@SalbeT On attribue à Winston Churchill la citation suivante “Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées”. Mais comme le soulignait
@Eclise ce n’est pas si facile de comparer uniquement les régimes alimentaires dans un contexte multifactoriel comme le mode de vie en général.
@Kiha Merci pour le lien.
Ça parle du cas rencontré par
@Hatsue , des cas d’atrophie cérébrales donc ici surtout le sujet B12.
Visiblement il existerait peut une réponse du niveau que j’attends ici :
The American Journal of Clinical Nutrition, Volume 59, Issue 5, 1 May 1994, Pages 1176S–1181S, Mais il faut être abonné.
Le résumé dévoilé à priori une partie des clefs du succès : “
It is suggested that vegans and vegetarians should use oils with a low ratio of linoleic to linolenic acid in view of the recently recognized role of docosahexaenoic acid in visual functioning”
Je vous laisse méditer sur cette phrase qui est hors de portée de ma compréhension.
Je comprend que cette étude et une autre (Pediatr Clin North Am. 1995 Aug;42(4):955-65.), s’attardent principalement sur les carences en fer en en vitamines B12 mais visiblement l’observation ne se limite pas aux poids et taille mais aussi le vue et le développement psychomoteur.
En déroulant les autres liens j’arrive vers des documents de recommandation (pas de sources attachées) britannique (NHS) et suédois (Livsmedelsverket). Si le suédois traitent des enfants qui sont déjà scolarisés, je trouve ça dans les docs britanniques :
"Il faut faire particulièrement attention si vous choisissez une alimentation végane (végétalienne) pour vos enfants. Les jeunes enfants ont besoin d’une grande variété d’aliments qui puissent fournir l’énergie et les vitamines nécessaires à leur croissance. L’alimentation végane (végétalienne) peut présenter un volume important et contenir de grandes quantités de fibres. Cela implique parfois que les enfants soient repus avant d’avoir ingéré suffisamment de calories. C’est pourquoi ils peuvent avoir besoin de certains suppléments. Consultez l’avis d’un diététicien ou d’un médecin avant d’introduire les aliments solides."
Après c'est souvent pas facile à suivre parce que les études et recommandations traitent souvent des sujets végé et végan. Et parfois les conclusions sont généralisées et parfois uniquement pour les végés ou les vegan. Il y avait même un passage avec des vegan qui mangent des oeufs alors que ce n'est pas vegan.
Légère digression :
En déroulant le lien on retrouve aussi les recommandations françaises :
« Vous êtes végétalien ? Attention, si vous choisissez de supprimer tout aliment d’origine animale, sachez que vous risquez de souffrir de carences en certains nutriments essentiels. Ce type d’alimentation fait courir à long terme des risques pour la santé. Il est à proscrire chez les enfants. »
http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1178.pdf
Je ne sais pas s’il existe, au Royaume uni, des détracteurs de la position officielle (“C’est possible mais il faut faire attention, il y a des contraintes”) mais lorsque je compare la vidéo et les recommandations françaises j’ai l’impression d’avoir un son de cloche blanc “Ne faites pas ça malheureux, vous allez tous mourir” et noir “Yopla-boum allez y sans craintes mes loulous, la réalité du terrain vous protège”.
Mon conjoint (qui est malheureusement absent et qui ne peut pas me le confirmer ce soir) travaille dans la gestion des risques (dans l'industrie) m’avait expliqué les différences entre les approches latines et anglo-saxone:
En gros les latins classent tous en deux cas : inacceptable ou acceptables
Et pour les anglo-saxon il y en a plus : inacceptable, acceptable, acceptable uniquement dans certaines conditions, acceptable si c'est trop cher de faire autrement, indésirable,...
Je ne suis pas dans la tête des autorités mais je pense que la simple prévalence du phénomène d’atrophie cérébrale dans la population des enfants vegan est déjà suffisante pour eux, pour déconseiller ce mode d’alimentation.
Instinctivement ayant du mal associé la binarité aux humains, la proposition britannique, me paraît de manière naturelle, intellectuellement satisfaisante. Mais je n’ai pas spécialement d’info de fond pour le confirmer.
Au terme de cette démarche intellectuelle, je ne me sens guère plus avancée sur la question du végétalisme chez l’enfant. Mais je comprend mieux pourquoi je fuis les vidéos, tweet et autres vlogs. Leur percutant/effet buzz ne compense en aucun cas, à mes yeux, la perte de fond que ces supports apportent.
Rendez moi ma BU avec son silo à publications et sa documentaliste avec ses lunettes, son chignon et son chemisier à fleurs.