Je ne tombe que sur des mecs à problèmes : surmonter son syndrome de l'infirmière

[Enimo]

@AuRevoir si je puis me permettre je te déconseille fortement de faire ça...
Une amie à moi s'est retrouvée dans une situation semblable il y a quelques années, elle a emménagé sur Paris avec son copain qui n'avait aucun revenus et ne se bougeait pas trop, elle payait tout avec ses économies en comptant qu'il la rembourse un jour (c'est ce qu'ils avaient convenu) mais au final elle l'a quitté parce qu'elle n'en pouvait plus et je crois qu'elle n'a jamais revu son argent =/
Bien sûr je ne connais pas tes revenus, si ça se trouve tu peux très bien tout assumer financièrement pour vous deux, mais comme l'a dit
@TheEvilMarmotte tu devras apparemment aussi assurer toutes les tâches ménagères derrière... Même par amour, es-tu sûre de vouloir faire ce sacrifice ?

 

[AuRevoir]

@Enimo @TheEvilMarmotte : je pense que ce n'est pas parce qu'il ne fait presque rien chez lui qu'il ne peut rien faire. Quand il vient chez moi c'est plutôt partage des tâches, et il y est très favorable. C'est juste les initiatives qui lui manquent un peu... Par exemple trouver une idée de repas, c'est toujours moi (mais on le prépare tous les deux)

Question argent, ce serait 1400€/mois pour vivre à deux... sur Aix-en Provence, donc c'est vraiment faible. Mais bon.

 

[TheEvilMarmotte]

@AuRevoir C'est déjà ça si vous partagez les tâches... Mais je tique toujours sur le fait que tu vas vous financer seule alors que vous êtes tous les deux en études (ce n'est pas comme si tu avais fini tes études et que tu travaillais à plein temps pendant que lui finit les siennes). Il ne compte pas du tout travailler, même pendant les vacances ou les week-ends pour une participation "symbolique" ?

 

[Wrath]

@AuRevoir je comprends ce que tu ressens pour l'avoir vécu aussi. Je pense que tu t'en voudras si tu n'essaies pas avec ton copain. Mais j'ai un peu peur de l'atterrissage pour toi ! Bon courage en tout cas. N'hésite pas à aborder la question avec ton mec, il faut absolument définir les choses en amont avec lui (qui fait quoi à la maison, qui paie quoi...)

 

[AuRevoir]

@AuRevoir C'est déjà ça si vous partagez les tâches... Mais je tique toujours sur le fait que tu vas vous financer seule alors que vous êtes tous les deux en études (ce n'est pas comme si tu avais fini tes études et que tu travaillais à plein temps pendant que lui finit les siennes). Il ne compte pas du tout travailler, même pendant les vacances ou les week-ends pour une participation "symbolique" ?

C'est difficile car il ne parle pas français... Il est espagnol, et le déménagement est donc prévu pour aix en provence où on me propose un poste (je vis en espagne actuellement)

 

[TheEvilMarmotte]

BU pour Aix-en-Provence (j'ai vécu un an là-bas donc si tu as besoin d'info/de conseils mon MP t'est ouvert !) ! Mais du coup, il va continuer ses études en France même s'il ne parle pas français ? (Promis j'arrête avec mes questions indiscrètes, mais de ce que tu dis, il va être dans une situation où il sera très dépendant de toi financièrement, mais aussi personnellement vu qu'il ne parle pas français, quoique si c'est pour l'année prochaine, il aurait le temps d'apprendre quelques rudiments français !)

 

[Cléo.]

Merci pour cet article bien écrit et complet, très bon sujet !

 

[Valentina-]

Euh... évidemment que cela, aussi, c'est lié directement au patriarcat, et à l'éducation genrée des petites filles.
On appelle cela "le complexe de cendrillon".
https://fr.wikipedia.org/wiki/Complexe_de_Cendrillon

Merci mais je vois tjrs pas en quoi c'est "évident". Dans ce cas pourquoi on a pas toutes, ou la majorité ça ? Pourquoi ça serait pas une tendance empathique naturelle chez certaines personnes ?

Le féminisme des fois ça ressemble à la psychanalyse dans le sens où ça peut être l'explication à tout et ça retombe toujours sur ses pattes... (je suis féministe attention mais je pense qu'il faut pas "chercher" du sexisme partout non plus pour répondre à nos problèmes)

 

[fruitjoy]

Coucou tou(te)s
Je viens partager mon expérience en espérant que ça servira à certaines.

J'ai été une "infirmière" pendant 9 ans et je n'ai ouvert les yeux que tardivement, il y a 6 mois environ.
Mon dernier mec, je l'ai porté à bout de bras : je l'ai aidé à s'installer (il vivait chez ses parents), je l'ai aidé à prendre confiance en lui (j'ai corrigé son roman, je l'ai incité à cuisiner, je l'ai relooké...), je l'ai aidé à créer son entreprise (de A à Z)... J'avais vraiment l'impression d'être son "ange gardien". Je me sentais très importante et j'avais aussi l'impression d'avoir tiré "un mec génial de sa merde". J'étais aussi très amoureuse.

Sauf que ce que je ne voyais pas, c'était l'envers du décor : quand moi j'avais besoin d'aide, il n'était pas là (trop dur, trop compliqué, trop fatigué, trop déprimé pour aider). Il dépendait entièrement de moi (financièrement, pour le logement, pour les relations sociales...). Pire : sa négativité et ses soucis déteignaient sur moi à tel point que ma joie de vivre commençait à disparaître !
Du coup, j'ai pris la décision la plus dure de ma vie : je l'ai quitté (alors que je l'aimais passionnément).

Tout ça pour dire : les filles (et tout le monde, d'ailleurs), je sais que vous êtes follement amoureuse de ce mec et je sais que vous pensez qu'il a "juste besoin d'un peu d'aide". Mais vous allez y laisser votre santé, votre bonheur et votre temps.
J'ai rencontré un mec sans soucis aujourd'hui. Ca me fait bizarre parce qu'il n'a pas "besoin" de moi. Mais j'apprends doucement à vivre cette nouvelle forme de relation non-destructrice.

tu l'as trouvé ou?

 

[Wrath]

@fruitjoy sur Adopteunmec, figure toi !

 

[Chat-au-Chocolat]

Pour toutes celles qui se demandent en quoi le "syndrome de l'infirmière" et le patriarcat sont liés, je ne saurais que trop vous recommander la formidable bande dessinée de Liv Stromsquist (plus sûre de l'orthographe) , "Les sentiments du prince Charles", qui explique tout ça de manière très claire !

 

[Valentina-]

@Valentina- Alors justement, comme tu l'énonces, j'ai l'impression que chez les mecs, c'est plus un syndrome du "sauveur" que d'infirmier (dans le sens, où c'est le mec qui est mis au centre de cette relation, la meuf qu'il sauve sert à le faire briller, à l'embellir lui, sauver pour être le héro). Et une meuf aura tendance à vouloir réparer un mec quitte à ce que ça empiète sur sa propre santé mentale, en donnant et en acceptant beaucoup trop, bref quitte à s'oublier, elle. Un mec, ne s'oubliera pas et le fera en premier lieu pour recevoir quelque chose. Elle est là, la différence selon moi.

Je connais un gars qui est souvent tombé sur des filles avec très peu de confiance en elles, fragiles émotionnellement et psychologiquement, avec un passé avec les mecs compliqué, et ce profil l'attirait inconsciemment parce que c'était facile d'avoir l'ascendant sur ce genre de filles, pas en terme de domination mais d'importance. Il était là pour elles, uniquement pour se donner de l'importance, pour être le "mec différent" et se rassurer sur le fait que c'était un "mec bien". Par contre, quand elles devenaient trop étouffantes, vulnérables, il s'en détachait. Un peu fragiles ça allait mais trop, c'était pas tenable, un poids bien trop lourd à porter dont il préférait se décharger. Bref, c'était purement de l'égo (en plus, ça le détournait de sa propre détresse émotionnelle et de ses insécurités que son éducation genrée lui intimait de refouler ce qui est bien pratique ).

Ta théorie tient debout par contre ce n'est pas du tout ce que j'ai observé avec mon entourage, mes copines et moi. Au contraire pour moi le profil de ce genre de gars c'est plutôt "nice guy", le gars hyper gentil qui s'oublie justement, et souvent la fille qui a en réalité le "pouvoir" dans la relation (puisque la relation tourne autour d'elle, comme dans l'article en fait ).

Bref ce que tu décris existe sûrement aussi, mais je reste sceptique.