Je fais des études pour mes parents mais je m'ennuie... profondément

1 Octobre 2013
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Paris
tantejulia;4763220 a dit :
Pour répondre un peu plus longuement, j'ai beaucoup de cas de figure différents dans mon entourage: la nana qui est parti faire plusieurs stages allant de quelques semaines à quelques mois à l'étranger (ERASMUS, accord entre fac, fille au paire, autres),celui qui fait ses papiers pour faire valoir son diplôme à l'étranger, celui qui fait un boulot sympa, qu'il aime bien mais qui pose des congés sans solde régulièrement pour partir 6 mois. Le couple qui vit chichement à l'étranger, ceux qui ont choisi leur métier pour voyager, celle qui fait des heures sup pour pouvoir poser des RTT et partir plusieurs semaines par an, etc. En fait, je crois qu'il existe des tonnes de solutions mais effectivement, ça demande de planifier, de l'organisation, de la détermination et du courage. 

J'adore voyager, passer plusieurs semaines à l'étranger et en même temps, je viens d'une famille hyper-angoissée: mes parents m'ont toujours mis la pression pour que je fasse des études "sûres", qui me permettent de facilement rebondir. Alors, oui, ils ont eu droit à toutes les crises du monde, à base de "je déteste ça, je vous hais" (j'étais pas tendre) mais actuellement, je les remercie même si c'était bien long et chiant parce que je fais un métier que j'aime (ne jamais oublier que les études, c'est juste un chemin pour parvenir à ce qu'on veut, pas une finalité en soi) et je peux facilement m'adapter pour partir à l'étranger. J'ai fait le choix de continuer à vivre chez mes parents pour économiser, je fais des permanences en plus. Je profite de mes congés et quand j'ai un gros projet comme pour l'année prochaine, je pose un congé sans solde (8 mois prévu en 2015). C'est une solution qui me va, ça me permet d'être épanouie chez moi, de partir régulièrement et de me faire plaisir sur place (parce que le camping, c'est cool mais des fois, certaines choses coûtent un poil cher). 

A chacun de trouver sa solution :fleur:
Bien ouéj ! je suis contente de lire toutes ces "solutions" pour vivre des vies épanouies ! :) Vis à fond tes projets et bravo pour avoir fait la mise au point sur "les études sont juste le chemin pour parvenir à ce qu'on veut" :fleur:
 
21 Septembre 2012
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fab;4763045 a dit :
skamaleon;4763031 a dit :
hibourisson;4762849 a dit :
Welcome to the real life !

Pour le coup, ma vie m'a jamais parue aussi réelle que quand j'étais en voyage.
Chacun sa définition, j'imagine.
Je pense que @hibourisson voulait dire "bienvenue dans la vraie vie", sous-entendu celle qui t'oblige à "devenir adulte", à "avoir des projets" et qui te force à faire des compromis par rapport à tes envies profondes (à avaler du caca, en gros).

C'est tout à fait ça @Fab !
 

Fae

26 Avril 2013
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Je suis un peu déçue par cet article :shifty:.

Je ne m'attendais absolument pas à voir quelqu'un qui a eu la chance de voyager autant...

Je pensais que ce serait un témoignage qui concerne plus des personnes qui sont coincées dans des études (tout court. Sans avoir fait des voyages de ouf à côté).
 
4 Octobre 2012
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fab;4763045 a dit :
Je pense que @hibourisson voulait dire "bienvenue dans la vraie vie", sous-entendu celle qui t'oblige à "devenir adulte", à "avoir des projets" et qui te force à faire des compromis par rapport à tes envies profondes (à avaler du caca, en gros).

Oui c'est bien ce que j'ai compris, mais au final ce n'est pas parce qu'on voyage qu'on ne devient pas adulte et qu'on ne fait pas de compromis, au contraire.
 
2 Mai 2014
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Ah comme je comprends l'auteure de cet article ! Notamment les dernières phrases, sur le fait de ne même pas oser penser à ces beaux voyages tant ça nous fait nous sentir comme de la merde bloquée dans un quotidien sans intérêt.

Pour ma part, j'ai presque toujours été très raisonnable. Une petite fille qui travaillait bien à l'école, respectueuse, obéissante. Quand, à l'adolescence, ma famille a très violemment volé en éclats, et que j'ai réalisé que ma mère et moi n'avions plus que l'une et l'autre comme soutien sur cette planète, j'ai redoublé d'efforts et me suis dit qu'il fallait impérativement que je fasse tout pour très bien gagner ma vie et que je suive une voie d'excellence. Ma mère m'encourageait beaucoup dans cette entreprise. Il semblait évident qu'au bout du chemin se trouvait la fin des galères, de la misère.

Je n'avais aucun esprit critique. Ceux qui ne suivaient pas cette voie étaient à mes yeux des hippies/des glandeurs/des parasites. J'ai ainsi très vite méprisé mon frère qui lui se laisse vivre depuis une éternité. Son comportement me poussait davantage à prouver que moi, a contrario, j'étais une femme d'ambition, de valeur...

Et puis il y a eu l'Amérique latine. 1 an de découvertes, d'amours, de haines, de doutes - ah, donc en fait, je peux vivre différemment ? Et je peux être heureuse comme jamais en voyageant, même avec très peu de moyens ? Je peux ne pas être la cadre carriériste que je me destinais jusque là à devenir ? Vraiment, je peux m'autoriser cela, de ne pas être "raisonnable", moi qui l'avais pourtant toujours été ? Bref, le cheminement classique du jeune partant vivre à l'étranger un bout de temps.

Et puis de retour ici, la déprime. J'étais rentrée non pas parce que je voulais rentrer en France, mais parce qu'il fallait que je termine mon master et surtout parce qu'il fallait que je me trouve un boulot pour rembourser le (gros) prêt étudiant ayant servi à payer ma grande école. Cette déprime, ma mère a eu beaucoup de mal à la comprendre. Cette déprime, elle remettait en cause la personne que j'étais en train de devenir et qui était idéale à ses yeux, à savoir une cadre sup.
Ma mère, vexée et déçue, m'a tiré la tronche pendant des mois.
Alors que j'aurais aimé qu'elle soit patiente avec moi, qu'elle m'écoute. Et là, je me suis rendue compte qu'elle n'avait jamais eu besoin de déployer tant d'efforts avec moi : je n'avais jamais déconné, je ne l'avais jamais contrariée, j'avais toujours fait des choix qui lui convenaient parfaitement. Je n'avais jamais été un problème pour elle, je l'avais toujours soutenue (y compris financièrement). Et dès que je me permettais un léger écart, elle me faisait tellement culpabiliser que je m'efforçais de rester dans "le droit chemin".

Sauf que là, j'en ai eu marre. C'est ma vie. Alors comme je reste raisonnable parce qu'on ne se refait pas d'un coup non plus et surtout parce que jamais je me permettrai de laisser une telle charge à qui que ce soit, j'ai tout de même terminé mon master, j'ai pu enchaîner direct sur un boulot et là je me suis donné comme objectif de rembourser tout mon prêt en un an. Ensuite, c'est certain, je partirai. Pour faire quoi ? Où ? J'en sais rien et très franchement je m'en branle complètement.

Et tant pis si ma mère ne comprend pas. Si elle ne revient pas vers moi, c'est qu'elle n'en vaut pas la peine. Marre des concessions inutiles, voire contre-productives. J'estime que personne, pas même elle, n'a a me donner de leçon ou n'a à me détourner de mes rêves. Et j'ai été suffisamment raisonnable comme cela pour que personne ne s'aventure à me sortir que je dois m'emmerder des années à faire un boulot comme il faut et à voyager comme il faut (c'est-à-dire pendant les RTT/congés payés). Et même si j'avais été une nana qui avait donné du fil à retordre à ses parents, qui avait fait 3 L1 à la fac, qui avait passé son adolescence à fumer des pèt, en quoi n'aurais-je pas eu le droit de vivre ma vie, tout aussi déraisonnable eût-elle été ?

Nous sommes des êtres humains. Il est normal d'avoir envie de vouloir se conformer à ce que nous dit la société/famille ou au contraire de tout envoyer péter pour expérimenter autre chose. Normal de passer de l'un à l'autre et vice-versa.

Le mieux est d'essayer de faire comprendre cela à tes parents pour leur expliquer en quoi il est important pour toi de repartir. Mais s'ils ne comprennent pas, n'attends pas leur accord pour pouvoir vivre ta vie; ça n'en vaut pas le coup et l'aigreur a plutôt mauvais goût.
 
Dernière édition :
30 Août 2011
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Je me reconnais un peu dans l'article, pas totalement parce que j'aime ce que je fais (enfin, surtout le métier au bout, les études c'est chiant).

Depuis que j'ai eu l'occasion de voyager seule (parents pas intéressés par l'étranger DU TOUT, pas assez d'argent, etc), cycliquement, j'ai cette impression d'étouffer en France, et que si je m'évade, une autre région ne me suffit plus.

Je me souviens encore de la chair de poule et des larmes aux yeux que j'ai eues en atterrissant à Helsinki... (je veux y retourner :tears:)
 
22 Septembre 2010
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J'suis un peu triste de voir que pour beaucoup les études "ça sert qu'à aller vers un métier" et que tout seul ça sert à rien. Ben ... on peut aussi s'épanouir dans les études pour elles-mêmes !

Sinon je pense qu'on n'a jamais vécu dans une société qui valorise et facilite autant le voyage donc j'ai un peu du mal à comprendre celles qui disent "c'est la société qui nous empêche !"

Par contre je suis tout à fait d'accord qu'on attend de nous qu'on fasse quelque chose de nos vies et que c'est vraiment un poids sur nos épaules, d'autant plus quand on vit dans une société où il n'y a pas de travail pour tout le monde...

Perso., étant données les études que j'ai fait on attendait de moi que j'entre dans une grosse boîte pour faire cadre et tout le truc, j'ai pas suivi ça, et c'est vrai que c'est pas toujours facile à justifier. Mais je pense qu'il faut bien être conscient que nos choix de vie ne plaisent jamais à tout le monde, que même si on se conformait à ce que veulent nos parents, il y aurait d'autres personnes pour rabaisser ces choix, donc il faut se défaire de tout ça, accepter les confrontations et puis c'est tout ! Je veux dire qu'à mon avis ça sert à rien de pleurer sur les injonctions sociales immatérielles : tant qu'on est physiquement libre de faire ce qu'on veut (et donc aussi financièrement ...), faisons-le et puis c'est tout !
 
23 Octobre 2012
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Je me retrouve tellement, mais tellement dans cet article! Dans 10jours cela fera un an que je suis rentrée de mon année d'échange et... et rien du tout parce que c'est tellement deprimant que je ne peux pas réaliser. Je me sens coincée et perdue en France. "Passe ton BAC, fais de bonnes études et on verra" , "elle a la bougeotte la petite" qu'ils disent. NON, je veux juste être heureuse autour du monde...s'il vous plait...
 
17 Septembre 2008
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Paris
Cet article m'a parlé parce que je connais la déprime de retour quand on a vécu 1000 trucs alors que rien a bougé chez nous.
Après je suis plutôt perplexe face à l'attitude de la madz...
Moi aussi je trépigne d'impatience de finir mes études pour aller parcourir le monde (études qui sont plutôt géniales. Soit.) Moi aussi j'ai mes parents à la retraite et je suis fille unique donc pas le droit à l'erreur.
Mais alors pourquoi se couper du monde ? Pourquoi se renfermer sur soit ? C'est un peu se complaire dans son malheur je trouve et ça ne fait pas avancer les choses.
Ensuite, perso si ça ne tenait qu'à moi, je serais déjà à l'autre bout du monde mais je pense que vue les sacrifices fait par mes parents pour mon éducation, je leur dois bien l'obtention de mon diplôme ça me parait le minimum avant de pouvoir faire ce que je veux.

Et puis je vais dire un truc que personne n'aime entendre : on crois souvent qu'on vit des trucs que personne n'a jamais vécu, que les autres ne pourraient pas comprendre, bref un truc magique et unique ! Certes, ton voyage serait impossible à raconter et à décrire mais il faut arrêter de croire que personne n'a jamais vécu ça avant. La preuve plein de madz partagent ton sentiment et surement d'autres personnes autour de toi.

Ensuite, il y a mille alternatives au voyage et pour mois le financement n'est vraiment pas le plus gros soucis.
Je connais un mec qui voyage absolument sans un sous et qui compte sur le stop et la bonne volonté des gens pour se loger et se nourrir.
Je suis moi même partie deux mois et demis cette été avec 400 euros (Scandinavie inclue)

Voilà après chacune son point de vue mais plus j'écris plus je me rends compte que cet article m'a un peu (moyen/beaucoup) agacer par ce que je n'en vois pas l'utilité. Encore si la fin avait été "alors n'hésitez pas ! plaquez boulot et conventions sociales et partez à l'aventure !" (je connais d'ailleurs pas mal de gens qui l'ont fait) ok. Mais là je pourrais résumer à : "je m'ennuiiiiie c'est la faute aux conventions sociales."
bhein je suis pas d'accord.
 
Dernière édition :
P

ptitlili

Guest
Tout d'abord, je dois dire que cette Mad'z a beaucoup de chance d'avoir pu parcourir le monde comme elle l'a fait. Je comprends son envie de repartir au plus vite. Mais en même temps, que ses parents lui demande d'obtenir un diplôme avant de partir en vadrouille ne me semble pas non plus aberrant. D'après ce que j'ai compris, les parents ne lui ont pas interdit de voyager, ils lui ont juste demandé de terminer ses études. Le véritable problème c'est que cette Mad'z n'aime pas ses études. Mais ça ce n'est pas la faute de la société
 
29 Octobre 2013
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J'avoue que cet article me laisse profondément perplexe...

Donc l'auteur a eu la chande de pouvoir se payer pleins de voyages, d'avoir fait des expéditions apparemment extraordinaires, de pouvoir faire des erasmus etc...

Et maintenant, elle se plaint parce qu'elle rejoint le lot de tout le monde. Je ne vois pas d'autre mot.

J'avoue que je trouve ça assez indécent.
--> Du travailler pendant toutes mes études pour les financer, toujours rêvé de voyager, pris mes premières vacances (en Normandie bordel ! et un week-end en Angleterre) depuis 10 ans l'an passé. Parce que j'avais enfin un travail décent pour me les payer.

Moi aussi j'aurai rêvé de faire ce genre de parcours, sauf que mes boulot d'été ont servi à me payer les études. Ok, j'aurai sans doute pu agir autrement, économiser davantage, etc...
Je bosse dans l'optique de pouvoir me payer de vrais vacances, de beaux voyages chaque année.

Donc non, ta vie n'est pas fini à 25 ans, non tes parents ne te forcent pas à étudier. Tu fais tes choix, c'est à toi de les assumer au lieu d'en faire porter la responsabilité à tes parents.
 
23 Août 2013
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strasbourg
Je rejoins assez @Lorelei. Depuis dix ans il y a une nouvelle injonction tacite qui consiste a voyager partout dans le monde(la France ne compte pas d'ailleurs), au risque de passer pour quelqu'un de non curieux et de ferme d'esprit.
 

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