En même temps, ce genre de réflexe pavlovlien (comme tu l'as si bien nommé @Boisdormant
) ne m'étonne pas dans la mesure où on nous l'inculque depuis qu'on est gamins. Le gros, c'est la personne que personne ne veut être. Décrit dans toute la culture comme bêta, pleurnichard, celui/celle qui est toujours "le bon copain" un peu naïf. Jamais un héros, jamais rien. Celui ou celle que tous les spots du gouvernement essayent de vous empêcher d'être (en en ayant rien à secouer de comment votre corps réagit bien sûr), on est l'argument de vente des salles de sport. Je me sens très amère quand je repense à tout ça. Pendant un temps, je refusais limite de m'acheter des jolies fringues tellement j'avais honte de mon corps, d'être qui j'étais. A 14 ans, j'avais peur que personne ne m'aimerait jamais, merde à la fin. A quatorze ans je pensais déjà que j'allais finir seule parce que j'étais grosse. Peut-être que vous avez l'impression que vos commentaires sont gentils, attentionnés, que vous allez sauver la sécu et le monde, très sincèrement, ils ne font que faire du mal. Je l'ai déjà dit ici quand l'article est sorti mais je réitère : laissez les gens être heureux comme ils sont deux secondes avant de vous ramener avec ce genre de commentaires méprisants et paternalistes. C'est clair que ça vous tue de voir que malgré tout ce qu'on nous a dit, que les gros pouvaient pas être heureux, pas s'accepter avant qu'ils ne perdent cinquante kilos, de voir une nana être bien dans sa peau et gagner du fric grâce à ce corps que l'on nous a toujours décrit comme répugnant, ça bouscule toutes les idées nulles qu'on vous a fourré dans la tête, mais on peut pas juste être heureuses pour elle ou on va encore continuer à dire qu'il faut penser à sa santé ?
Je suis peut-être virulente, mais sur ce genre de forums censés être safe, j'en ai ras-le-bol de tous ces commentaires grossophobes, ça me blesse et m'énerve. Je tiens pas à faire dans le pathos, je suis juste très en colère. Voilà.
) ne m'étonne pas dans la mesure où on nous l'inculque depuis qu'on est gamins. Le gros, c'est la personne que personne ne veut être. Décrit dans toute la culture comme bêta, pleurnichard, celui/celle qui est toujours "le bon copain" un peu naïf. Jamais un héros, jamais rien. Celui ou celle que tous les spots du gouvernement essayent de vous empêcher d'être (en en ayant rien à secouer de comment votre corps réagit bien sûr), on est l'argument de vente des salles de sport. Je me sens très amère quand je repense à tout ça. Pendant un temps, je refusais limite de m'acheter des jolies fringues tellement j'avais honte de mon corps, d'être qui j'étais. A 14 ans, j'avais peur que personne ne m'aimerait jamais, merde à la fin. A quatorze ans je pensais déjà que j'allais finir seule parce que j'étais grosse. Peut-être que vous avez l'impression que vos commentaires sont gentils, attentionnés, que vous allez sauver la sécu et le monde, très sincèrement, ils ne font que faire du mal. Je l'ai déjà dit ici quand l'article est sorti mais je réitère : laissez les gens être heureux comme ils sont deux secondes avant de vous ramener avec ce genre de commentaires méprisants et paternalistes. C'est clair que ça vous tue de voir que malgré tout ce qu'on nous a dit, que les gros pouvaient pas être heureux, pas s'accepter avant qu'ils ne perdent cinquante kilos, de voir une nana être bien dans sa peau et gagner du fric grâce à ce corps que l'on nous a toujours décrit comme répugnant, ça bouscule toutes les idées nulles qu'on vous a fourré dans la tête, mais on peut pas juste être heureuses pour elle ou on va encore continuer à dire qu'il faut penser à sa santé ? Je suis peut-être virulente, mais sur ce genre de forums censés être safe, j'en ai ras-le-bol de tous ces commentaires grossophobes, ça me blesse et m'énerve. Je tiens pas à faire dans le pathos, je suis juste très en colère. Voilà.




), j'ai été jusqu'à toucher l'obésité (des dizaines de kilos pris en très peu de temps), et la seule et unique chose qui m'a fait retrouver un poids "ok" (c'est à dire surpoids très vivable), c'est le jour où j'ai arrêté de me préoccuper de mon poids, de ma santé, de ce que je mangeais, des calories, des lipides, des machins comme ça... J'ai enlevé les piles de ma balance et je les ai jetées (au recyclage
), je n'ai plus pensé une seule seconde au contenu de mes assiettes... et devinez ce qui est arrivé ? J'ai maigri insensiblement jusqu'à retrouver le poids EXACT que j'avais avant de commencer mes TCA. Je trouve ça dingue, je l'ai découvert en allant chez le médecin, mais c'était le même poids au kilo près, comme si mon corps l'avait "enregistré" au plus profond de moi ! En fait ce poids (surpoids), c'était mon poids "normal" ; c'est juste qu'en refusant de l'accepter, je m'étais mis dans un engrenage atroce.
). Je ne suis pas favorable à l'interdiction des mannequins très maigres dans la mesure où je suis contre les normes sur les corps, quels qu'ils soient; mais je crois que l'idée des gens qui veulent interdire les mannequins maigres, ce n'est pas tant le fait que la maigreur serait un problème de santé que le fait que cette maigreur est érigée collectivement en idéal inatteignable. Cf les propos de Karl Lagerfeld, "les vêtements tombent mieux sur les minces", etc... Du coup, on a tendance dans la mode à nous présenter comme bon et souhaitable quelque chose qui n'est pas forcément nocif pour les personnes maigres (qui ont la constitution pour cela), mais qui se révèle nocif dès que les gens non maigres essayent de l'imiter (les TCA touchent en très grande partie des femmes, ce n'est pas hasard...). Pour le coup, il y a bien une forme d'apologie de la minceur qui est faite ; mais il faut être conscient qu'il s'agit d'une minceur très codifiée, d'où sont de fait exclues les femmes maigres "lambda" qui ne correspondent pas à l'idéal inatteignable gros seins + mini corps, ce qui cause aussi de la souffrance pour ces femmes (comme l'expliquaient très bien d'autres filles sur un autre topic).
!
.
J'avoue qu'à la base je me disais "mouais enfin, ça ne fait qu'encourager les gens en surpoids à le rester et en rien faire pour changer sous prétexte que ça devient "à la mode" les mannequins XXL alors que médicalement parlant, ce serait pas mal d'essayer d'y faire quelque chose (si c'est possible bien entendu car quand c'est lié à un problème génétique ou autre, difficile de changer mais on ne peut pas nier que dans notre société, il y a quand même une bonne partie pour qui le problème vient avant tout de l'alimentation, même si ce problème d'alimentation peut venir de problème psycho)" mais maintenant, j'ai changé d'avis