Plutôt perplexe en lisant ce témoignage, il me semble très fouilli, avec beaucoup beaucoup de choses à peine esquissées mais jamais détaillées ou explicitées, c'est assez frustrant.
Beaucoup de trucs présentés comme des vérités générales mais jamais étoffées au delà du cliché ("la magie est quelque chose qui nous attire plus ou moins toutes et tous dès l’enfance") quand ça verse pas carrément dans le "motivational poster"/ le bouquin de développement personnel ("L’amour de soi, c’est le long processus qui permet de s’émanciper des contraintes du monde", "La clé de son accomplissement personnel, c’est ne pas avoir peur de faire ce qu’on veut").
Je n'ai pas du tout compris le passage sur l'art des "féminités et fictions queers", plus tard appelé "féminités queers" (pourtant ça n'est pas la même chose, si c'est le cas, il y a peut-être un problème de formulation?), ça dit que c'est des "créations [qui] pensent au quotidien une autre façon de vivre, qui serait salutaire pour nous tous et toutes, axée sur des caractéristiques qu’on attribue habituellement au féminin — l‘empathie, la douceur, la sensibilité, les émotions…" et que c'est un art qui est une manière de "se désolidariser de l'humanité", avec une "esthétique monstrueuse" : ça combine les deux?
Ou être sensible, empathique, douce, c'est "monstrueux" pour une femme dans nos sociétés? Au contraire c'est plutôt attendu d'elle (par exemple les métiers du soin, les petites filles élevées à pleurer et les petits garçons à taper quand il y a de la frustration, l'injonction à être douce, maternelle, etc).
Du coup je ne comprends pas bien le truc (ça aurait été bien des liens exemples d’œuvres phares relevant des "féminités queers" pour illustrer et que le lectorat comprenne mieux).
Un passage qui pour moi illustre ce fouillis que j'ai dû mal à saisir, c'est celui des sirènes :
Elles sont "douces" et "ingénues" et l'autrice veut revendiquer cette douceur qui serait mal vue (de nouveau, la douceur est mal vue chez les femmes?) mais aussi à la sexualité débridée ET tueuses. Alors ok pourquoi pas mais j'ai l'impression de lire une compilation de TOUS les symboles associés aux sirènes quelques soient les lieux et les époques et de les voir combiner ensemble.
Pourtant les différentes sirènes n'ont pas toutes les mêmes symboles associés ni les mêmes fonctions (entre les sirènes tueuses de l'Odyssée et Ariel la petite sirène de Disney il y a un monde), on nous dit d'ailleurs que les sirènes sont "des déesses de la fertilité" (ah? on peut avoir un exemple de la culture / mythologie en question? Ca aurait pu être intéressant et plus éclairant) sans jamais sortir des vérités générales.
Je reste du coup un peu perplexe de voir des figures qui ont été en partie utilisées pour diaboliser les femmes (notamment l'aspect sexualité débridée = meurtre des hommes), vues comme telles par l'autrice et reprises... pour l'esthétique et...? Le symbole flou? Avec quels renversements de stéréotypes? Quelle subversion? Pas de détails de performance à se mettre sous la dent pour savoir comment ces différents symboles sont mis en scène, subvertis (ou non), du coup j'ai du mal à voir la portée du truc? C'est "un symbole qui inspire", mais qui inspire qui et quoi? Vraiment tout ça, peut importe son âge, son milieu, son bagage culturel et pop-culturel?
Pour la partie strip-tease / travail du sexe, je suis assez d'accord avec le post de @Cornélie , je trouve là aussi que le côté très pot-pourri / accumulation de vérités générales n'aide pas à rendre le propos ni clair ni très... pertinent?
Aussi je ne comprends pas trop ça par exemple, vu que justement... il n'y a pas d'exemple : "C’est quelque chose que j’aime amener dans mon travail artistique, cet aspect très strip et très sexualisé, en montrant même temps le sexisme qui l’entoure." Comment le sexisme est montré? Comment concrètement le fait de se sexualiser auprès d'hommes pour gagner de l'argent subvertit le sexisme?
Le discours me semble trop flou, pas assez détaillé pour en tirer quelque chose, j'ai l'impression du discours archi lambda qu'on voit de plus en plus dans les médias : le travail du sexe par les femmes pour les hommes c'est considéré comme le plus vieux métier du monde MAIS "là c'est mon choix et je dis que c'est anti-sexiste donc ça l'est"... comme si l'écrasante disproportion genrée du travail du sexe (les clients sont en écrasante majorité des hommes, les TDS en majorité des femmes), certains côtés rarement discutés comme ce qu'implique le côté marchant (je pense à la concurrence dont parle @Skjaldmö dans son comm sous l'article sur les sugar babies) et les systèmes symboliques qui y étaient / y sont toujours attachés se retrouvaient subvertis parce que... et bien oui je me demande bien en quoi, au delà de la déclaration de principe... pour soi?
J'ai encore moins compris ceci : "Parce qu’en normalisant cette sexualité, on peut se libérer, inspirer d’autres personnes, et enfin s’autoriser à être qui on est", de quoi parle t-on de normaliser, le travail du sexe par les femmes pour les hommes? J'aurais bien aimé des détails sur en quoi ça peut amener à "s'autoriser enfin à être qui on est", surtout en regard du lesbianisme, et je rejoins là encore l'interrogation de @Cornélie :
Perplexité +1000, je pense que comme le reste de l'article ça manque vraiment de contexte, d'exemples, bref de développement
Beaucoup de trucs présentés comme des vérités générales mais jamais étoffées au delà du cliché ("la magie est quelque chose qui nous attire plus ou moins toutes et tous dès l’enfance") quand ça verse pas carrément dans le "motivational poster"/ le bouquin de développement personnel ("L’amour de soi, c’est le long processus qui permet de s’émanciper des contraintes du monde", "La clé de son accomplissement personnel, c’est ne pas avoir peur de faire ce qu’on veut").
Je n'ai pas du tout compris le passage sur l'art des "féminités et fictions queers", plus tard appelé "féminités queers" (pourtant ça n'est pas la même chose, si c'est le cas, il y a peut-être un problème de formulation?), ça dit que c'est des "créations [qui] pensent au quotidien une autre façon de vivre, qui serait salutaire pour nous tous et toutes, axée sur des caractéristiques qu’on attribue habituellement au féminin — l‘empathie, la douceur, la sensibilité, les émotions…" et que c'est un art qui est une manière de "se désolidariser de l'humanité", avec une "esthétique monstrueuse" : ça combine les deux?
Ou être sensible, empathique, douce, c'est "monstrueux" pour une femme dans nos sociétés? Au contraire c'est plutôt attendu d'elle (par exemple les métiers du soin, les petites filles élevées à pleurer et les petits garçons à taper quand il y a de la frustration, l'injonction à être douce, maternelle, etc).
Du coup je ne comprends pas bien le truc (ça aurait été bien des liens exemples d’œuvres phares relevant des "féminités queers" pour illustrer et que le lectorat comprenne mieux).
Un passage qui pour moi illustre ce fouillis que j'ai dû mal à saisir, c'est celui des sirènes :
Elles sont "douces" et "ingénues" et l'autrice veut revendiquer cette douceur qui serait mal vue (de nouveau, la douceur est mal vue chez les femmes?) mais aussi à la sexualité débridée ET tueuses. Alors ok pourquoi pas mais j'ai l'impression de lire une compilation de TOUS les symboles associés aux sirènes quelques soient les lieux et les époques et de les voir combiner ensemble.
Pourtant les différentes sirènes n'ont pas toutes les mêmes symboles associés ni les mêmes fonctions (entre les sirènes tueuses de l'Odyssée et Ariel la petite sirène de Disney il y a un monde), on nous dit d'ailleurs que les sirènes sont "des déesses de la fertilité" (ah? on peut avoir un exemple de la culture / mythologie en question? Ca aurait pu être intéressant et plus éclairant) sans jamais sortir des vérités générales.
Je reste du coup un peu perplexe de voir des figures qui ont été en partie utilisées pour diaboliser les femmes (notamment l'aspect sexualité débridée = meurtre des hommes), vues comme telles par l'autrice et reprises... pour l'esthétique et...? Le symbole flou? Avec quels renversements de stéréotypes? Quelle subversion? Pas de détails de performance à se mettre sous la dent pour savoir comment ces différents symboles sont mis en scène, subvertis (ou non), du coup j'ai du mal à voir la portée du truc? C'est "un symbole qui inspire", mais qui inspire qui et quoi? Vraiment tout ça, peut importe son âge, son milieu, son bagage culturel et pop-culturel?
Pour la partie strip-tease / travail du sexe, je suis assez d'accord avec le post de @Cornélie , je trouve là aussi que le côté très pot-pourri / accumulation de vérités générales n'aide pas à rendre le propos ni clair ni très... pertinent?
Edit: j'ajouterais que si, "on attend" (les hommes attendent) cette voie (le travail du sexe) des femmes, non pas bien sûr de toutes les femmes, mais d'une partie suffisante d'entre elles: la demande des consommateurs hommes, elle existe, et pas qu'un peu, que ça soit pour ce qui est gratuit (porno photo et vidéo accessible en un clic, érotisme et trucs plus softs pareil) ou ce qui est payant (strip-tease, cams, onlyfans, prostitution...) donc il faut bien que des femmes suivent "cette voie", même si les consommateurs peuvent dans le même temps dénigrer, insulter, voire pire, les travailleuses du sexe, à l'image du paradoxe de la position du travail du sexe dans nos sociétés /EditCeci dit, je trouve certains passages intéressants, en tout cas, ils donnent matière à discuter. J'ai trouvé surprenant qu'elle dise qu'elle a choisi une voie "qu'on attend pas d'une femme". [...] c'est surtout que c'est un domaine qui est en très grande majorité occupé par des femmes, et pour des hommes. C'est littéralement un métier dans lequel on s'attend à ce que la personne soit une femme. Je ne sais pas du tout quel âge à Lisa, donc peut-être que c'est une question de génération aussi, bien que la dichotomie "maman/putain" semble millénaire, mais il y a bien aussi des injonctions à être sexy, à être "sexuellement libérée", à se laisser sexualiser qui pèsent sur les jeunes femmes. Ce n'est effectivement pas ce que Monsieur tout le monde attend de sa Maman, mais de ses copines "cool", souvent, si...
Aussi je ne comprends pas trop ça par exemple, vu que justement... il n'y a pas d'exemple : "C’est quelque chose que j’aime amener dans mon travail artistique, cet aspect très strip et très sexualisé, en montrant même temps le sexisme qui l’entoure." Comment le sexisme est montré? Comment concrètement le fait de se sexualiser auprès d'hommes pour gagner de l'argent subvertit le sexisme?
Le discours me semble trop flou, pas assez détaillé pour en tirer quelque chose, j'ai l'impression du discours archi lambda qu'on voit de plus en plus dans les médias : le travail du sexe par les femmes pour les hommes c'est considéré comme le plus vieux métier du monde MAIS "là c'est mon choix et je dis que c'est anti-sexiste donc ça l'est"... comme si l'écrasante disproportion genrée du travail du sexe (les clients sont en écrasante majorité des hommes, les TDS en majorité des femmes), certains côtés rarement discutés comme ce qu'implique le côté marchant (je pense à la concurrence dont parle @Skjaldmö dans son comm sous l'article sur les sugar babies) et les systèmes symboliques qui y étaient / y sont toujours attachés se retrouvaient subvertis parce que... et bien oui je me demande bien en quoi, au delà de la déclaration de principe... pour soi?
J'ai encore moins compris ceci : "Parce qu’en normalisant cette sexualité, on peut se libérer, inspirer d’autres personnes, et enfin s’autoriser à être qui on est", de quoi parle t-on de normaliser, le travail du sexe par les femmes pour les hommes? J'aurais bien aimé des détails sur en quoi ça peut amener à "s'autoriser enfin à être qui on est", surtout en regard du lesbianisme, et je rejoins là encore l'interrogation de @Cornélie :
Je ne comprends pas trop en quoi "j’ai eu envie d’être moi-même, de m’assumer pleinement, de faire ce que je voulais, notamment de ma sexualité gouine" a pu amener à devenir par choix un support masturbatoire pour hommes dans un club de strip-tease.Je suis curieuse de la façon dont la témoignante gère/vit ce qui semble être son emploi principal, le striptease, avec son lesbianisme ?
Perplexité +1000, je pense que comme le reste de l'article ça manque vraiment de contexte, d'exemples, bref de développement
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