A la fois je te rejoins sur le mêlange qu'on a pu faire entre "cols blancs" et "blancs", à la fois je dois bien constater que dans l'institution où je bosse bah... y'a presque que des blancs (je crois qu'il n'y a qu'une fille à la peau mate, française, mais il y a quelques étrangers européens). C'est triste à dire mais je crois que malheureusement il y a encore des liens entre couleurs de peau et classe sociale
Je ne dis pas que c'est comme ça partout et je souhaite vivement que ça change mais je vois bien dans mon boulot que dans la boîte, il n'y a que des blancs, et que quand on fait nos actions sociales dans le 93, c'est pour un public essentiellement d'origine arabe (même si c'est quand même plus mixte que chez nous).
Pour les vacances, on est plusieurs à avoir témoigné et là aussi, je te rejoins sur le fait que ça n'en dit pas long. Ceci dit, j'ai passé en tout 3 mois en Colombie et même si le harcèlement de rue existe, il m'a semblé bien plus léger. Je n'ai pas fréquenté de quartiers dangereux mais j'ai beaucoup bougé dans le pays. Je ne parle que pour là-bas, où il me semble que la violence prend une autre forme (qui n'est pas enviable) que celle du harcèlement de rue. Par ailleurs, ça fait plusieurs années que je suis en immersion dans une communauté colombienne parisienne et les problématiques sont vraiment différentes (mais encore une fois, ça existe, et ça reste une culture très machiste).
Tout à fait d'accord pour dire qu'il faut aussi voir les réalités sociales en face, c'était simplement que j'avais l'impression que "cols blancs" et "blancs" au sens de l'origine étaient totalement confondus. J'imagine aisément que certains milieux de cols blancs sont toujours majoritairement composés de blancs, mais je trouvais réducteur de s'en tenir strictement à ça.
Concernant les autres pays, clairement, je n'ai pas assez voyagé ou vécu ailleurs pour me prononcer. L'une de mes amies ayant habité et travaillé en périphérie de Londres trouvait également que la mentalité était vraiment différente là-bas. On a peut-être effectivement un problème en France.
Ce que je retiens de tous vos témoignages, c'est surtout qu'on a toutes vécu des situations de harcèlement bien particulières. Pour avoir grandi dans des petits bleds, je n'ai pas été hyper touchée par le harcèlement de cols blancs ou de quartiers un peu chauds, mais je conçois carrément que ça puisse être un fléau pour beaucoup de Madz. Par contre, les types du PMU, les petits vieux libidineux etc etc, merci bien, j'ai vu ce que ça donnait et si tu ne te sens pas forcément en danger immédiat (je comprends aussi la différence sur laquelle certaines mettent l'accent), il n'empêche que tu ressens un dégout et un sentiment d'insécurité assez similaires...