La mienne aussi est alcoolique.
Au début, je ne m'en rendais pas compte. Une bouteille de vin blanc cachée et toujours un verre dehors. De plus à l'époque, mes parents buvaient facilement du rouge durant les repas. Quand t'es petit tu ne t'en rends pas compte, quand tu grandis tu te dis que c'est comme à la TV elle a droit à son verre après une dure journée (même si ma mère n'a plus bossé depuis 23 ans). Je pense que c'est vraiment ces dernières années (depuis 2006) que je m'en suis rendue compte.
Etre de plus en plus voûtées lors des repas, une haleine affreuse, insulter ses enfants, conduite limite en voiture ; ce sont des détails qui m'ont dits qu'elle avait un problème. D'autant plus qu'on commençait à trouver des bouteilles cachées un peu partout dans la cuisine.
Je n'ai jamais cherché à connaître les raisons, je crois que depuis toute petite cet alcoolisme m'a séparé de ma mère. Elle est là à côté de moi, mais je n'ai pas envie de l'aider ni de comprendre. Elle a brisé mon enfance en ne me montrant pas de signes d'affection. Elle s'est détruite comme elle a détruit les siens. Mon père est encore là, mais je sais qu'il aurait voulu partir avec nous et laisser ma mère seule. Mais en même temps, pourquoi abandonner sa femme ? Mon père s'est retrouvé le cul entre deux chaises et n'a jamais osé réagir, même si ça faisait déjà 10 ans qu'il avait remarqué l'alcoolisme de ma mère. Elle lui disait toujours "oui je vais arrêter", mais comme la cigarette elle n'y arrivait pas.
Fin d'année 2010, on découvre un énorme tas de courriers pas ouverts, des factures impayées et des poursuites engagées. Ma mère par son alcoolisme et sûrement un malêtre s'est mise à cacher les factures et les documents importants. Elle nous avait mis dans la merde. Mon père voulant lui causer, elle s'est mise à fuguer la veille du nouvel an. Belle ambiance. On a dû appeler son frère (seule personne de son côté de la famille avec qui elle s'entend) pour la ramener à la raison et à la maison. Il fallait que ça change. La seule solution était de lui couper les vivres, toutes les cartes bancaires bloquées. Elle doit demander l'argent à mon père pour faire les courses, mais elle arrivait toujours à calculer pour acheter une bouteille d'alcool quitte à nous faire à manger au "rabais".
Un soir du mois de mai, durant le repas, ma mère piquait tellement du nez que mon père a dit qu'il fallait l'emmener à l'hôpital. Elle ne voulait pas, disait qu'elle ne voulait pas se soigner. Avec mes s?urs, on a dû la forcer pour y aller. Au bout de nombreux pleurs, et sûrement un peu de théâtralité, nous sommes allés à l'hôpital. Durant le trajet, ma mère m'a dit ivre qu'elle buvait pour se tuer à petit feu.
Depuis, ce jour ma mère aurait arrêté l'alcool (je reste sur le conditionnel, car je pense qu'on est réellement sevré d'une addiction après 10 ans et quand bien même elle pourrait très bien reprendre un jour ou l'autre). Mon père lui donne toujours de l'argent petit à petit et elle n'a toujours pas le droit de toucher au courrier.
D'une certaine manière, elle avait un alcoolisme pas si fort, elle ne frappait pas et n'insultait pas trop. Mais elle s'est détachée de nous et des autres pour s'enfermer sur elle-même et pleurer sa solitude par l'alcool. Qu'elle soit un peu ou beaucoup alcoolique, cela n'empêchait pas le fait qu'elle a brisé le lien maternel qu'elle avait (ou qu'elle aurait pu avoir).
Même si elle aurait arrêté, rien ne pourra revenir en arrière, des mots, des gestes ont été dits. L'alcoolisme détruit facilement une famille.
Au début, je ne m'en rendais pas compte. Une bouteille de vin blanc cachée et toujours un verre dehors. De plus à l'époque, mes parents buvaient facilement du rouge durant les repas. Quand t'es petit tu ne t'en rends pas compte, quand tu grandis tu te dis que c'est comme à la TV elle a droit à son verre après une dure journée (même si ma mère n'a plus bossé depuis 23 ans). Je pense que c'est vraiment ces dernières années (depuis 2006) que je m'en suis rendue compte.
Etre de plus en plus voûtées lors des repas, une haleine affreuse, insulter ses enfants, conduite limite en voiture ; ce sont des détails qui m'ont dits qu'elle avait un problème. D'autant plus qu'on commençait à trouver des bouteilles cachées un peu partout dans la cuisine.
Je n'ai jamais cherché à connaître les raisons, je crois que depuis toute petite cet alcoolisme m'a séparé de ma mère. Elle est là à côté de moi, mais je n'ai pas envie de l'aider ni de comprendre. Elle a brisé mon enfance en ne me montrant pas de signes d'affection. Elle s'est détruite comme elle a détruit les siens. Mon père est encore là, mais je sais qu'il aurait voulu partir avec nous et laisser ma mère seule. Mais en même temps, pourquoi abandonner sa femme ? Mon père s'est retrouvé le cul entre deux chaises et n'a jamais osé réagir, même si ça faisait déjà 10 ans qu'il avait remarqué l'alcoolisme de ma mère. Elle lui disait toujours "oui je vais arrêter", mais comme la cigarette elle n'y arrivait pas.
Fin d'année 2010, on découvre un énorme tas de courriers pas ouverts, des factures impayées et des poursuites engagées. Ma mère par son alcoolisme et sûrement un malêtre s'est mise à cacher les factures et les documents importants. Elle nous avait mis dans la merde. Mon père voulant lui causer, elle s'est mise à fuguer la veille du nouvel an. Belle ambiance. On a dû appeler son frère (seule personne de son côté de la famille avec qui elle s'entend) pour la ramener à la raison et à la maison. Il fallait que ça change. La seule solution était de lui couper les vivres, toutes les cartes bancaires bloquées. Elle doit demander l'argent à mon père pour faire les courses, mais elle arrivait toujours à calculer pour acheter une bouteille d'alcool quitte à nous faire à manger au "rabais".
Un soir du mois de mai, durant le repas, ma mère piquait tellement du nez que mon père a dit qu'il fallait l'emmener à l'hôpital. Elle ne voulait pas, disait qu'elle ne voulait pas se soigner. Avec mes s?urs, on a dû la forcer pour y aller. Au bout de nombreux pleurs, et sûrement un peu de théâtralité, nous sommes allés à l'hôpital. Durant le trajet, ma mère m'a dit ivre qu'elle buvait pour se tuer à petit feu.
Depuis, ce jour ma mère aurait arrêté l'alcool (je reste sur le conditionnel, car je pense qu'on est réellement sevré d'une addiction après 10 ans et quand bien même elle pourrait très bien reprendre un jour ou l'autre). Mon père lui donne toujours de l'argent petit à petit et elle n'a toujours pas le droit de toucher au courrier.
D'une certaine manière, elle avait un alcoolisme pas si fort, elle ne frappait pas et n'insultait pas trop. Mais elle s'est détachée de nous et des autres pour s'enfermer sur elle-même et pleurer sa solitude par l'alcool. Qu'elle soit un peu ou beaucoup alcoolique, cela n'empêchait pas le fait qu'elle a brisé le lien maternel qu'elle avait (ou qu'elle aurait pu avoir).
Même si elle aurait arrêté, rien ne pourra revenir en arrière, des mots, des gestes ont été dits. L'alcoolisme détruit facilement une famille.