@Colibri_ exactement, c'est pas parce que certain.e.s s'en sortent avec 500€ par mois que c'est acceptable. Ce n'est pas pour rien que le seuil de pauvreté existe. Et à 500€, même 600€, même 700€ on est largement en dessous et c'est scandaleux.
Encore plus quand on a en face ce genre de chose:
J'ai vraiment très très envie que ça déclenche quelque chose, entre la réforme des retraites, du chômage, les hopitaux/soignant.e.s qui n'en peuvent plus, les profs, les violences policières, la complaisance envers les auteurs de violences envers les femmes, toutes les professions qui se font cracher dessus, les mots employés par le gouvernement et la classe politique en général, son mépris pour les gens "du peuple"...
Du côté des filières bouchées, moi dans un monde idéal, j'aimerai que tout le monde puisse faire les études supérieures qui lui plaisent, dans un but d'augmenter ses connaissances, pas dans un but comme actuellement de devenir compétitif sur le marché de l'emploi. Mais en l'état actuel des choses ce n'est pas possible, ce n'est pas comme ça que notre monde fonctionne.
Mais de là à réguler les filières en fonction des besoins réels, non.
En fait, soit on décide qu'il y a certains boulots qui doivent être faits quoi qu'il arrive pour que la société tourne (produire les biens de première nécessité, les métiers pénibles), et on instaure un système très restrictif avec obligation pendant une certaine durée de faire ce travail pour tout le monde (genre de 18 à 25 ans, tout le monde valide fait 1 an d'usine (ou plusieurs en fonction des choses nécessaires à produire), 1 an de culture, un an de cueillette, 1 an dans un association d'aide à la personne, 1 an d'un travail administratif etc. Ce qui demande un minimum de formation bien sur pour chaque chose, mais trier des dossiers ou ramasser des carottes la formation ne me semble pas insupportable. Et le reste c'est du plus.
Bien sur il faut en parallèle assurer les missions de l'état (enfin celle qui existent dans ma tête) donc tout ce qui est médecine, scolarité, aide pour la fin de vie, les personnes précaires, les non valides, l'administration générale, les transports, la protection des populations (mais pas la police et l'armée actuelle), la gestion de l'eau, des déchets, des ressources pour se chauffer et pour produire de l'énergie (liste non exhaustive).
Et donc dans une société de ce type, on liste tous les besoins primaires, on les rempli, et les besoins secondaires (loisirs en général) sont pourvus après. Mais pour que ça tienne il faut aussi instaurer un accès au logement à tout le monde, un revenu à tout le monde, accès au soin à tout le monde, à l'éducation etc. Et en fait ça c'est un régime totalitaire ou l'ingérence dans la vie perso est la règle, et où la liberté... est très réduite.
Et dans l'autre extrême du spectre, on espère que la loi de l'offre et de la demande, les marchés, tout s'auto régule, que les gens aillent spontanément vers là où il y a besoin, que l'auto entreprenariat et la start up fonctionnent parfaitement. C'est vers ça qu'on tend depuis des années, mais le gros problèmes, c'est que dans les fait ça marche pas, parce que tout ce qui est de première nécessité n'est pas rentable, ce qui est rentable c'est le superflus, mais si on n'a pas accès au nécessaire on ne peut pas avoir accès au superflus.
Pour moi pour que ce cas de figure marche il ne faudrait que des gens valides et un marché sans triche.
Pour en revenir aux filières, tenir le discours de les réguler (et donc d'empêcher les gens d'étudier ce qui leur fait envie) dans une optique d'embauche, c'est exactement ce que les gouvernements mettent en place depuis de longues années, avec l'autonomie des universités, où le but c'est de faire financer les formations directement par les entreprises, et il faut avoir des œillères pour imaginer qu'une entreprise qui finance une fac ne va pas faire de ces filières là directement la formation qui permettra au gens de travailler dans cette entreprise spécifique ensuite.
Et l'autre problème à réguler les filières, c'est qu'encore une fois les domaines non rentable à court terme ne vont pas être financés, parce que justement c'est pas intéressant directement pour les entreprises. L'intérêt direct de l'étude de la littérature en grec ancien pour Total? Si vous le trouvez bravo