@MissDodo
@DreamRain54
C'est une très bonne question
Et c'est une des raisons pour laquelle je me suis éloigné de la plupart des communautés trans parce que c'est devenu très polémique. La transidentité a été scientifiquement étudiée depuis des années. Si vous savez lire l'anglais
vous pouvez en apprendre plus ici.
CW (peut induire de la dysphorie ! Langage corporel utilisé)
Et c'est là où ça devient polémique, dans le sens où ce qui fait que quelqu'un est trans scientifiquement (ce que j'appelle transex), c'est la dysphorie relative aux parties genrées de son corps. Concrètement, on sait pas trop pourquoi ça arrive, mais en gros dans le cerveau on a une carte du corps où on est "au courant" que certaines parties de notre corps existent (bras, mains, etc...) mais ça vaut aussi pour les caractéristiques sexuelles. Les personnes transex ont des soucis pour faire le lien entre ce qui est réellement sur leur corps (par exemple, des lèvres, un clito et un vagin) et ce que leur cerveau perçois (un pénis dans le cas d'une personne trans FTM). Ce qui rend les choses compliquées et cause de la souffrance, parce que imaginez vous vous réveillez en ayant la sensation d'avoir un pénis entre les jambes, et que tous les jours, une fois au toilette, vous vous rendez compte que, bah non. Y'en a pas, y'en a jamais eu y'en aura jamais. Pour certains (dont moi) ça paralyse énormément le côté sexuel. La dysphorie arrive généralement à la puberté et continue pendant le long de sa vie. Le fait de prendre des hormones et faire de la chirurgie, c'est pour traiter le corps, afin qu'il ressemble plus à la carte interne du cerveau. Parce qu'on sait pas faire l'inverse (et certains diraient que changer des parties du cerveau changerait une personne :/ Bref c'est compliqué). En somme, des cas que j'ai vu, soit ça cause une intense dépression/anxiété/douleur (aussi faire le deuil de ne jamais être né garçon, dur), soit ça fait dissocier pour pas faire face à la violence de voir son corps d'une façon dont le cerveau ne comprend pas (car pas mappé de cette façon).
Je recommanderai de fortement voir un psy aussi parce que les états dissociatifs, dépression/anxiété/douleurs (même relatif au genre) peuvent être aussi lié à autre chose que la dysphorie de genre et que normalement seul un professionnel peut diagnostiquer. J'ai malheureusement vu des cas de détransitionneurs comme ça (pas pour mettre le doute aux personnes transex ici hein, mais ahah changer son corps de façon irrémédiable doit être pris au sérieux!!!).
Se baser sur les stéréotypes genrés pour se dire ou non transex, est très dangereux, parce que prendre des hormones et faire de la chirurgie en ayant pas de dysphorie PEUT INDUIRE de la dysphorie.
Bref, c'est l'enfer.
END CW.
Le soucis c'est que vu que personne parle jamais du côté scientifique de la transidentité, beaucoup pensent que ça se mettent sur les stéréotypes genrés, et c'est très problématique, parce que ça peut avoir des dimensions homophobes très très grandes (par exemple les butches qui vont se faire demander 500 fois si elles vont transitioner, c'est un gros poids, y'a un docu vachement cool qui traite de ça qui s'appelle
Gender Troubles The Butches A regarder si vous pouvez !). Ce qui fait d'être trans, scientifiquement, c'est la dysphorie du genre, et seulement ça.
Je pense pas que le cas de Noé a été décidé sous les stéréotypes du genre, parce que ses photos (notamment la barbie et la statue grecque) m'ont vraiment rappelé comment je me sens moi maintenant et je suis en PLS rien que d'y repenser !
Voilà ça c'est la partie science. Pour le meilleur et pour le pire le genre est devenu vachement politisé (je n'ai pas vraiment d'avis sur ça à vrai dire et je ne souhaite pas commencer de polémique
Tant que les personnes transex peuvent avoir accès à leurs hormones et chirurgie et qu'on lutte pour que ça soit le plus gratuit possible, moi j'ai rien à redire).