Les prétentieux imbus de leur mirifique personne.
A la Poste ce matin, un type vient me tirer de ma rêverie par un : "oh, je vous sors des "tondeuses à gazons" (le roman que je suis en train de lire) vous n'allez pas râler, ça a l'air plutôt médiocre".
Ca m'a agacée, je décide de ne pas relever.
Il continue : oh, l'auteur est plus connue pour autre chose, bla bla bla. Je lui dis que c'est bien possible, mais que je lis beaucoup d'auteurs que je ne connais pas et que si ça me plaît, ensuite je me renseigne. Il m'engueule presque :
"Ah mais c'est stupide ça, c'est du temps et de l'argent gaspillé ça !", je lui fais remarquer que j'achète le plus souvent de seconde main et que je fais ce que je veux de mon temps/de mon argent, et que s'il veut vraiment tout savoir, avec ce roman je passe franchement un bon moment. Il a carrément gueulé en me disant qu'il était évident qu'une simple employée des postes n'était pas capable de lire autre chose. Puis, il a vu qui 'débordait' de mon sac un classique, il me hurle donc : "ah, la preuve, là, c'est compliqué, ça reste au fond de votre sac, hein !"
J'ai craqué, j'ai soufflé un 'pauvre con'.
J'ai eu un mal de chien pour me maîtriser et ne pas le flanquer dehors. Si ce bouquin est au fond de mon sac, ducon, c'est parce que je l'ai terminé. Mais en quoi ça le regarde, ce que je lis ? Qui est-il pour juger les lectures en fonction du "niveau social"? De la façon dont on doit apprivoiser un livre/un auteur ?
Le comble, ça a été quand il m'a filé son virement écrit en pattes de mouches et qu'il m'a dit : 'comme tous les littéraires, j'écris mal'.
Non, c'est pas être un littéraire ça, c'est être d'un mépris incroyable pour tout et tout le monde.