Je ne supporte pas...

[Victoria Grace]

@Griffith
J'ai la "chance" (je mets les guillemets parce qque cela devrait être la normalité mais que dans notre société, c'est une chance), d'avoir un entourage qui vit les mêmes problèmes de sommeil ou qui est très sensibilisé à la question et qui dit juste des "c'est que tu en as besoin" mais d'autres m'ont déjà fait des remarques comme "dormir, c'est ton loisir n°1" (arf, arf, arf, qu'est-ce que je me marre )
Si on a besoin de beaucoup de sommeil, on en a besoin.
Un moment, on ne peut couper éternellement dans tous nos besoins pour correspondre à une norme sociale.

 

[Let_Them_Eat_Cake]

@Griffith Mais tellement!!
J'ai besoin d'énormément de sommeil car je dors mal la nuit (plusieurs réveils et sommeil souvent non réparateur). Je me lève tôt et pour ça je dois m'endormir tôt, donc oui, je rentre à 20h chez moi et à 22h je suis déjà dans mon lit. Non, je n'ai pas le temps de regarder une série, le film du soir à la télé, sortir avec des potes ou faire du sport car je rentre, je fais à manger, je nettoie, je me prépare pour dodo et je m'octroie un instant calme dans mon lit pour décompresser.
J'adore passer des journées dans mon lit à ne rien faire de temps en temps. Dormir c'est fantastique, j'aime trop, je ne comprends pas qu'on déteste ça

 

[pikalovescoke]

@Griffith Mais oui ! J'ai une collègue un peu fêtarde comme ça, elle comprends pas que, non, j'ai pas envie de faire des soirées du vendredi au dimanche soir (bon déjà, j'ai pas envie de voir des gens tout le week end mais c'est pas le sujet) ou que ma mère, chez qui je vis, ne m'oblige pas à me lever avant 9h (j'ai 29 ans et ma mère s'en fout de quand je me lève en fait. Ce que je fais pas avant midi, je le ferais après 22h).
Et quand je lui explique que si je dors pas assez, je suis fatiguée, ça lui semble absurde (alors que je dors pas tant que ça: la plupart du temps 7-8h).

Et oui, pareil, les "si tu dors encore à 10h, tu es paresseux" (oui enfin, quand je vais dormir à 3h du matin, je dors pas plus que quelqu'un qui se couche à 23h et se lève à 6). J'imagine que c'est chiant aussi pour les couche-tôt (à mon avis plus au niveau social, alors que les couche tard, on nous emmerde plus avec le travail).

 

[Spip.]

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[Victoria Grace]

Sachant que je suis toujours au lit pour 22h en général, j'ai un mal fou avec certaines sorties, qui finissent bien tard et je me demande comment je vais tenir au réveillon, sachant que c'est moi qui reçoit et que j'aime faire la vaisselle et le rangement avant d'aller dormir, la seule perspective de me lever pour affronter une montagne de vaisselle me déprime

 

[Neyane]

Sujet qui tombe à pic, je sais pas ce que j'ai à me lever hyper tard en ce moment mais je m'auto-culpabilise alors qu'y a personne pour me faire de réflexion ^^' (en même temps me coucher à 3h & quelque du mat' et me lever à quasi 15h c'est anormal, même pour moi, si je rêvassais/profitait d'être au lit, encore, mais non, je dors, et c'est pas le 1er matin que ça m'arrive).
Je galère beaucoup à m'endormir mais en général, j'ai un sommeil plutôt tranquille (ce qui n'empêche pas les nuits difficiles/les réveils pipi), mais j'ai tendance à me décaler toujours plus vers le coucher au milieu de la nuit et le réveil en milieu de journée et, euh, c'est pas très pratique (même si mon emploi du temps actuel freine pas ce rythme, ça va moins le faire quand j'aurais mes partiels et que je devrais me lever à 8h )

 

[hasta.luego]

Punaise, oui merci !

Je ne compte plus le nombre de fois ou on m'a fait ce type de remarques "oh mais non tu devrais te lever tôt aussi le week-end, tu pourras faire plus de choses le matin" Oui mais en fait j'ai besoin de dormir plus et je profite justement de mes jours de repos pour le faire, "t'es une vraie marmotte en fait", non non j'ai juste besoin de plus de sommeil, "t'es une feignasse de dormir", non toujours pas. Et c'est compliqué après de réussir à ne plus culpabiliser de dormir, alors qu'en fait c'est juste normal.

D'ailleurs, je reçois souvent ces remarques de personnes qui ne respectent pas leurs besoins (pas forcément sur le sommeil, mais par rapport à d'autres besoins vitaux), donc maintenant je me dis que c'est par rapport à elles qu'elles disent ça et pas forcément à moi.

 

[Citronnelle]

Je ne supporte plus ma Grand-mère.

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[Hlyn]

Je ne supporte plus de vivre en coloc. Je stresse A FOND à l'idée de lui annoncer que je veux déménager parce qu'elle est très dépendante mais j'en ai besoin.

 

[GrumpyPrincess]

JNSP à chaud et enragé, excusez-moi. Ras le bol des neurotypiques.

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[GrumpyPrincess]

@skärgård j'ai trop d'antécédents avec des neurotypiques de ce style, qui me l'ont faite à l'envers pendant des mois voire des années parce qu'ils étaient incapables de dire les choses simplement et correctement.

 

[GrumpyPrincess]

@skärgård Quand j'ai écris le premier message, j'étais à chaud, enragée (je l'ai écrit et j'ai demandé qu'on m'excuse par avance)... Parce que j'en ai juste marre quoi. C'est pas la première fois que ça m'arrive avec cette personne, et avec d'autres non plus.

Je me doute bien que tous les neurotypiques ne sont pas comme ça, et d'ailleurs merci, sinon qu'est-ce que ce serait... C'est juste la goutte d'eau qui fait déborder la piscine en fait.

C'est une énième personne qui me prend pour une buse et qui essaye de m'entuber. C'est une énième personne qui ne me dit pas clairement "je ne veux pas qu'on sorte toutes les deux, sauf quand c'est pour ne pas perdre mon argent". Je doute fortement que je me méprenne sur ses intentions.

Et c'est cette même personne qui se plaint de "ne pas avoir de bons rapports avec les autres", qui dit qu'elle "ne comprend pourquoi les autres lui tournent le dos au bout d'un moment", cette même personne qui ne fait aucun effort d'introspection... Et j'en ai connu tellement des comme ça. Tellement pour qui moi j'étais "la bizarre", j'étais "l'autiste" parce que oui "autiste" dans leur bouche c'est une insulte... Je suis sûre qu'il y a beaucoup de Madz ici qui voient de quel genre de personnes je parle. Des personnes qui nous font croire qu'elles bonnes et vraies, alors qu'au final, elles ne valent pas mieux que les autres qu'on a connu avant. Et on se dit "non mais cette fois ça va aller", et bah mon cul Lulu.

J'en ai peut-être assez d'être déçue, assez de faire confiance pour rien, assez de devoir tirer les vers du nez... J'ai 30 ans, j'ai passé 'âge d'envoyer un texto à quelqu'un en mode "Y a un problème ? Y a quelque chose que tu ne me dis pas ?", on est adultes, à un moment, on se responsabilise, et on dit les choses clairement. Ces mêmes gens qui pointent du doigt les "difficultés de communication des personnes autistes", non mais lol. Ça me coûte cher en anxiété, mais quand je préfère qu'on me dise quelque chose même de très difficile à entendre, plutôt qu'on se cache derrière "aaaaaah ouiiii... ouiiii bien sûr....." tout ça pour soit-disant ne pas me faire de la peine...

La vie se charge très bien toute seule de me faire de la peine, entre les décès, les accidents, le harcèlement... Alors autant me dire là de suite, "Gros Hibou, j'ai dit ça à tel moment, mais ce n'est plus d'actualité, je suis désolée" et c'est tout. Je n'irai pas la frapper. Je n'irai pas la menacer. Je n'irai pas l'écraser avec ma voiture. Je serai juste fixée, je saurai à quoi m'en tenir.

Elle me rappelle une fille que j'ai connu et qui me plantait toujours à la dernière minute parce que "la flemme". J'ai jamais su si c'était la flemme de sortir ou la flemme de me voir. Je l'ai toujours pris à coeur et ça m'a toujours fait beaucoup de peine.

Rien qu'hier, la sage-femme m'a dit en rigolant "ohla, vous êtes trop rapide pour moi", ça m'a pas fait de la peine, on en a ri. J'ai parlé plus lentement et ça s'est très bien passé.

C'est quand même pas difficile. Au contraire, c'est les non-dits qui font mal. Parce que je ne sais jamais vraiment ce qu'elle pense, ce qu'elle a décidé, ce qu'elle veut faire ou pas... Et le pire c'est ceux qui se forcent à faire quelque chose "pour me faire plaisir". Non mais je vais pas vous tuer, je demande juste si c'est oui, ou si c'est non. Y a pas besoin de m'étaler une dissertation en 15 pages, c'est oui ou c'est non, et c'est tout. Mais dire quelque chose, bordel.

Les gens ne se rendent pas compte des crises d'anxiété que ça me déclenche. Je serre tellement les dents que je me fais mal à la tête, je dois prendre un médicament pour me calmer, je ne mange pas, je dors mal, tout ça parce que je me demande ce que j'ai fait/dit de mal, pour que l'autre réagisse comme ça.

Comme ceux/celles qui savent très bien où me trouver quand ils vont "mourir du dos", et dès qu'il y a un repas entre ami.e.s ne m'invitent pas. Ça fait pourtant dix ans, quinze ans, vingt ans, qu'on se connaît. Mais ils vont toujours inviter les autres. Je découvre des photos sur Facebook, sur insta... Ça fait plaisir, franchement. Plaisir d'apprendre par quelqu'un d'autre qu'une de tes grandes amies voit régulièrement tout le reste du monde sauf toi, alors que tu habites à vingt minutes de chez elle. Que lorsqu'une amie qui habite loin revient dans la région, elle voit tout le reste du monde sauf toi. Mais je ne dois pas le prendre personnellement, non, surtout pas...

Y a des jours où je me dis que je ne suis pas faite pour vivre avec les autres, et que je devrais laisser tomber. À part de la déception et de l'anxiété, ça n'amènera rien. Chaque tentative de socialisation se termine de la même façon. Alors hein...