3615 mylife ! Voici mon parcours pour trouver ze contraception (spoiler alert : je l'ai trouvée o/)
épisode 1 - la sacro-sainte pilule
Après quelques recherches, j'ai capté que j'avais testé, en tout, neuf pilules. Neuf. Entre mes quinze et mes dix-huit ans. J'ai eu tous les effets secondaires merdiques : avec la première, acné + prise de poids (à quinze ans je rappelle, période où tu n'as pas besoin de ça pour te sentir ignoble). Ensuite, dans le désordre : douleurs au ventre, hémorragie (d'où anémie, trois semaines de règles c'est super, jamais eu le teint aussi pâle), maux de tête, sécheresse, baisse de libido, douleurs aux seins, spottings, cholestérol, j'en passe et des meilleures. Durant cette période, j'ai été suivie par un planning familial.
épisode 2 - battle for implant
Soûlée par toutes ces pilules, que j'oubliais assez souvent en plus, je demande à la gygy de famille (retour à la ville d'origine) un implant. Et là "non non vous avez une vie sexuelle trop débridée" (va falloir m'expliquer en quoi être en couple exclusif depuis plus d'un an était si foufou) "je vous file Zoély, c'est toujours une pilule alakon sauf qu'en plus celle-là elle est pas remboursée keurkeur ça fera cinquante euros pour la consultation s'il vous plaît". Je paye quinze balles pour une plaquette d'un mois et prends rendez-vous avec le planning de ma ville. Je réussis à me faire poser le sésame et j'en profite pour commencer à m'inquiéter de mes douleurs perpétuelles au ventre. Moult examens, rien, d'où suspicion d'endométriose. On me colle un rendez-vous avec une "spécialiste" qui m'a humiliée, fait mal et balancé à la gueule "on fait pas de coelio à votre âge, revenez dans dix ans quand vous aurez du mal à procréer". JOIE. J'arrête tout. Je ne fais aucune analyse, aucun examen prescrit.
épisode 3 - le traitement hormonal, c'est tout pourri
Un déménagement plus tard, mon implant arrivant en fin de vie et étant vraiment pas adapté à mon cas (spottings, cycles anarchiques, déprime, sautes d'humeur mais je m'étais résignée) je tombe enfin sur un généraliste doté de plus de deux neurones. Il me dit que vu mon parcours, ce serait pas mal de tenter le sans hormones. Je révise mon opinion sur le DIU et décide de m'en faire poser un (au cuivre). Pas une partie de plaisir, surtout quand la pharmacienne qui t'a vendu ledit DIU une heure plus tôt refuse de te filer de l'ibuprofène prescrit par la médecin parce que "ça empêche le DIU de fonctionner" (méwibiensur)(j'ai dû lui coller mon implant toujours en place sous le nez pour qu'elle me file cette p*tain de boîte). Deux jours de fortes douleurs, puis plus rien. Je me dis qu'enfin je suis libérée délivrée, sauf que 1) on m'avait posé mon implant à l'envers, mon médecin a mis une heure et trois anesthésies locales à le retirer et 2) ô joie, les spottings continuent ! Mon gentil médecin me prescrit donc du Duphaston (en gros c'est des hormones pour réguler un peu tout le bordel) et vu que ça se présente comme une pilule, je l'oublie un jour sur trois. Alors officiellement ça a aucun effet secondaire mais dedieu les sautes d'humeur ... J'étais invivable. Je finis par dire au médecin que stop, laissons mon utérus faire sa life, moi j'abandonne.
épisode 4 - gloire au saint DIU
En fait quand tu supporte pas les hormones c'est un peu con de t'en prescrire pour te réguler ... Et monsieur le docteur avait pas pensé sur le coup que les hormones de l'implant sont pas éliminées immédiatement de l'organisme. Donc à force de rien faire, mes cycles sont devenus plus réguliers, les spottings ont cessé, et je n'ai plus mal au ventre (alleluia) ! Si mon DIU n'était pas dans ma fouf je crois que je lui ferais un bisou. Je revis, vraiment. Tout ça pour dire : vous laissez pas abattre, passez pour la chieuse de service s'il le faut mais faites-vous entendre. Vous le méritez.
(ah oui et pour la petite histoire je suis allergique au latex aussi histoire de bien crever mon budget
)