Hey !
Alors tout d’abord merci à
@MC Doc,
@Meeteetse ,
@_Particule ,
@Dom_ ,
@BiBee,
@MedusaQueen, vos messages m’ont réconfortée, j’ai bien fait de poster ici
Pour essayer de répondre dans l’ordre, en effet cette impression d’un travail bien trop colossal pour ma personne m’écrase. Avant même de commencer je pense au rendu, aux 400 ou 500 pages finales, cela couplé au retard considérable que j’ai pris et j’ai vite l’impression que je n’y arriverai jamais.
Je suis une personne passionnée et c’est extrêmement difficile pour moi de ne pas aimer ce que je fais. J’ignore si c’est une qualité ou un défaut mais si la passion ne revient pas à force de m’accrocher, concrètement l’idée de me forcer m’est insupportable. Le problème est en effet que j’ai idéalisé la thèse en tant que continuité du mémoire, mais bien sûr ce sont deux productions extrêmement différentes. Même sans parler de la thèse, le doctorat m’a déçue : les rivalités entre doctorants et entre professeurs qui se répercutent sur leurs doctorants, les coups bas, la compétition. Franchement je ne sais pas comment ça se passe dans vos universités mais dans la mienne c’est clairement Dallas !
En ce qui concerne ma dépression, je considère vraiment en être sortie. Ma thèse a pâti de cet état, comme mon couple, comme plein d’autres choses, elle n’en a pas été la cause. Je pense sincèrement que si je n’avais pas vécu cet épisode je n’aurais pas lâché prise comme ça… J’en avais parlé à mon thérapeute qui n’a pu me proposer que d’exercer une autre activité pro à côté pour sortir de l’isolement de la thèse. Ce n’était pas une mauvaise idée mais avec le contrat doctoral pas possible de cumuler et si je l’arrêtais pour trouver autre chose je me suis dit que là je ne m’y remettrais jamais. Finalement aujourd’hui le résultat est le même… Le souci aussi c’est que mon université se trouve loin de mon domicile, j’en suis à 3 heures en train, mais je pourrais en effet aller dans une bibliothèque près de chez moi pour me sortir de mon isolement.
Mon mal-être actuel vient du fait que je ne me vois pas dans les prochains mois, enfin soit je me vois dans le même état qu’aujourd’hui à m’accrocher à écrire cette thèse en vain, soit je me vois libérée
(délivrée) et faire tout autre chose mais là il faudrait que je me projette avec le poids de la culpabilité face à la déception que j’inspirerais. En fait l’après contrat doctoral ne m’angoisse pas vraiment, je sais comment rebondir, c’est vraiment l’écriture de la thèse, enfin sa non écriture qui me bouffe…
J’ai vraiment le sentiment d’avoir fait la plus grosse erreur de ma vie et clairement ce n’est jamais agréable de se rendre compte qu’on s’est trompé…
En tout cas vraiment MERCI du fond du cœur pour vos mots de réconfort, ils m’ont vraiment fait beaucoup de bien
Merci également pour vos conseils, vos questions, ça m’a fait relativiser et j’en avais vraiment besoin. Je n'hésiterai pas à revenir lorsque j'aurai du concret