@Carmelita J'ai aussi fait partie d'une association que @La louve des steppes qualifie de "féminisme officiel" (je suis bien d'accord, ça n'a aucun sens). Je ne suis pas d'accord avec toi sur le fait que le féminisme est "forcément intersectionnel". Il existe des féministes qui considèrent que l'intersectionnalité est une arnaque qui vise à effacer la spécificité du vécu des femmes. Pour résumer, elles considèrent que le patriarcat inclut en lui tous les types d'oppressions. Elles nient la spécificité du racisme et de l'oppression de classe. Ce n'est pas du tout un courant majoritaire, mais ça existe. Sans aller dans cet extrême, de nombreuses féministes sont crispées par l'intersectionnalité à cause de discours (provenant souvent d'hommes, d'ailleurs...) visant à utiliser ce concept pour accuser les féministes de racisme, mais sans jamais analyser la domination masculine au sein des mouvements antiracistes, ou de gauche en général. En gros, l'"intersectionnalité" qui ne va que dans un sens, quoi...
De manière générale, le soi-disant "féminisme officiel" n'a que rarement intégré les apports de l'intersectionnalité. La plupart des militantes de ces associations sont blanches, et n'ont pas forcément réfléchi à leur privilège, ce qui se ressent dans leurs campagnes et prises de position (rien sur le vécu des femmes noires, par exemple).
Cela dit, le discours qui vise à désigner un "féminisme blanc colonial putophobe anti-voile" à la vindicte pour promouvoir un "féminisme intersectionnel réglementariste pro-voile anticolonial" est extrêmement caricatural et ne correspond ni aux analyses qu'on peut faire (qui peuvent être beaucoup plus nuancées que ça), ni à la réalité historique, ni à ce qui se passe sur le terrain.
D'ailleurs, à propos du livre "Le féminisme blanc et l'empire", voici une réponse des Cahiers du féminisme, qui montre que la réalité est bien plus complexe que ça et replace les choses dans un contexte que beaucoup de militant-e-s d'aujourd'hui ne connaissent pas...
http://www.contretemps.eu/interventions/féministes-blanches-empire-récit-complot-féministe-fantasmé
De manière générale, le soi-disant "féminisme officiel" n'a que rarement intégré les apports de l'intersectionnalité. La plupart des militantes de ces associations sont blanches, et n'ont pas forcément réfléchi à leur privilège, ce qui se ressent dans leurs campagnes et prises de position (rien sur le vécu des femmes noires, par exemple).
Cela dit, le discours qui vise à désigner un "féminisme blanc colonial putophobe anti-voile" à la vindicte pour promouvoir un "féminisme intersectionnel réglementariste pro-voile anticolonial" est extrêmement caricatural et ne correspond ni aux analyses qu'on peut faire (qui peuvent être beaucoup plus nuancées que ça), ni à la réalité historique, ni à ce qui se passe sur le terrain.
D'ailleurs, à propos du livre "Le féminisme blanc et l'empire", voici une réponse des Cahiers du féminisme, qui montre que la réalité est bien plus complexe que ça et replace les choses dans un contexte que beaucoup de militant-e-s d'aujourd'hui ne connaissent pas...
http://www.contretemps.eu/interventions/féministes-blanches-empire-récit-complot-féministe-fantasmé
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