Les tops.
- J'ai bouclé mon année de redoublement, et ai pu reprendre les cours début septembre. Si le mot vacances n'existe plus, que je suis fatiguée de me lever tôt le matin pour aller en stage à la BU ou pour aller en stage, je dois dire que je ne m'en lasse pas. Après tant d'ennui subi, c'est magnifique d'avoir tant de cours, d'avoir tant à apprendre, et d'être évaluée sur ce que j'apprends. Je me sens utile pour moi, c'est un bon sentiment.
- Ma grand-mère est revenue dans ma vie, elle m'a clairement manqué, et c'était un bonheur que de l'embrasser après tant d'années.
- Je suis revenue sur les traces de mon enfance estivale, c'était mon rêve depuis des années et des années, et c'est fait. C'était magnifique de bonheur et de chagrin, c'était un magnifique rêve réalisé.
- J'ai passé un merveilleux été chez la famille de mon amoureux, faîte de champs et de forêt, mais magnifique. C'était enrichissant, il y a eu des discussions avec son papa qui m'ont passionnée et beaucoup attristée, la vie ce long combat je me dis, mais c'était très chouette. Et si parfois il y a des bas avec l'amoureux, c'est tout doux de repenser à cet été, à cette manière qu'il a eu de m'introduire dans sa vie, et avec succès je pense, car il me semble qu'on m'apprécie...
- En découle que dans ces moments, je me surprends à penser que je suis bien dans ma vie, que j'ai trouvé celui qu'il me faut, qu'un jour on aura une maison où vivre, où je me sentirai chez moi, que je sauverai des vies pendant qu'il fera je ne sais quoi (le doute l'habite, donc je ne culpabilise pas en écrivant ceci), et qu'un jour tout doucement, il ne me faudra plus boire une goutte d'alcool, ni fumer une cigarette... Il n'y aura pas le manque, pas le sacrifice, ça sera juste nécessaire, et ça sera très bien. Il y aura ce petit bout de vie dans mon ventre, arrivé comme par hasard et désiré dans le non-dit, et on l'annoncera comme si de rien n'était, tout timides mais trop heureux. Cette pensée est douce, imaginer mon corps créer la vie, depuis quelques temps, m'apaise énormément. Est-ce finalement à ce moment là que l'on devient adulte? Je n'en suis qu'une à-moitié alors, car si l'idée d'attendre un bébé m'apaise, je ne peux imaginer le bébé. Il va falloir grandir avant, se faire un peu plus de place dans la vie, avant d'espérer le voir naître. Tout n'est qu'illusion pour le moment, le roman d'un avenir écrit parmi tant d'autres, mais j'aime cette histoire. L'amoureux n'est pas là ce soir et d'ailleurs il ne faudrait pas que j'oublie que je suis fâchée contre lui, mais en écrivant ça je ressens une énorme vague d'amour à son égard. Parfois j'aimerais lui communiquer ces sentiments transitoires qui m'envahissent, peut-être me comprendrait-il mieux, m'accepterait plus aisément dans toutes mes déroutes. Néanmoins s'il devait me lire (ou quiconque d'autre), n'aie crainte, je ne veux pas vivre cette vie, pas encore, et t'inquiète pas, je vais continuer à prendre ma pilule docilement, pas de coup foireux je te le promets, le pauvre enfant, je n'ai même pas de toit à lui offrir.
Finalement j'édite car j'y repensais, et accepter vraiment de donner la vie serait magnifique, peut-être qu'après avoir tellement pensé que je n'aurai jamais d'enfant ça serait accepter enfin la vie... Reconnaître qu'elle a du bon, et être prête à donner la possibilité à quelqu'un de vivre aussi. Mais bon, je ne sais pas... je n'ai pas confiance, je regarde les infos, et je ne lui fais pas confiance, elle se dirige sur un drôle de chemin je trouve...
Finalement il y a tous ces romans en fait, je me demande toujours lequel sera le vrai.
- Cela fait bientôt 1 an que j'ai le second Maitre Oiseau. Elle est mignonne et curieuse, toujours très peureuse mais peut-être moins, elle est en forme, et pas trop malheureuse il me semble... Du moins je l'espère, je l'espère vraiment.
- J'ai traversé toute la France seule, en voiture, et c'était magnifiquement doux. A refaire. C'était du bonheur à l'état pur, la liberté dans tout mon être.
Les flops.
- L'un de mes chats a disparu... Cela fera 4 mois dans 3 jours, et c'est un crève le coeur à chaque fois que j'y pense. Est-il là dans le ciel, à veiller sur nous? Est-il perdu quelque part? Est-ce qu'il souffre? A-t-il trouvé une nouvelle famille? Noël approche et il ne brille que par son absence, j'ai envie de pleurer à chaque fois que j'y pense, on a partagé ensemble plus de la moitié de ma vie, et je n'ai jamais pensé que cette fraternité s'achèverai ainsi. Je donnerai beaucoup pour la promesse qu'il va bien, qu'il est heureux, qu'il a trouvé une famille encore plus aimante que nous... et, c'est contradictoire, le cas échéant je donnerai beaucoup pour savoir que oui, il est là-haut, mais qu'il n'a pas souffert, qu'il ne s'est rendu compte de rien du tout, et qu'il est heureux là-haut, avec sa maman, elle qui me manque tant (car non, cela a fait 4 ans il y a peu, mais tu me manques encore à chaque jour qui passe) et avec ma pépétoune, celle qui a pris tant de place, et qui est partie trop vite. Je tâcherai d'écrire une bricole sur facebook à partager, une bien émouvante qui attirera l'attention de tous, que les gens regardent chez les voisins et dans la rue, si ce chat est quelque part, je veux que quelqu'un m'aide à le retrouver. Je n'abandonnerai jamais.
- Mon papy est parti lui aussi, il était parti de ma vie il y a bien longtemps, mais désormais il est parti pour toujours. 2014 m'aura pris ma naïveté: j'ai toujours pensé que je le reverrais, qu'on renouerait, et que l'on profiterait de nos dernières années pour communiquer... J'ai 23 ans et je sais aujourd'hui qu'on a qu'une vie: je n'ai jamais renoué avec mon papy, je ne renouerai jamais, et je sais que je ruminerais ça jusque dans mes vieux jours.
- Je n'ai toujours pas de voiture, toujours pas de loyer à payer, je me sens nue dans mon existence.
Pour 2015.
- Tu n'es pas nulle, tu n'es pas conne, tu n'es pas inutile, et tu vaux plus que tu ne crois. Tu t'en sortiras dans tes études, tu percutes autant que les autres, cesse de douter et crois en toi.
- Tu n'as pas besoin des autres, tu es très bien seule. Si les autres ne peuvent se passer de compagnie ou de raconter leur vie sur facebook, ce n'est pas parce que toi non que tu es nulle. Tu vis mieux dans ta solitude, ce ne sont pas les autres qui te rejettent, c'est ce que tu as choisi, alors cesse de te dire le contraire. Si tu voulais être plus avec eux ils t'accepteraient progressivement, ils seraient surpris du changement mais pas réfractaires, alors cesse de te convaincre du contraire.
- Tu t'en sortiras, quoiqu'il advienne, quoique tu décides, tu t'en sortiras.
- N'oublie pas ton chat, qui sait, il reviendra peut-être un jour, à force d'acharnement.