@Gia_Juliet
si on veut pouvoir discerner avec précision ce qui relève clairement du patriarcat/de la pression sociale (c'est le nom "soft" qu'on lui donne parfois), je suis justement d'avis qu'il faut sortir des comportements individuels et penser en termes de masses.
Parce que la somme des expériences individuelles n'est pas une expérience collective. Et cette expérience collective est dommageable pour tous car elle enferme dans des rôles (donc nie les individualités, homme ou femme). Le fait est que ces rôles sont plus avantageux pour un individu identifié comme homme que pour un individu identifié comme femme. Cela ne veut pas dire que ces rôles ne portent pas atteinte aux aspirations individuelles des hommes comme à celles des femmes, toutefois se plier au rôle attribué aux individus perçu comme homme est plus valorisant que se plier à celui qu'on attribue aux femmes.
On va dire que les normes s'appliquant au jugement physique et esthétique sont plus intrusives et systématiques pour les femmes que pour les hommes (y'a qu'à voir les récentes polémiques autour des dress codes dans les établissements scolaires du secondaire, y'a qu'à voir l'hystérie autour du voile religieux...). Je ne dis pas qu'elles n'existent pas pour les hommes, elles sont justes moins prégnantes.
Et ce n'est pas du hasard, ou juste le fait individuel de quelques personnes, c'est un comportement social encouragé par notre environnement (culturel, médiatique...).
Pourquoi c'est dangereux de ramener le sexisme à un comportement individuel ? Parce que ça exonère tout le reste de la société de reconnaître cette situation comme un fait social, et donc de modifier ses structures dans le but d'y remédier.
edit : à titre de documentation je ne peux que conseiller
ce site très bien fait, très didactique