machmalow;4477304 a dit :Et puis cela m'a aussi fait penser à l'avortement, comme dans notre pays il est légalisé, on a presque tendance à le banaliser (j'ai l'impression en tout cas). Mais que se passe-t-il le jour où on est physiquement face à ce dilemme ? C'est facile de se dire "dès que ça m'arrive, j'avorte, y a pas moyen que j'ai un gamin là tout de suite". Oui ce n'est qu'un embryon mais pour moi on tue quand même un petit être vivant, dès le moment où il est conçu. J'espère ne jamais avoir à faire ce genre de choix.
Bref, la vie peut être tout aussi merveilleuse qu'immonde parfois, je soutiens de tout coeur cette madz dans cette épreuve difficile .
Certaines femmes le vivent très bien.
Personnellement, j'ai eu à faire ce choix, un peu avant mes vingt ans.
Cela m'a poursuivie longtemps.
Pendant deux ans, j'ai fait très régulièrement ce même cauchemar grotesque et effrayant, où je me retrouvais à accoucher dans mon ancien collège, et où on m'annonçait qu'en vérité mon bébé n'en était pas un, que c'était un "nain farceur" qui avait pris sa place pour me faire une mauvaise blague. J'accouchais d'un oeuf géant duquel sortait un horrible nain au visage difforme, qui me regardait avec haine.
Je me rappelle, 9 ans après mon ivg, ce rêve dans ses moindres détails.
Aujourd'hui, j'arrive à dire "ma première grossesse" pour parler de celle de mon fils. Ma seconde grossesse, techniquement, donc.
Mais pour moi on ne peut pas comparer une ivg et une fausse couche. La fausse couche, généralement survient comme un drame alors que tu étais emplie de joie (je généralise). L'ivg, c'est normalement un choix, que tu dois ensuite assumer, et souvent qui résulte d'une situation telle que la grossesse n'était pas envisagée dans la joie et la sérénité.