Il y a aussi eu un article intéressant dans Libé qui fait le lien avec le programme de LREM et les conseillers du pouvoir (au sujet des frais d'inscriptions pour les étrangers -avérés- mais aussi de la probable augmentation des frais d'inscription pour tous).
Et quand on voit ce qui se passe ailleurs, notamment dans le monde anglo-saxon, et bien ni les étudiants (dont une partie n'a plus accès aux études et une autre s'endette fortement) ni les finances publiques ne sont gagnants:
Voici ce qu'en disent le groupe des chercheurs et professionnels des Économistes atterrés :
Il s'agit d'une tendance générale au niveau mondial (et européen), c'est juste que la France y a résisté plus longtemps:
ça s'inscrit à la suite d'une politique de désengagement de l'Etat de l'université en général, baisse des budgets, autonomisation des universités (chargées de plus en plus de trouver leurs propres financements), avec des conséquences bien sûr sur l'état des locaux, du nombre de personnel, dont le personnel enseignant, d'une généralisation de jeunes précaires (actuellement autour de 50 000, soit 1/4 du total!) qui se retrouvent dans des situations honteuses (il est fréquent que les ATER soient payés avec plusieurs mois de retard), baisse forte du recrutement de chercheurs également (on est en dessous du taux de départ à la retraite actuellement), problème de censure/auto-censure de certaines questions scientifiques quand la seule solution est d'aller démarcher des acteurs privés...
Et quand on voit ce qui se passe ailleurs, notamment dans le monde anglo-saxon, et bien ni les étudiants (dont une partie n'a plus accès aux études et une autre s'endette fortement) ni les finances publiques ne sont gagnants:
Pourtant, les expériences internationales en matière de hausse de frais d’inscription devraient nous inciter à ne pas suivre le mouvement : aux Etats-Unis, l’endettement massif des étudiants est devenu l’objet de spéculation et menace de déclencher la prochaine crise financière. En Angleterre, avec un taux de défaillance sur les prêts approchant les 40%, les garanties apportées par l’Etat aux prêts étudiants représentent un coût très élevé pour les finances publiques. De surcroît, les frais d’inscription ne permettent que marginalement de financer les besoins éducatifs en même temps qu’ils contribuent à accroître la polarisation de l’enseignement supérieur entre établissements bien et mal dotés.
Voici ce qu'en disent le groupe des chercheurs et professionnels des Économistes atterrés :
Procès d’intention, penseront certains. Pas vraiment si l’on observe qui conseille le président de la République. L’offensive a été relancée par le professeur d’économie Alain Trannoy dans une tribune parue dans le Monde du 9 novembre : fidèle à sa position maintes fois répétée, il y défend le relèvement des droits d’inscription (de 3 000 à 5 000 euros par an en master) assorti d’une refonte du système de bourses pour les étudiants les plus modestes, et surtout la mise en place d’un système de prêts à remboursement contingent au revenu. Or son coauteur habituel sur le sujet n’est autre que Robert Gary-Bobo, l’auteur d’une note pour l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron préconisant une réforme par étapes devant aboutir à des frais de scolarité élevés pour tous !
Dans cette note interne révélée par les «MacronLeaks», son auteur distingue le fond de ses recommandations (qu’il sait socialement et politiquement explosives) et des éléments de stratégie et de communication qui permettront de faire passer l’amère pilule. Pour lui, au risque de faire «hurler les âmes sensibles», il s’agit de relever les frais d’inscription entre 4 000 euros et 8 000 euros par an, voire davantage (le chiffre de 10 000 euros est évoqué pour les masters). La méthode ? «Y aller doucement, mais commencer tout de suite avec les droits d’inscription», peut-on lire."
Il s'agit d'une tendance générale au niveau mondial (et européen), c'est juste que la France y a résisté plus longtemps:
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ça s'inscrit à la suite d'une politique de désengagement de l'Etat de l'université en général, baisse des budgets, autonomisation des universités (chargées de plus en plus de trouver leurs propres financements), avec des conséquences bien sûr sur l'état des locaux, du nombre de personnel, dont le personnel enseignant, d'une généralisation de jeunes précaires (actuellement autour de 50 000, soit 1/4 du total!) qui se retrouvent dans des situations honteuses (il est fréquent que les ATER soient payés avec plusieurs mois de retard), baisse forte du recrutement de chercheurs également (on est en dessous du taux de départ à la retraite actuellement), problème de censure/auto-censure de certaines questions scientifiques quand la seule solution est d'aller démarcher des acteurs privés...
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