Je suis femme au foyer à 24 ans et je suis loin de la « ménagère désespérée »

[Boisdormant]

Je ne pense pas que ton ironie apporte quoi que ce soit au débat. Merci de bien vouloir répondre à mes arguments.

J'ai l'impression que vous avez plus ou moins honte de votre situation, et que vous perdez votre temps à vous justifier. Ca doit être dur à vivre (je le dis sans ironie aucune), usant en tout cas. Mais bon, moi personnellement je ne vous considère pas du tout comme des sous-femmes, donc pourquoi vous me racontez à quel point vous faites la cuisine et comme vous vous occupez bien de ceci ou de cela ? Depuis quand les femmes doivent-elle être des modèles de perfection pour exister ? Assumons notre imperfection Vous avez fait le choix de rester à la maison parce que c'est plus cool ? Ça me va comme raison ! Vous avez fait le choix de rester à la maison parce que les femmes au foyer seraient de meilleures cuisinières plus disponibles pour leurs maris, plus douées à la violle de gambe et à la gymnastique serbo-croate, et libérées d'un monde aliénant ? Hell no !
Voilà, c'est tout simple mon propos en fait, et il est uniquement orientée par la volonté de valoriser les femmes (toutes les femmes).

 

[Ju-]

J'ai cru lire des commentaires disant que les femmes aux foyers avaient eut le choix financièrement.
Je voulais juste dire que sur d'autres forums sur lesquels je suis parfois, genre doctissimo, j'avais lu des femmes avec un petit enfant (ou plusieurs) dirent qu'elles auraient voulu continuer leur boulot mais que leur salaire aurait consisté à payer les frais de la nounous.

Je ne m'y connais pas trop, ca résulte peut être d'une mauvaise organisation ou d'un découragement devant des démarches pas évidentes du genre la crèche, tout ca...

Mais au final il y a autant de type de femme au foyer qu'il n'y a d'individus.

 

[MarinetteP]

(Alors je sais pas du tout ce qu'il en est de la productivité des femmes au foyer... mais alors la mienne au boulot depuis que je suis sur ce topic, c'est vraiment pas glorieux :.)

 

[Ju-]

@Boisdormant : (j'arrive en plein milieu, désolé) sans parler de temps... Elles ont peut être plus d'ENERGIE à consacrer à une activité ? et donc c'est mieux fait ?

 

[Boisdormant]

@Ju- Je connais des gens qui, plus ils travaillent, plus ils ont d'énergie Donc pas vraiment, à moins encore une fois d'évoquer un cas particulier à partir duquel on ne peut pas trop généraliser ! Mais comme tu le disais plus haut : autant de femmes au foyer que d'individus

 

[Poule.Heureuse]

@Pinkskylight
Pour moi c'est plus vraiment une discussion là, c'est un dialogue de sourds
Des femmes au foyer sont venues parler de leur vie et ont répondu aux questions qu'on leur posait. Expliquer leurs joies et leurs problèmes. Certaines madz leur sont tombées dessus pour leur dire que leur probèmes n'étaient pas de vrais problèmes. Que seules elles et leurs connaissances qui travaillent ont de vrais problèmes. Et ça tourne en rond quoi... donc à une prochaine fois

@Aelyse je crois qu'il y en a certaines qui déforment nos propos pour nous pousser à nous expliquer.

@Ineidra , Yoko l'idole de mon enfance et encore maintenant . Elle, clairement elle est pas femme au foyer par contre...

Spoiler

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

 

[Aelyse]

@Boisdormant J'ai l'impression que tu nous prêtes une certaine honte, qui te sert à interpréter et déformer nos propos. Parce qu'à aucun moment, bien qu'ayant lu ce topic avec attention, je n'ai lu de femmes au foyer prônant leur supériorité absolue. J'ai lu certaines justifications, c'est vrai. Des clarifications, aussi. Mais aucune suffisance, et surtout, SURTOUT, aucun mépris des femmes qui travaillent et ont moins de temps à consacrer à d'autres choses.

Tu me prêtes des propos qui me choquent énormément, en extrapolant. Me faire dire entre les lignes qu'une mère qui travaille est une moins bonne mère parce qu'elle n'a pas consacré autant de temps à son enfant, ça me révolte, et ça me colle la gerbe, franchement. Comparer l'éducation d'un enfant et la lutte que cela représente, et le fait que chaque parent tente de gérer selon ses propres possibilités et sa propre organisation, en faisant le moins de mal possible et en ayant une énorme pression sociétale sur les épaules... et la cuisson d'un steak ? Vraiment ? Pardon, mais c'était très maladroit et même blessant, même si je me doute que ça a été dit sans grande réflexion, dans la foulée.

On va simplement s'entendre sur le fait qu'on ne s'entendra pas. Si dans un intervalle de temps moindre, tu parviens à faire autant, tu as toute mon admiration. Ce n'est pas mon cas. Généralement, plus j'ai de temps pour apprendre, et plus je suis compétente. Si j'étudie l'économie pendant 60h, j'en parlerai plus intelligemment que si je l'étudie pendant 5h.

 

[Boisdormant]

@Aelyse Ecoute, j'ai été sympa pendant longtemps, là j'ai plus envie. Je ne T'ai pas accusée toi de dire que telle ou telle femme élève mieux ses enfants : j'ai montré les implications d'un raisonnement fondé sur "temps consacré = perfectionnement". Cesse d'être égocentrée, veux-tu ?
J'ai essayé de raisonner les propos tenues par des travailleuses en colère plus tôt, dans l'optique qu'on s'entende tous, mais voilà ce que je vais te dire : j'en ai marre de me faire citer dans ma timeline par une armée de femmes au foyer qui se font "check check solidarité femmes au foyer". Ça me donne l'impression d'être poursuivie par 50 Bree Van de Kamp armées de fusils ! Si j'étais méchante je dirais que tu as le temps pour ça, mais je ne suis pas méchante (mince, on me souffle dans l'oreille que les prétéritions comptent pour de la méchanceté).
Donc, personnellement, je vais retourne travailler, ce que je fais si bien, et vous laisser pester collectivement sur ces vilaines-personnes-actives-qui-ne-veulent-pas-vous-plaindre-et-juste-vous-traiter-comme-des-êtres-humains-normaux-dignes-de-considération-en-tant-que-tels-mais-pas-plus.

 

[Maud Kennedy]

dGenre, mes parents et de nombreux autres exemples : le mari rentre du travail, boit son apéro et se met à table et le dimanche consent à tondre le gazon. Et la femme rentre du travail et attaque alors sa 2e journée de travail : cuisine, enfants etc.

Pensez-vous que vos conjoints reprendront naturellement leur rôle dans le partage des taches ménagères quand vous retravaillerez ?

J'ai cru lire des commentaires disant que les femmes aux foyers avaient eut le choix financièrement.
Je voulais juste dire que sur d'autres forums sur lesquels je suis parfois, genre doctissimo, j'avais lu des femmes avec un petit enfant (ou plusieurs) dirent qu'elles auraient voulu continuer leur boulot mais que leur salaire aurait consisté à payer les frais de la nounous.
.

Je l'ai lu aussi et je peux comprendre le principe de ne pas vouloir bosser s'il n'y a pas plus d'argent qui rentre à la fin du mois(d'ailleurs c'est pas sûr parce qu'il me semble que les aprents touchent une aide de la Paje,pour payer les frais de garde justement) mais je pense que ce sont des femmes qui n'étaient pas forcément passionnées par leur boulot. On ne va pas travailler uniquement(et j'insiste sur le uniquement parce que je suis bien consciente que c'est une dimension non négligeable)pour mettre du beurre dans les épinards sauf si le boulot est purement alimentaire,évidemment. Et pourquoi déduire les frais de garde de leur seul salaire? Elles ne les ont pas eu toutes seules ces enfants.

 

[MarinetteP]

Et pourquoi déduire les frais de garde de leur seul salaire? Elles ne les ont pas eu toutes seules ces enfants.

C'est-à-dire que c'est encore la faute du patriarcat. D'un point de vue purement financier, ils sacrifient juste le salaire le moins élevé (aussi élevé ou à peine plus que celui de la nounou). Or... c'est encore souvent celui de la maman, le salaire le moins élevé (c'est bien pratique).

 

[AnnaAK]

@Hey_petite! j'y pensais aussi (la pression sur les femmes qui choisissent de travailler)

J'ai été jeune fille au pair en Irlande pendant quelques mois et le nombre de mères au foyer est assez effarant. Il y a le côté financier qui pèse pas mal (les frais de garde sont juste exorbitants), le rythme scolaire qui fait que les enfants finissent l'école souvent tôt et à des heures complètement différentes selon les âges, etc. mais aussi un côté assez " si je ne reste pas à la maison, je serai une mauvaise mère" qui est ancré très profondément. La mère de famille dans laquelle je me trouvais était (et est toujours!) une super business woman qui adore son job. Elle voyage beaucoup, elle quitte la maison tôt et revient tard- et elle a trois enfants. Pour avoir entendu les remarques et critiques dont elle était l'objet, je me dis qu'on a aussi un long chemin à faire pour celles qui choisissent de continuer leur carrière...

 

[stoogie]

J'aurais une question à la Madz du témoignage mais aussi à celles qui sont femmes au foyer aussi : Pensez-vous que quand/si vous avez un emploi plus tard, les tâches ménagères que vous faisiez seule (ou presque) dans le foyer seront réparties équitablement par la suite ? N'y voyez aucune critique, je me demande vraiment si on peut faire machine arrière.

Je comprends tout à fait que les "femmes au foyer" (désolée, je n'ai pas lu tous les commentaires et ne sais pas si ce terme vous convient à toutes) fassent tout le ménage et les repas quand leur conjoint travaille. C'est un partage équitable des choses inhérentes de la vie quotidienne (gagner de l'argent, entretenir la maison, manger etc.). Du coup, c'est un "modèle classique" du foyer qui peut s'installer très durablement même lorsque la conjointe reprend le travail. Genre, mes parents et de nombreux autres exemples : le mari rentre du travail, boit son apéro et se met à table et le dimanche consent à tondre le gazon. Et la femme rentre du travail et attaque alors sa 2e journée de travail : cuisine, enfants etc.

Pensez-vous que vos conjoints reprendront naturellement leur rôle dans le partage des taches ménagères quand vous retravaillerez ?

Je me permets de me citer pour faire remonter ma question qui s'est perdue dans le flot des commentaires.
Je précise que c'est une question simplement curieuse et sans aucune animosité.
(et je n'ai aucun avis sur le débat en cours)