coup. C'est courageux de l'avoir posté, mais je trouve ça très révélateur de la vision qu'on a du collège, du harcèlement scolaire et du reste, qu'en listant des choses très violentes et liées à l'exercice d'un certain pouvoir (l'humilier quand il t'approche, couvrir ses agresseurs, faire croire aux adultes qu'il était responsable de ce qu'il subissait) tu en conclues que tu y as participé de manière infime.
En fait, j'ai considéré que c'était de manière infime car ce n'était ni récurrent, ni tous les jours, ni même toutes les semaines. Très ponctuel quoi.
En revanche, je me rends bien compte que si les actions étaient justement très rares et paraissaient anodines pour les ados que nous étions, l'impact lui, a dû vraiment être important.
Je dirais donc que j'y ai participé de manière infime mais que j'ai dû tout de même beaucoup le blesser.
 
27 Février 2013
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J'ai eu une amie comme ça au collège. Elle n'avait rien fait de mal mais c'est tombé sur elle...
Son seul tort était son style gothique dans un collège ZEP, où la quasi-majorité des élèves écoutaient du rap. Le fait d'écouter du Lorie, du Alizée, du L5 et du Britney Spears + un style vestimentaire de bonasse seulement 5 mois plus tôt ont enfoncé le clou.

Quand on sait que le collégien moyen et la tolérance, ça fait deux...

On était amie et j'étais profondément désolée pour elle. Je la consolais dans les moments difficiles mais quand j'y réfléchis, je ne l'ai pas défendu non plus quand elle se prenait des coup bas et vicieux. Par peur de représailles sur mon compte cette fois-ci.

Si je devais revenir en arrière, je ne la défendrais pas non plus. Les adolescents peuvent devenir si cruels et lâches pour un rien. Moi, j'étais juste lâche...

On s'est perdue de vue et j'espère que tout va pour le mieux pour elle.
 
Dernière édition :
23 Janvier 2012
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tinklerayher.tumblr.com
@lemon-tree Ma cocotte jolie,
Je ne savais meme pas que tu avais écris cet article. Je l'ai lu juste a l'instant.
Ca me sort par les yeux que tant de gens puissent faire ca. Voila.

Et ça me troue le cul de me dire que même chez les plus cruels il y a toujours une putain de part d'humanité. Mais MONTREZ LA CETTE HUMANITé!

C'est fou qu'aujourd'hui ce fait soit tant caché. C'est vrai que le harcélement scolaire est tres peu "reconnu". Alors quoi. Qu'est-ce qu'il faut faire pour qu'on remarque que ca ne va pas au college, au lycée? Et même apres? On lance des appels au secours, et rien n'y fait.

Ca m'étonne aussi tellement des professeurs. Tellement.. J'ai toujours pensé qu'ils sauraient faire la distinction entre ce qu'il faut laisser de coté et ce qu'il faut dévoiler, et résoudre. Il faut croire que non. Chacun pour sa gueule apparemment.

Ma cocotte jolie. Ca me révolte ce qu'il s'est passé. Ca me révolte. Parce qu'au final, tout ca ne commence que par quelques regards, quelques paroles.. Et personne n'est jamais assez grand pour faire cesser l'attaque. Bordel mais vit-on vraiment dans un monde pareil? Un monde où on réprime l'amour qu'on a en nous? Pourquoi personne ne se leve plus? Pourquoi ca n'existe plus ce fameux "JEUNESSE LEVE TOI".

Tout ca c'est des formes d'injustice tellement grandes qu'il faudrait une union de tous. Faut qu'on arrete tout ce schmiblick de crasses. Et si on se mettait simplement a la place de celui ou celle a qui on fait subir tout ca : Un harcelement, des propos racistes, homophobes, antisémites, xénophobes, et j'en passe.
Aimons nous bordel.

Ca me révolte que ca ai pu t'arriver a toi et toutes les autres (fantastiques) madz. Tu es tellement gentille. Tellement. <3

NOUS sommes le monde. On arrete maintenant.

J'espere tellement que vous allez mieux maintenant, aujourd'hui, en ce moment, parce que sachez que quelque part, ca révoltera toujours quelqu'un ces actes cruels. Toujours.

Un jour on se levera au nom de toutes les injustices du monde. De la plus petite, a la plus grande.

Un jour, on se levera.

(Je pourrais presque etre présidente avec des discours pareil.. :cretin: :facepalm: ) (En fait apres relecture, ca sert pas a grand chose mais bon.)
 
11 Août 2010
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Narbonne
Quand je regarde sur Facebook ce que deviennent les gens qui m'ont fait du mal, je jubile :cretin: La meneuse est devenue une sorte de loque digne de passer dans Confessions Intimes ; les autres n'en sont pas là, mais ce n'est pas la joie non plus.

Il m'arrive encore de rêver que je les rencontre, et que je les mets plus bas que terre verbalement... Huit ans après, l'idée ne m'a pas quittée. J'aimerais aussi me venger d'une prof en particulier, qui un jour m'a humiliée devant toute la classe en disant qu'une de mes mauvaises notes était due à ma prétention (oui oui...). Cette même prof a délibérément fermé les yeux sur ce que je vivais au primaire. Mais je trouve quand même triste que cette idée de vengeance m'anime encore (et je ne suis pas la seule, vu les commentaires)...
 

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