Cet article me laisse... Perplexe.
J'aimerais réagir aux commentaires également, pcq j'ai vu quelques petites choses qui m'ont hérissé le poil, mais je ne sais pas par où commencer.
Je vais commencer par le commencement alors : j'ai passé ma P1 en 2007-2008 (bouh je suis vieille), donc pas encore le système PACES (qui a ses qualités... et ses défauts
)
J'ai eu mon concours en un an, comme
50% de ma promo (!) [cette remarque est sponsorisée par l'Association-des-Primants-qui-ont-réussi-sans-Prépa]
Je passe donc en cinquième année et je confirme que la première année est loin d'être la pire :raie:.
Pourquoi les études de médecine sont trèèèès différentes des autres filières ?
Nous ne sommes pas considérés comme "humains" par les personnes qui nous évaluent, nous notent et nous jugent, je pense. Le concours de la PACES est vraiment très difficile au niveau des nerfs (t'as juste l'impression que toute ta vie dépend de ce concours) (ah merde, c'est le cas en fait) et les organisateurs s'en branlent de te faire repasser des épreuves pour une erreur d'alinéa (avez vous entendu parler du drame des D4 cette année, à qui on a fait repasser TROIS FOIS la même putain d'épreuve pourrie ? Ou les 3000 P1 lillois qu'on a forcé à revenir plusieurs semaines parès leurs examens pour repasser une épreuve complète pour un seul QCM de merde, au lieu de simplement annuler la question ?) Enjoy la médecine.
De plus, lors des stages d'externat ou d'internat, ou même le fameux stage infirmier post PACES, on est traités comme des secrétaires ou des lampadaires, voire des chiens.
Sincèrement, la cellule de soutien psychologique a vraiment une importance capitale dans cette filière, car je pense qu'on imagine difficilement la poids que ses études font peser sur nous. Merde, on est des êtres humains, oui, mais on se doit d'être infaillible. C'est notre futur métier. Et parfois, c'est vraiment difficile.
Oui je suis dans une période assez triste, désolée de vous assommer avec mes histoires à la con, mais j'en ai marre de lire partout que les étudiants en médecine sont des fils à papa, pétés de thunes (sinon ils ne pourraient pas se permettre de faire des études aussi longues, blablabla), qu'ils n'ont pas le droit de se plaindre des conditions de travail ou de leurs salaires ridicules d'externe car ils gagneront leur vie facilement plus tard, etc etc.
Mes parents ne sont pas médecins, j'ai bossé pour me le payer cet appart pourri près du CHR (parce que mes parents habitent à plus d'une heure de ce CHR et que je n'ai pas de voiture) (appelez moi la Cosette de la médecine :raie
En ce qui concerne la P1, actuellement à Lille, la réforme a tué l'ambiance (places numérotées, vigiles à chaque amphi, confiscation de cartes d'étudiant pour un cul montré) alors que sincèrement, cette ambiance franchouillarde et paillarde, c'est ce qui m'a permis de supporter l'inhumanité de cette année stressante au possible.
Des gens qui montrent leur cul, des chansons, des habitudes (le fameux processus "SUCE"), ça donne vraiment l'impression de partager quelque chose avec tous ces gens, ça déstresse entre deux heures de cours... Et parfois, pas si rarement que ça, on rencontre des gens en P1, même que des fois on devient amis et qu'on s'entraide. Sisi, je le jure.
Et ça fait des putains de souvenirs
La P1 restera l'une des plus belles de ma vie, même si je passais 12h par jour à la BU (impossible de travailler chez moi ^^), même si je me suis tuée à travailler, même si ma vie sociale en a pris un coup (mais je continuais de sortir hein, même plus qu'au lycée!), la P1, ça vous marque pour toujours.
PS : en me relisant, je ne sais plus où je voulais en venir, mais après avoir pondu une masse pareille, je ne me sens pas de ne pas publier. Détestez moi vous qui avez eu le courage de lire ma diatribe en entier !