@Epokhè oui j'ai envie d'en parler
et merci pour le câlin
Bah, il était spécial. J'avais toujours l'impression qu'il de fichait un peu de moi, mon copain m'a dit qu'il semblait me tester pour voir comment je réagissais (du genre "tu parles combien de langues ?" -
on parlait de mon côté littéraire -, je réponds "c'est à dire, à quel niveau ?" et il roule les yeux en disant "réponds juste" alors j'ai répondu peu importe le niveau que j'ai dans ces langues. Ou encore "tu as des stereotypies ?", je réponds "vous entendez quoi par stereotypies vous ? Parce que j'ai l'impression que tout le monde n'a pas la même définition" et il me dit "on s'en fiche de ma définition, est-ce que toi tu penses que tu en as ?". En soi je pense que c'est bien de me faire répondre sans m'influencer dans la réponse, mais moi j'aime quand c'est précis. Et il a remarqué ce côté très -
trop- logique que j'ai.)
Voilà il était familier et un peu pince sans rire et j'aime pas du tout, je sais jamais si on rit
de moi ou
avec moi.
Après, il y a des choses avec lesquelles j'étais d'accord avec lui et j'aurais aimé qu'il le voit histoire qu'on discute, par exemple dans mes papiers à remplir je devais signifier s'il y a avait des difficultés à s'habiller, un accompagnement au quotidien, si je parlais, si j'avais été en classe handicap ou si j'avais eu un parcours classique etc, et du coup non de mon côté j'avais rien de tout ça, juste des handicaps sociaux et émotionnels mais rien de très lourd. Et du coup il a dit que plein de gens étaient surpris de ces questions parce qu'on ne parle pas souvent de ces difficultés qui pourtant sont très communes au spectre non-asperger et il a enchaîné sur ce manque de représentation. J'étais d'accord et au courant de ça, mais j'avais l'impression qu'il préférait parler un peu tout seul. Et puis il a parlé aussi du fait qu'avec la popularisation du trouble on voyait presque un effet de mode, où tout le monde se reconnaissait dans les traits assez simplifiés qu'on retrouve dans les médias, où on présente des personnages de fictions super cool et idéalisés, ce qui tend à invisibiliser plein de problèmes. J'ai remarqué ça aussi, mais j'avais l'impression qu'il disait ça contre moi, comme si j'étais venue réclamer une médaille alors que je cherche juste des réponses, positives ou non. Je crois que le stress m'a fait tout prendre comme une attaque, ça m'arrive quand je suis dans cet état.
Et puis par exemple il m'a demandé si c'est naturel chez moi de sourire autant (je ris quand je suis gênée) ou si c'était une défense. Je lui ai répondu que c'était plutôt une marque de gêne et que je souris quand je ne sais pas quoi dire, et j'avais l'impression qu'il me le reprochait, mais bon en même temps on me reproche d'habitude de faire la gueule/d'être sans expression...
En fait je crois que ça c'est bien passé, mais que ma personnalité est aux antipodes de ce psy et que du coup ça m'a mis mal à l'aise (mais mon copain trouve que tout c'est bien passé, tout le monde trouve ce psy sympa, donc je pense que c'est surtout moi qui avais un problème puisque j'arrivais pas
du tout à comprendre les émotions du gars. Je pense qu'il était sympathique mais que le côté mi figue mi raisin m'a empêché de le comprendre. On en a parlé d'ailleurs de ça, de la difficulté à comprendre les émotions des autres.)
Du coup à la fin il m'a dit qu'il y avait de bonnes raisons de penser à un TSA, qu'il fallait voir si on valide ou non cette hypothèse au centre et qu'il allait appeler le psy responsable du CRA pour que le rendez-vous arrive vite.
Donc... Au final je crois que c'était positif. Mais stressant.
Et je ne sais toujours pas si je veux un diagnostic positif ou négatif. Je ne sais pas si je serais soulagée ou le contraire. J'ai surtout envie de confirmer le HQI, mais j'ai très peur du diagnostic TSA, je sais pas trop comment je vais réagir, peu importe le résultat
C'est très brouillon et mal écrit, désolé, j'avais besoin de raconter tout ça pour décider de si ça c'était bien passé ou non