@grenouilleau d'ailleurs, pour compléter ce que tu as écrit, le genre de travaux inutiles qu'imagine l'auteur que tu as cité a été réellement utilisé comme torture psychologique dans les camps de concentration.
La retraite, tu y penses, toi ?
- Initiateur de la discussion Mymy Haegel
- Date de début
@HellaSlytherin Je suis d'accord qu'imposer aux genTes un métier c'est liberticide.
Mais ça existe déjà, avec l'actuel système de Pôle emploi, on va vers ça (le refus de verser le salaire indirect à la personne (qu'on appelle "allocations" abusivement, en fait c'est des cotisations, du salaire brut différé) si on accepte pas deux postes dits "raisonnables"), et c'est seulement les pauvres qui se le prennent dans la figure.
Pour les doctor.esses, le numerus clausus imposé a vraiment aggravé le truc, déjà si on le fait sauter on aura des soignant.es en plus grand nombre, et à mon avis certain.es voudront aller s'installer ailleurs que dans les villes. Là, on limite ce développement.
Mais ça existe déjà, avec l'actuel système de Pôle emploi, on va vers ça (le refus de verser le salaire indirect à la personne (qu'on appelle "allocations" abusivement, en fait c'est des cotisations, du salaire brut différé) si on accepte pas deux postes dits "raisonnables"), et c'est seulement les pauvres qui se le prennent dans la figure.
Pour les doctor.esses, le numerus clausus imposé a vraiment aggravé le truc, déjà si on le fait sauter on aura des soignant.es en plus grand nombre, et à mon avis certain.es voudront aller s'installer ailleurs que dans les villes. Là, on limite ce développement.
@grenouilleau pour les soignants je me demande où ils s'installent en fait lol. Parce que même dans les grandes villes on manque de médecins (vu les temps d'attentes avant un rdv). Comme tu dis, sans le numérus, ça ira mieux dans une dizaine d'année (même si au final il reste quand même un sorte de sélection en master, c'est surtout du au fait que les lieux de stages sont déjà pleins à craqués et peuvent pas accueillir d'autres étudiants, que se soit médecine ou autre paramed).
Ouais pour le pôle emploi je trouve ça abusé. Surtout que la plupart de mes potes qui refusent un poste c'est parce qu'ils ont moins de salaire net que leurs allocations et qu'ils corresponds pas à leurs demandes. C'est plutôt logique en fait de refuser...si c'est pour avoir encore un niveau de vie plus précaire (et ils gagnent pas des cents et des milles, genre 1400-1500 d'allocs chomage).
Ouais pour le pôle emploi je trouve ça abusé. Surtout que la plupart de mes potes qui refusent un poste c'est parce qu'ils ont moins de salaire net que leurs allocations et qu'ils corresponds pas à leurs demandes. C'est plutôt logique en fait de refuser...si c'est pour avoir encore un niveau de vie plus précaire (et ils gagnent pas des cents et des milles, genre 1400-1500 d'allocs chomage).
@Watou @grenouilleau
Je disais que le bullshit job était mieux que rien aujourd'hui parce que ne rien avoir c'est être au chômage et pauvre. Donc oui, c'est un peu grâce aux bullshit jobs que la vie continue. Moi et pratiquement toute la Défense serions au chômage serions à la rue en ce moment et l'économie se casserait la gueule.
Cela dit je ne fais pas non plus un job vide de tout sens. A l'échelle de la société oui, je ne sers à rien pour la société (à part si on veut considérer mon job comme de l'art ce qui n'est pas impossible vu que j'ai une grosse partie "design") mais dans l'écosystème actuel j'aide à donner de la valeur ajoutée à mon entreprise.
Le salaire à vie ne résoudra en rien la souffrance psychologique. Faire de l'art ok mais a t-on le dessein de faire de l'art toute sa vie? Et est-ce que l'art est utile? Ou l'art de chacun? Et si je me réveille après avoir peint mon 500e tableau ou composé ma 1000e chanson et que je me dis : "mais à quoi je sers? Je fais de l'art mais c'est moche. D'ailleurs j'ai que 3 likes. Et je n'ai plus d'inspiration."
C'est très embêtant comme situation parce que j'ai l'impression qu'il n'y a pas trop de solution vraiment satisfaisante.
Je disais que le bullshit job était mieux que rien aujourd'hui parce que ne rien avoir c'est être au chômage et pauvre. Donc oui, c'est un peu grâce aux bullshit jobs que la vie continue. Moi et pratiquement toute la Défense serions au chômage serions à la rue en ce moment et l'économie se casserait la gueule.
Cela dit je ne fais pas non plus un job vide de tout sens. A l'échelle de la société oui, je ne sers à rien pour la société (à part si on veut considérer mon job comme de l'art ce qui n'est pas impossible vu que j'ai une grosse partie "design") mais dans l'écosystème actuel j'aide à donner de la valeur ajoutée à mon entreprise.
Le salaire à vie ne résoudra en rien la souffrance psychologique. Faire de l'art ok mais a t-on le dessein de faire de l'art toute sa vie? Et est-ce que l'art est utile? Ou l'art de chacun? Et si je me réveille après avoir peint mon 500e tableau ou composé ma 1000e chanson et que je me dis : "mais à quoi je sers? Je fais de l'art mais c'est moche. D'ailleurs j'ai que 3 likes. Et je n'ai plus d'inspiration."
C'est très embêtant comme situation parce que j'ai l'impression qu'il n'y a pas trop de solution vraiment satisfaisante.
@Nacre
Disons qu'il me déprime un peu car je me sens inutile à la société. Je n'en retire aucune fierté ni réponse à la question existentielle du "à quoi je sers sur terre". Je suis admirative des gens qui font sens dans la vie donc je me sens en décalage.
Mon job n'a du sens que pour ma boîte et les boîtes du même type (les clients).
Du coup C'est considéré comme bullshit. C'est pas aliénant mais ça n'existerait pas dans une société communiste
Disons qu'il me déprime un peu car je me sens inutile à la société. Je n'en retire aucune fierté ni réponse à la question existentielle du "à quoi je sers sur terre". Je suis admirative des gens qui font sens dans la vie donc je me sens en décalage.
Mon job n'a du sens que pour ma boîte et les boîtes du même type (les clients).
Du coup C'est considéré comme bullshit. C'est pas aliénant mais ça n'existerait pas dans une société communiste
@Nastja
Si tu penses que ton boulot n'est pas du bullshit jobs, et que tu vois son utilité sociale, c'est que tu ne fais pas un bullshit job
. David Graeber a donné ces chiffres par rapport à ce que les genTes lui disaient eux-mêmes de leur job. C'est les genTes qui lui répondaient qui disaient si leur boulot était un job à la con, ou non.
Il donne plusieurs exemple dans son livre, par exemple un homme embauché pour que l'un des associés de la boîte montre aux autres qu'il a plus de personnel que les autres (ou un truc de ce tonneau-là, de mémoire), et qu'il paye à rien faire.
Ou alors les genTes type fun-manager, happy et autre.
Ou les personnes qui sont là pour faire des camemberts et autres graphiques dont en réalité tout le monde se moque (c'est elleux qui le disent).
Graeber dit bien qu'il ne va pas dire à quelqu'un qu'il a un job à la con, mais que comme il a vu (et chiffré) que beaucoup de genTes parlent de leur boulot comme ça, il ne va pas les contredire. Bref, c'est l'employé.e qui sait si son poste est utile ou pas.
Oups, j'avais pas vu que @Nacre avait répondu avant.
Si tu penses que ton boulot n'est pas du bullshit jobs, et que tu vois son utilité sociale, c'est que tu ne fais pas un bullshit job
. David Graeber a donné ces chiffres par rapport à ce que les genTes lui disaient eux-mêmes de leur job. C'est les genTes qui lui répondaient qui disaient si leur boulot était un job à la con, ou non.Il donne plusieurs exemple dans son livre, par exemple un homme embauché pour que l'un des associés de la boîte montre aux autres qu'il a plus de personnel que les autres (ou un truc de ce tonneau-là, de mémoire), et qu'il paye à rien faire.
Ou alors les genTes type fun-manager, happy et autre.
Ou les personnes qui sont là pour faire des camemberts et autres graphiques dont en réalité tout le monde se moque (c'est elleux qui le disent).
Graeber dit bien qu'il ne va pas dire à quelqu'un qu'il a un job à la con, mais que comme il a vu (et chiffré) que beaucoup de genTes parlent de leur boulot comme ça, il ne va pas les contredire. Bref, c'est l'employé.e qui sait si son poste est utile ou pas.
Oups, j'avais pas vu que @Nacre avait répondu avant.
M
Membre supprimé 334599
Guest
Mon conjoint a aussi une sorte de bullshit job. Il connaît Graebber et ses écrits. Il est ingénieur qualité et passe des journées a quasiment rien faire. Ou a écrite des mails sans réponse a ses fournisseur remplir des tableaux et des audits inutiles ou des réunions. Il s ennuit mais ne le reconnaît pas encore
@grenouilleau
Le happy manager c'est un peu de la com interne à la sauce animatrice de colo. Au final c'est pas si bullshit car son job sert à rendre les employés plus "heureux" (de manière superficielle).
Après des jobs 100% inutiles il ne doit pas y en avoir beaucoup. Personne n'a vraiment envie de payer quelqu'un à ne rien faire. Mais c'est bullshit parce que ça ne sert à rien d'un point de vue humain.
Faire des Powerpoint pour montrer la croissance de la boîte ça ne sert à rien : aucune vie sauvée, aucun enseignement de valeur... par contre ça sert si quelqu'un veut savoir ce qui se passe dans la boîte.
Graeber reste quand même un peu flou parce que sa définition du bullshit job englobe à la fois des métiers du genre : payé à ne rien faire pour montrer que le patron a plus d'employés mais il mettait aussi dans la catégorie bullshit les métiers de la publicité ; l'air de dire que tous ces gens ne peuvent pas trouver de sens à leur vie car ils ne participent en rien à l'amélioration de l'humain.
Au contraire le job du publicitaire est de manipuler et d'abrutir en quelque sorte.
Mais bon ce sont les jobs qui payent et qui font tourner la machine économique. Dans le passé les bullshit jobs étaient la bureaucratie. Il y avait beaucoup d'agents administratifs, un mec qui validait ce qu'avait fait un autre et qui se faisait valider par un troisième et ainsi de suite. Je crois que Gogol en parle dans une de ses nouvelles.
Le happy manager c'est un peu de la com interne à la sauce animatrice de colo. Au final c'est pas si bullshit car son job sert à rendre les employés plus "heureux" (de manière superficielle).
Après des jobs 100% inutiles il ne doit pas y en avoir beaucoup. Personne n'a vraiment envie de payer quelqu'un à ne rien faire. Mais c'est bullshit parce que ça ne sert à rien d'un point de vue humain.
Faire des Powerpoint pour montrer la croissance de la boîte ça ne sert à rien : aucune vie sauvée, aucun enseignement de valeur... par contre ça sert si quelqu'un veut savoir ce qui se passe dans la boîte.
Graeber reste quand même un peu flou parce que sa définition du bullshit job englobe à la fois des métiers du genre : payé à ne rien faire pour montrer que le patron a plus d'employés mais il mettait aussi dans la catégorie bullshit les métiers de la publicité ; l'air de dire que tous ces gens ne peuvent pas trouver de sens à leur vie car ils ne participent en rien à l'amélioration de l'humain.
Au contraire le job du publicitaire est de manipuler et d'abrutir en quelque sorte.
Mais bon ce sont les jobs qui payent et qui font tourner la machine économique. Dans le passé les bullshit jobs étaient la bureaucratie. Il y avait beaucoup d'agents administratifs, un mec qui validait ce qu'avait fait un autre et qui se faisait valider par un troisième et ainsi de suite. Je crois que Gogol en parle dans une de ses nouvelles.
@Nastja Je cherche pas à attaquer ses jobs-là, je précise . Graeber dit bien que c'est les genTes qui occupent ces postes eux-mêmes qui disent que leurs postes est inutile, et c'est ça qui l'intéresse.
Pour les catégories que fait Graeber, il les précise bien dans son livre : les larbins, les porte-flingue, les rafistoleurs, les cocheurs de case, les petits chefs.
. Graeber dit bien que c'est les genTes qui occupent ces postes eux-mêmes qui disent que leurs postes est inutile, et c'est ça qui l'intéresse.Pour les catégories que fait Graeber, il les précise bien dans son livre : les larbins, les porte-flingue, les rafistoleurs, les cocheurs de case, les petits chefs.
M
Membre supprimé 205317
Guest
@Mimicollo Comme quoi, ça dépend vraiment des personnes. Mon copain aussi est ingénieur qualité et il trouve son travail passionnant (à part certaines réunions). Moi je trouve que ça a l’air ennuyeux à mourir. Mais il pense la même chose de mon emploi alors que j’aime beaucoup.
Un événement à Paris ce soir, concernant la réforme des retraites pour les femmes
Femmes et retraites - Meeting à la Maison des Métallos !
"Les premières victimes de la réforme des retraites portée par Emmanuel Macron seront les femmes. La retraite à point, calculée sur l’ensemble de la carrière et non pas sur les meilleures années pénalise fatalement les femmes dont les carrières sont nettement moins linéaires que celles des hommes.
Les injustices s’additionnent
Les femmes touchent en moyenne une retraite 40% moins élevée que les hommes.
30% d’entre elles travaillent à temps partiel. Leurs salaires sont en moyenne 24% inférieurs à ceux des hommes. En raison d’inégalités structurelles liées à la parentalité et à l’inactivité (32% des femmes sont inactives contre 24% des hommes), les femmes cumulent moins rapidement les points nécessaires à l’obtention d’une retraite pleine.
La réforme Macron aggrave la situation des femmes
Avec ce système soi-disant “universel”, l’obtention d’une retraite à taux plein devient quasiment inatteniable pour les femmes. Deux effets en découlent : soit les femmes devront partir encore plus tard à la retraite ; soit elles partiront avec des pensions encore plus basses. Dans les deux cas, les femmes seront face à toujours plus de précarité."
Femmes et retraites - Meeting à la Maison des Métallos !
"Les premières victimes de la réforme des retraites portée par Emmanuel Macron seront les femmes. La retraite à point, calculée sur l’ensemble de la carrière et non pas sur les meilleures années pénalise fatalement les femmes dont les carrières sont nettement moins linéaires que celles des hommes.
Les injustices s’additionnent
Les femmes touchent en moyenne une retraite 40% moins élevée que les hommes.
30% d’entre elles travaillent à temps partiel. Leurs salaires sont en moyenne 24% inférieurs à ceux des hommes. En raison d’inégalités structurelles liées à la parentalité et à l’inactivité (32% des femmes sont inactives contre 24% des hommes), les femmes cumulent moins rapidement les points nécessaires à l’obtention d’une retraite pleine.
La réforme Macron aggrave la situation des femmes
Avec ce système soi-disant “universel”, l’obtention d’une retraite à taux plein devient quasiment inatteniable pour les femmes. Deux effets en découlent : soit les femmes devront partir encore plus tard à la retraite ; soit elles partiront avec des pensions encore plus basses. Dans les deux cas, les femmes seront face à toujours plus de précarité."
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