Je suis obsédée par les notes — Témoignage

5 Novembre 2016
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EDIT : le message ci-dessous a pu paraître irrespectueux, à juste titre, ce qui m'a été signalé. Je m'en suis excusée et j'ai précisé ma pensée dans un message ultérieur.

J'ai été moi aussi une bonne élève et j'ai enseigné les SVT pendant presque 3 ans. Au collège c'est très facile pour un enfant à peu près bien constitué d'avoir d'excellentes notes : c'est pour moi un problème car on lui fait croire qu'il est exceptionnel et qu'il a un destin exceptionnel, ce qui est faux. Je trouve que les Français passent trop de temps à l'école et ont trop de devoirs, ce qui les incite à se considérer d'abord comme élèves avant de se voir en individus aux capacités multiples. De plus on ne valorise pas assez l'entraide, la prise d'initiative, les compétences manuelles : en France un bon élève est encore celui qui recrache bien son cours, ce qui est en décalage total avec les compétences valorisables dans la vie et sur le marché du travail, d'où cette souffrance annoncée à un moment ou un autre. Une amie en sciences de l'éducation m'avait dit que c'était un héritage de nos racines latines, les anglo-saxons sont moins dans cette "distribution du savoir". On perpétue des traditions dépassées : qu'est-ce que l'agrégation sinon un concours d'érudition et non de pédagogie ? Les temps changent, l'évaluation des compétences tente de se faire une place dans l'Education nationale, mais les instructions ministérielles sont d'une lourdeur rédhibitoire, d'où l'inertie du système...
 
Dernière édition :
10 Juin 2016
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@BarbieDroguée tu as le discours d'une fille plutôt bien dans ses baskets qui est atterrée de voir la tourmente de ceux qui ne le sont pas. Pas de méprise c'est pas un reproche, looooin de là XD mon copain est comme ça. Il n'a jamais eu besoin de chercher comment se définir, à travers ses notes, ses aptitudes, son physique...Il est - et franchement c'est assez peu commun pour être souligné - en harmonie avec lui même, ses imperfections et ses ratés dans la vie. Je veux dire, pour de vrai. Il n'essaye pas de l'être, il l'est déjà. Ca fait un bien phénoménal d'être avec quelqu'un comme lui au passage, ça m'aide beaucoup à relativiser.
Je suis d'accord avec @Noctali, la représentation de l'idéal dans la société occidentale/capitaliste, c'est bien d'être la personne qui réussit dans quelque chose. Le héros de sa propre vie (et si ça peut être celle des autres, alors là). L'épanouissement dans la banalité a très mauvaise presse (de là à faire le raccourci avec les moutons, il n'y a qu'un pas allègrement franchi). Bon on atteint le comble de l'ironie avec le culte de l'originalité qui devient une tendance massivement suivie (les hipsters par exemple).
Dans ce contexte là, s'autoriser à se satisfaire de soi, ce n'est pas évident pour tout le monde. Et si dès le plus jeune âge il y a des parents qui témoignent de la fierté envers leur progéniture qu'à travers ses résultats scolaires, voilà les dérives que ça engendre.
Alors qu'une note, jusqu'au bac, ce n'est qu'un nombre sur un papier, une évaluation arbitraire qui témoigne plus de la capacité d'attention d'un individu dans une salle de 30 personnes que de sa véritable intelligence. Le truc c'est qu'un enfant, et même un ado, peut avoir du mal à manquer de recul sur cette réalité, puisqu'il n'en connait pas d'autre.
 
30 Octobre 2013
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@Noctali parfaitement d'accord quand tu dis que c'est plus un problème de "système qui est comme ça" que "d'individus isolés" - je me suis peut-être pas exprimée tout à fait clairement !
On pourrait peut-être même aller jusqu'à dire que c'est ce système tel qu'il est qui rend les individus isolés, chacun dans son coin persuadé d'être nul(le) et/ou inintéressant(e), comme par exemple la Mad du témoignage qui s'est mise à se mutiler et à s'éloigner de ses amis. Et on entretient le système, nous tous, soit délibérément à coup de photos Instagram retouchées ou mises en scène (oui bonjour je fais une fixation sur les réseaux sociaux), soit même de façon plus insidieuse, sans forcément s'en apercevoir.
Moi par exemple : quand je revois quelqu'un que je n'avais pas vu depuis longtemps et qui me pose la fameuse question "alors, qu'est-ce que tu deviens ?", quasi systématiquement, je vais chercher à sélectionner les aspects les plus ... ? Les plus quoi ? Je sais pas comment dire, les aspects de ma vie les plus glamour, les plus flatteurs, les plus originaux et intéressants, en me disant que si je cherche à être intéressante, c'est pour pas gonfler la personne en face avec des banalités, mais bon... au passage ça me met en valeur aussi.
J'aime la compétition en tant que défi envers soi-même, qui permet de se pousser à faire les choses, et à les faire bien. Par contre, j'ai du mal avec la compétition en tant que lutte pour déterminer qui est le/la meilleur(e).

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@Gazpacho pour moi "atterré" a une connotation hyper-négative, méprisante, je sais pas ce que tu en penses ? En tout cas j'espère que c'est pas le message que j'ai fait passer dans mon commentaire :/
C'est juste que ça m'attriste terriblement de voir tant de gens se gâcher la vie et se prendre la tête pour des trucs de ce genre. D'autant que bien souvent les complexes de n'être "pas assez bien" ou pas "le/la plus ceci ou cela" ne sont que dans la tête des gens qui en souffrent, et que ça n'aide en rien de dire "mais si regarde t'es super douée à l'école t'as eu 17/20" quand la personne est préoccupée par le fait que quelqu'un d'autre a eu 19/20 (je reste sur l'exemple des bonnes notes c'est plus simple). Le message passera pas, c'est comme de la dysmorphophobie (mais de l'esprit... ça a sûrement un nom), on peut assister impuissant au malheur de l'autre mais pas faire grand-chose...
Ça m'attriste doublement du fait que j'ai pas toujours été bien dans mes baskets - même si tu as raison, maintenant je le suis - donc je sais à quel point c'est nul et tout pourri de se mettre la pression en se comparant aux autres.

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PS - eh ben vu le pavé qui vient d'atterrir sur l'écran je sais pas comment, faut croire que le sujet (de la compétition et de la comparaison aux autres) me touche plus que je le pensais !!
 
7 Novembre 2016
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Mon Dieu, je me suis tellement retrouvée dans ce témoignage... Heureusement que j'ai réussi à mettre ma "barre minimum" de notes plus basse, sinon je m'en serais pas sortie... Je me souviens que au collège, ça allait, mais au lycée, avec Scolinfo, et la possibilité de voir ses notes et sa moyenne, en seconde ça m'a fait beaucoup de mal. Un soir j'ai pleuré énormément parce qu'en calculant mes notes à peu près dans ma tête, je me rendais compte que ma moyenne générale était en dessous de 15 (oui chut), ce qui me décevait énormément. Parce que j'avais peur de décevoir mes parents et mon prof préféré de tous les temps. Mais au final j'ai compris que 15 de moyenne, au lycée (que j'ai réussi à maintenir tout le lycée, avec des notes parfois sous la moyenne) c'est carrément bien.
Mais l'autre truc pas bon de Scolinfo, qu'il faut vraiment enlever, ce le classement. Le "meilleur moyenne de la classe". Ça crée une ambiance à ch*er dans les classes, et pour moi, grande habituée de la première place, un stress supplémentaire. Faut pas créer un esprit de compétition, à mon avis. C'est pas sain. Même en supérieur, où j'ai des bonnes notes (en dessin en plus youhou !) où le prof nous compare vachement, même si c'est pour nous faire progresser, je me suis prise plein de remarques dans le dos qui m'ont déprimée la semaine dernière.

Enfin bref, à toutes les personnes qui sont obsédées par leurs notes, courage, c'est pas facile. Mais ça PEUT avoir l'avantage de vous faire bosser à mort pour atteindre votre objectiiiif ! (Nan en vrai, faut pas vous détruire pour ça <3 )
 
10 Juin 2016
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@BarbieDroguée non par attérée j'entendais plus le côté surpris et triste que supérieur (je ne place pas de mépris dans cet adjectif en tout cas) mais je peux comprendre qu'il y ait méprise :cretin:
 
1 Janvier 2016
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J'ai retrouvé ce que je voulais ajouter à mon message d'hier!
Ca rejoint globalement l'idée d'avoir de bonnes notes, d'être "parfait.e" selon les standards qu'on nous propose en tant qu'enfant. J'ai dû me rendre compte vers 17-18 ans (et encore, je n'ai toujours pas vraiment "enregistré" l'information) qu'en fait, les gens qui semblaient être appréciés n'étaient pas nécessairement ceux qui sont "parfaits" (toujours selon les critères proposés par la société).
Ca m'a fait un choc!
Pour prendre l'exemple des bonnes notes: avoir des bonnes notes, c'est "nécessaire" pour être quelqu'un de bien (et là, c'est un critère que je n'appliquais qu'à moi, parce que je ne croyais pas que les gens qui avaient des moins bonnes notes étaient "moins bien" en tant que personnes). Mais après ça, y a aussi le fait d'être sage, de ne pas déranger, d'être calme, de bien suivre les consignes, d'être raisonnable, etc. Et pendant longtemps, j'ai joué avec ses règles-là, et ça a forgé mon caractère (je suppose que j'étais déjà comme ça de caractère, mais ça a renforcé la tendance, disons XD) Je ne bois pas d'alcool, par exemple, et je crois que ça vient aussi du fait que dans ma tête, être la "petite fille parfaite" ne fonctionne pas avec l'idée de boire de l'alcool XD [Et je ne regrette pas de ne pas boire: honnêtement, à ce stade-ci de ma vie, je n'en ai absolument pas envie, ça ne m'attire pas du tout.] Pourtant, dans ma famille (donc a priori celle qui m'a transmis l'idée que c'était pas "bien" de boire de l'alcool), on aura tendance à se moquer de moi parce que je bois pas... Ou alors, j'aurai tendance à être "trop sage". Quand j'étais plus jeune, je me souviens que ma mère m'a une fois sorti "Mais enfin, pourquoi tu ne sors pas plus! Tu n'as pas des amis à voir?" sur un ton qui sous-entendait "Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez ma fille". Alors que... Je crois honnêtement que si j'avais été du genre à sortir, je lui aurais causé bien des inquiétudes XD [Et puis surtout, non, je n'ai pas spécialement envie de sortir, je suis bien chez moi :cretin:]

En gros, ce que je veux dire, c'est que: on m'a donné une "image parfaite" à poursuivre, mais j'ai mis des années avant de me rendre compte qu'il n'était pas obligatoire de correspondre en tous points à cette image (et même que si on correspond trop à l'image, ça ne va pas non plus)...
 
  • Big up !
Réactions : Lonicera
5 Novembre 2016
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@Le Bunyip C'est chouette de dire que c'est facile pour un enfant "à peu près bien constitué" d'avoir de bonnes notes au collège. Voilà qui est sympathique pour tous ceux qui avaient des difficultés en classe à cet âge-là et sont donc, si j'en crois ton raisonnement, mal constitués.
Le tout de la part d'une ancienne professeure, je dois dire que j'en reste bouche bée.

Mince, tu as raison,cette phrase était puissamment maladroite et je suis vraiment désolée. J'avais en tête certains élèves avec d'excellents résultats qui en deviennent soit infects, soit, comme dans l'article, angoissés à l'idée d'un échec, et/ou à fond dans la compétition. J'aurais aimé dire, au lieu de mon raccourci, que la majorité des élèves qui réussissent au début du collège me paraissent être des enfants dont le mérite est de s'adapter facilement au système, avec un contexte familial favorable (pas tous, on est d'accord, certains ont des capacités hors du commun), et par là je ne veux pas minimiser leurs talents, j'avais la plus grande admiration pour certains élèves très doués. A contrario et comme tu l'as supposé, je suis convaincue que l'immense majorité des élèves qui réussissent moins bien sont tout aussi bien constitués mais ont des capacités qui ne sont pas prises en compte, ou souffrent d'un contexte familial défavorable (et je reconnais là aussi la souffrance engendrée par de telles situations). Merci de m'avoir reprise et toutes mes excuses aux personnes que j'ai pu blesser.
 
Dernière édition :
18 Novembre 2019
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Bonjour :) Je me reconnais un peu dans ton témoignage.

J'ai vécu des années collège très difficiles (harcèlement scolaire XXL) à cause de mon 17 de moyenne (on m'appelait "l'intello", je me suis fait tabasser dans les vestiaires, etc.). Du coup j'avais un rapport très ambivalent à mes notes : d'un côté c'était une fierté, mon identité, le seul truc pour lequel mes parents me valorisaient et me donnaient de l'attention. Mais, de l'autre, c'était la raison de mon harcèlement, et une image rigide qui m'enfermait, m'empêchant d'être autre chose que sage, gentille, disciplinée.

J'ai beaucoup souffert d'avoir cette image d'intello : j'avais l'impression de n'être qu'un numéro, un matricule. Quand j'ai parlé de ma souffrance à ma mère en faisant une maladroite analogie avec le cours d'histoire sur les camps de concentration, je me suis fait copieusement engueuler car, je cite, "je salissais la mémoire des déportés avec mes bêtises". Quant à mon père il a eu cette phrase magnifique : "C'est très bien de se faire traiter d'intello ! Tu préfèrerais qu'on te dise Lonicera la connasse ?". Du coup j'ai tout supporté sans rien dire puisque j'avais intégré l'idée que je n'avais pas le droit de me plaindre.

Une fois en seconde, soulagement intense : un élève un poil meilleur que moi ! J'avais toujours des bonnes notes et je me suis dit qu'avec quelqu'un d'un peu meilleur je me ferais moins emmerder. Erreur fatale : j'ai eu l'impression que les autres élèves se vengeaient de moi à présent que j'étais descendue de mon piédestal (mon collège faisait à la fois collège et lycée). Je me souviens d'une fois, en cours de physique-chimie, où je me suis fait huer par toute ma classe car j'avais fait une erreur dans un exercice au tableau. La prof n'a rien dit, j'ai dû subir ce lynchage en essayant de ne pas pleurer devant tout le monde... Tous les élèves ont passé l'année à me répéter que j'étais trop conne pour aller en S, que je n'étais pas une scientifique... Alors que j'avais quand même 14 de moyenne générale et 13 en maths ! Finalement j'ai eu mon Bac S avec la mention bien ! Comme quoi faut pas trop écouter les cons...

Il m'a fallu attendre d'être en prépa et de sauvagement me rétamer aux concours avec 3 de moyenne pour enfin me défaire de mon image d'intello. Sur le coup ça a piqué mais finalement cet épisode m'a été bénéfique : j'ai arrêté d'être "la bonne élève" et je suis partie à la fac où j'ai quand même décroché un master ! Aujourd'hui, je suis saisonnière, botaniste l'été et vendeuse l'hiver, je voyage beaucoup et je vais commencer une formation pour enseigner le français à l'étranger : comme quoi, ce n'est pas parce qu'on ne suit pas "la voie royale" que l'on est condamné à une vie pourrie !

En tout cas, jeune Madz qui a témoigné, je te souhaite de trouver ton chemin et de t'accomplir ! Des fois le bonheur se trouve dans des endroits inattendus....
 
10 Janvier 2017
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Ce témoignage m'paporte beaucoup de réponses, je suis prof et nombreux sont les élèves qui se dévalorisent par rapport à leurs notes. Moi je leur sors des raisonnements type "t'inquiète pas, l'important c'est pas la perfection, c'est d'apprendre et de progresser" mais maintenant que je vois que ça va plus loin que ça, je vais pouvoir ouvrir le dialogue avec eux !
 
1 Août 2015
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Moi aussi mes "bonnes notes" ont souvent été l'une de mes principales qualités à mes yeux (même si j'avais des amis au collège/lycée). Élève "brillante", je faisait la fierté de mes parents et je suis allé en prépa, puis ai décroché une grande école ou je suis arrivée sans avoir aucune idée de ce que je faisait là ! Tandis que mes amis de DUT ou de fac, qui avaient suvi un chemin plus tortueux, et n'avaient pas eu les félicitations du jury au bac, étaient ravis et remplis de projets professionnels.

Il m'a fallu un temps pour calmer mon angoisse et me remettre dans un nouveau objectif = trouver le métier qui me plaira plus tard (pas facile facile hein). Je me suis prise une année de césure pour faire des stages, dans la tête de certains je "redouble", et ça en dit long sur l'évolution de mon état d'esprit par rapport à la scolarité ;)

N'oubliez pas les gens, les notes ne sont juste qu'un passeport d'entré ! (concours, écoles...). Le plus important est encore d'entrer par la bonne porte donc ne négligez pas vos autres centres d'interet ^^
 

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