aatypik;4783508 a dit :Rah! En dehors des histoires sordides de viols et d'actes réellement subis de bout en bout (pas mon cas donc), on voit quand même pas mal de témoignages du "jle fais pour m'en débarrasser".
Comme une madz l'avait dit, on a tendance à intérioriser le fait que c'est normal de devoir quelque chose à l'autre, même (surtout en vérité) une faveur sexuelle soit parce que l'autre la réclame et qu'on n'a pas le coeur de dire non (peur de décevoir, de se faire jeter, de provoquer la dispute du siècle voire pire encore), soit parce que l'autre a fait vachement d'efforts aujourd'hui, il/elle est fatigué.e et qu'il/elle aimerait bien un peu de réconfort, du coup une notion "d'obligation" commence à poindre...
Et cette idée nous fait croire que coucher avec notre moitié, c'est s'occuper d'elle tout comme aller lui faire un chocolat chaud alors qu'on a la flemme...
En gros: toi, par amour ou que que sais-je (de pire), tu n'es pas dans la mesure de refuser ça (et non, clairement, ce n'est pas de la faiblesse) et l'autre ne voit pas, ne se donne pas la peine de voir ou refuse de le voir.
Désolée si je dérive un peu du sujet initial du coup, c'est juste que mine de rien, c'est flippant ce schéma, cette notion "d'obligation"...
Je rebondis là dessus, je trouve ça super intéressant.
Je pense effectivement qu'on nous éduque dans l'idée que le sexe est un "du". Et c'est à a cause de ça aussi qu'on se retrouve avec des idées du genre "je lui paye le resto, elle me "doit" du sexe".
C'est vachement plus insidieux dans un couple, parce qu'il y a d'abord, une dimension de respect et d'intimité bien particulier, et parce que, comme l'a dit ce cher monsieur du FN, il y a l'idée plus ou moins consciente qu'on a d'office un droit sur le corps de l'autre.
Et partir du moment où on commence à penser ça, ça peut partir très loin.
La brochure "je ne veux plus être un violeur" est intéressante à mes yeux pour ça, parce qu'elle souligne bien, qu'à un moment, il faut prendre conscience qu'on n'a aucun droit sur le corps de l'autre, et qu'on doit perpétuellement s'assurer de son consentement.
S'assurer du consentement,au final c'est pas compliqué, ça demande juste de prendre le temps d'en parler avec son partenaire.