Après moi j'exige rien des autres femmes (racisées, pas racisées...) si ce n'est qu'on ne me mette pas de bâtons dans les roues.
Tel qu'il est rédigé, notamment par les comparaisons qui y sont faites, ton précédent message laisse penser que ce que tu envisages comme étant des "bâtons dans les roues" sont les réactions relatives à la xénophobie ou au racisme de certains discours contre le harcèlement de rue. Or, ce sont précisément les discours emprunts de racisme qui mettent des bâtons dans les roues aux femmes qui font face simultanément au sexisme et à la stigmatisation des minorités dont elles font partie. La lutte contre la stigmatisation des minorités n'est pas à la lutte contre les violences dans la rue ce que la "liberté d'importuner" est à la la lutte contre le harcèlement sexuel (pour reprendre une de tes comparaisons).
J'ai bien lu que tu as écris qu'on n'est pas obligé.e de choisir, mais en attendant, tu effectues des comparaisons douteuses qui aboutissent à une opposition entre lutte contre la stigmatisation des minorités et lutte contre le harcèlement de rue, dans le cadre d'un débat qui depuis plusieurs pages se centre sur le lien de causalité entre origines/cultures étrangères et violence dans les rues, donc c'est difficile de ne pas voir la priorisation. Surtout après une réponse de ce type :
La forme n'est pas la mieux choisie, donc pardon si elle est offensante.
Ce n'est ni un problème de forme ni un problème de sensibilité. C'est tout le raisonnement qui a abouti à ce que comparer d'une part, ce que la défense de l'intérêt de l'enfant à naitre est à l'IVG, et d'autre part ce que la lutte contre stigmatisation des minorités est à la lutte contre le harcèlement de rue, te paraisse pertinent qui interpelle. Les liens que tu effectues entre les différentes positions que tu as exposé questionnent et n'offrent pas beaucoup d'autres réponses en dehors de la simple exclusion des problématiques spécifiques aux femmes racisées.
D'ailleurs, je suis peut-être pointilleuse, mais les ""excuses"" du type "désolée que ça t'ait blessé.e", je trouve que c'est déplacer un problème de fond sur le terrain de l'émotion de l'autre et ça me parait irrespectueux.
Bref, ce n'est peut-être pas ce que tu voulais dire, mais les mots ont un sens et on n'avait pas 1000 choix d'interprétations vu le contexte de la discussion, les illustrations que tu as choisi et la récurrence des discours xénophobes ou racistes dans ce type de sujet. C'est important d'avoir conscience de la portée de son discours, le tiens était excluant.