@tranche1993 Je vais essayer de te répondre pour le racisme "anti-blanc", même si je ne suis sûrement pas la mieux placée pour en parler.
Déjà, ta définition est très réductrice, tu l'as cherché dans un dictionnaire ? Sache que leurs définitions sont faites pour être courtes et généralisatrices, donc elle n'englobe qu'une partie de ce qu'est le racisme. De plus, la définition même de ce qu'est le racisme selon ta définition, ben... à part les suprématistes blancs, quelles sont les personnes qui croient encore à la supériorité d'une "race" sur une autre ? Sachant que les races n'existent pas scientifiquement, ça a été assez prouvé pour faire passer ceux qui y croient encore pour des idiots. Voilà, c'est juste pour dire que les définitions du dictionnaire sont un peu dépassées, même si elles se doivent d'être courtes et explicatives.
Par contre, le racisme sociologique et institutionnel, lui, existe encore ! Je ne pense rien t'apprendre en parlant des populations discriminés (ceux vus comme noirs, arabes, asiatiques, et j'en passe) qui ont beaucoup plus de difficultés à accéder aux hauts postes, à se trouver un travail, un logement, à pouvoir circuler sans être embêter par les forces de l'ordre... Sans parler de leur invisibilisation dans les médias (films/livres/télé/magazines...) ou de leurs positions de classe qui, elles, se retrouvent souvent en bas...
Du coup, ça ne répond pas vraiment à ta question : en quoi est-ce que le racisme anti-blanc n'existe pas ? Déjà, notre histoire coloniale répond en partie à la question, je n'ai pas besoin de te rappeler ce qu'il en a été. Tu vas me dire que c'est du passé, mais pas tellement : on ne parle pas de néo-colonialisme pour rien. Les anciens pays colonisés ne profitent toujours pas de leurs ressources, c'est principalement les Français ou même les grands riches occidentaux (majoritairement blancs, hein) qui possèdent les terres qui pourraient permettre aux habitants de les exploiter eux-mêmes et (peut-être) de pouvoir s'en sortir sans notre "aide". (qui n'en est pas une)
Alors, tu vas me dire que tu ne vois pas le rapport avec nos populations discriminées à nous ? J'y viens. Il y a encore et toujours un sentiment de supériorité de la part des blancs sur les cultures des autres, alors qu'on a pillé des richesses, des connaissances et que c'est grâce à ça qu'on en est là aujourd'hui. Cette supériorité se retrouve dans la façon dont sont jugées les immigrés ou leurs descendants (qui sont donc bien Français pour la plupart mais sont encore considérés comme des étrangers) et les conséquences que j'ai cité plus haut. En quoi est-ce qu'un blanc va se sentir discriminé par une pauvre petite insulte à l'encontre de sa couleur de peau ? Qu'est-ce que cette insulte représente ? Ben la personne va se faire traiter de "sale blanc-he", ok, super. Je serais moi-même particulièrement choquée d'être traitée ainsi... Mais est-ce que ça changerait quelque chose à mon statut de blanche ? Est-ce que je serais discriminée sur les mêmes facteurs que les minorités ? En tant que blanche, non, même si, je te l'accorde, en tant que femme, rien n'est moins certain. Cette insulte, pour en revenir à ta définition, n'est pas réellement tirée d'un quelconque sentiment de supériorité d'un noir ou autre par rapport aux blancs. Je pense (je dis peut-être une bêtise, si un-e concerné-e pouvait confirmer) qu'il y a plus une question de frustration envers les blancs en lien avec leurs discriminations quotidiennes. Il y a sûrement eu des suprématistes noirs mais à l'heure actuelle, ce n'est pas comme s'il pouvait faire grand-chose. Les blancs sont toujours ceux qui sont au pouvoir, qui sont écoutés et respectés.
Donc, dans notre société actuelle, une pseudo-discrimination envers nous n'aurait strictement aucun effet supplémentaire qu'une insulte ou qu'une agression revancharde. Mais ça n'influe pas sur la vie de tous les jours, et surtout, la "discrimination" en elle-même n'a pas la même origine. Tu peux éventuellement parler de discrimination (j'ose pas nous mettre au même plan à titre personnel) mais pas de racisme anti-blanc. Le mot est trop fort à mon goût.
Je te renvoie à ce texte plus complet et plus légitime (et mieux écrit et expliqué surtout) : De l'urgence d'en finir avec le "racisme anti-blanc"
Sinon (parce que je serais complètement hors sujet si je ne le fais pas ), l'article est très bien. (celui qu'a filé @PetiteMénade pour le sexisme anti-hommes est très bien aussi )
Déjà, ta définition est très réductrice, tu l'as cherché dans un dictionnaire ? Sache que leurs définitions sont faites pour être courtes et généralisatrices, donc elle n'englobe qu'une partie de ce qu'est le racisme. De plus, la définition même de ce qu'est le racisme selon ta définition, ben... à part les suprématistes blancs, quelles sont les personnes qui croient encore à la supériorité d'une "race" sur une autre ? Sachant que les races n'existent pas scientifiquement, ça a été assez prouvé pour faire passer ceux qui y croient encore pour des idiots. Voilà, c'est juste pour dire que les définitions du dictionnaire sont un peu dépassées, même si elles se doivent d'être courtes et explicatives.
Par contre, le racisme sociologique et institutionnel, lui, existe encore ! Je ne pense rien t'apprendre en parlant des populations discriminés (ceux vus comme noirs, arabes, asiatiques, et j'en passe) qui ont beaucoup plus de difficultés à accéder aux hauts postes, à se trouver un travail, un logement, à pouvoir circuler sans être embêter par les forces de l'ordre... Sans parler de leur invisibilisation dans les médias (films/livres/télé/magazines...) ou de leurs positions de classe qui, elles, se retrouvent souvent en bas...
Du coup, ça ne répond pas vraiment à ta question : en quoi est-ce que le racisme anti-blanc n'existe pas ? Déjà, notre histoire coloniale répond en partie à la question, je n'ai pas besoin de te rappeler ce qu'il en a été. Tu vas me dire que c'est du passé, mais pas tellement : on ne parle pas de néo-colonialisme pour rien. Les anciens pays colonisés ne profitent toujours pas de leurs ressources, c'est principalement les Français ou même les grands riches occidentaux (majoritairement blancs, hein) qui possèdent les terres qui pourraient permettre aux habitants de les exploiter eux-mêmes et (peut-être) de pouvoir s'en sortir sans notre "aide". (qui n'en est pas une)
Alors, tu vas me dire que tu ne vois pas le rapport avec nos populations discriminées à nous ? J'y viens. Il y a encore et toujours un sentiment de supériorité de la part des blancs sur les cultures des autres, alors qu'on a pillé des richesses, des connaissances et que c'est grâce à ça qu'on en est là aujourd'hui. Cette supériorité se retrouve dans la façon dont sont jugées les immigrés ou leurs descendants (qui sont donc bien Français pour la plupart mais sont encore considérés comme des étrangers) et les conséquences que j'ai cité plus haut. En quoi est-ce qu'un blanc va se sentir discriminé par une pauvre petite insulte à l'encontre de sa couleur de peau ? Qu'est-ce que cette insulte représente ? Ben la personne va se faire traiter de "sale blanc-he", ok, super. Je serais moi-même particulièrement choquée d'être traitée ainsi... Mais est-ce que ça changerait quelque chose à mon statut de blanche ? Est-ce que je serais discriminée sur les mêmes facteurs que les minorités ? En tant que blanche, non, même si, je te l'accorde, en tant que femme, rien n'est moins certain. Cette insulte, pour en revenir à ta définition, n'est pas réellement tirée d'un quelconque sentiment de supériorité d'un noir ou autre par rapport aux blancs. Je pense (je dis peut-être une bêtise, si un-e concerné-e pouvait confirmer) qu'il y a plus une question de frustration envers les blancs en lien avec leurs discriminations quotidiennes. Il y a sûrement eu des suprématistes noirs mais à l'heure actuelle, ce n'est pas comme s'il pouvait faire grand-chose. Les blancs sont toujours ceux qui sont au pouvoir, qui sont écoutés et respectés.
Donc, dans notre société actuelle, une pseudo-discrimination envers nous n'aurait strictement aucun effet supplémentaire qu'une insulte ou qu'une agression revancharde. Mais ça n'influe pas sur la vie de tous les jours, et surtout, la "discrimination" en elle-même n'a pas la même origine. Tu peux éventuellement parler de discrimination (j'ose pas nous mettre au même plan à titre personnel) mais pas de racisme anti-blanc. Le mot est trop fort à mon goût.
Je te renvoie à ce texte plus complet et plus légitime (et mieux écrit et expliqué surtout) : De l'urgence d'en finir avec le "racisme anti-blanc"
Sinon (parce que je serais complètement hors sujet si je ne le fais pas ), l'article est très bien. (celui qu'a filé @PetiteMénade pour le sexisme anti-hommes est très bien aussi )