@lise1313 Le harcèlement scolaire que j'ai vécu est encore assez récent
et même si mes parents n'ont pas été parfaits parce qu'ils étaient dépassés, ils ont bien réagi et ils m'ont sauvée, et je pense que ça fait partie de ce qu'un parent peut faire pour aider son enfant :
- lui dire que ce n'est pas de sa faute, que les enfants sont méchants et trouvent des cibles mais que ce n'est pas elui le problème. Qu'il ne faut pas avoir honte d'en parler à des adultes de confiance, ou a des enfants de son âge dont il est proche s'il y en a (cousins, cousines, amis extra-scolaires, voisins). Que les seules personnes en tord, c'est celles qui sont méchantes. Je n'ai pas parlé tout de suite à mes parents des méchancetés qu'on me faisait parce que je me disais que c'était pas grave, mais quand je me suis sentie en danger
je leur en ai directement parlé
- l'écouter quand il a besoin de parler de ce qu'il elui arrive à l'école et elui rappeler que tu/vous êtes à l'écoute quand il le veut, que vous ne lea jugerez pas. Mais pas lea forcer parce que c'est parfois trop dur à raconter
- lui répéter régulièrement et sans raison particulière (pas uniquement quand iel parle de ce qui lui arrive) que vous lea trouvez beau et intéressant•e, lui dire ce que vous aimez chez elui, même des petits détails à la con. Pendant un temps, j'avais envie de hurler sur ma mère quand elle me disait qu'elle me trouvait jolie, j'étais persuadée qu'elle mentait, qu'elle le disait uniquement parce que je me plaignais des moqueries incessantes sur mon physique (team lunettes, appareil dentaire, acné, intello, accro à la lecture et timide presque maladive ! C-c-c-c-c-combo breaker!). Je ne supportais pas qu'elle me dise ça. Mais je lui suis infiniment reconnaissante d'avoir continué à me répéter qu'elle me trouve mignonne, intelligente et gentille parce que ça m'a donné l'assurance qu'il y avait au moins une personne sur cette terre qui m'aimait inconditionnellement. Et quand j'ai pu enfin sortir de cette spirale infernale de harcèlement, savoir ça m'a énormément aidée à me reconstruire. (Ce qui ne veut pas dire mentir, hein, parce que ça, un enfant le sent.)
- l'aimer, l'aimer, l'aimer. Le lui dire, lui montrer, le prendre dans vos bras pour lui faire des câlins (parfois si c'est pas trop votre truc ou le sien, souvent si c'est quelque chose que vous aimez tous les deux). Lui donner l'assurance que vous serez là pour elui, toujours
- ne jamais nier ou minimiser son vécu. Ne pas dire d'arrêter de faire son caliméro, de faire des efforts, parce que prendre sur soi pour parler de ce qui ne va pas et se faire traiter de menteur•se, c'est particulièrement affreux
- l'encourager à faire des activités extrascolaires, à côtoyer d'autres enfants, des gens différents de ce qu'iel voit à l'école (du sport, des activités artistiques, de la musique, de la lecture (j'allais à la bibliothèque au moins une fois par semaine, c'était génial !), peut-être un peu internet en faisant quand même attention.
- si c'est possible et si iel le veut, lui proposer de changer d'établissement. (Mais pas l'imposer, j'aurais pas supporté d'être séparée de force de ma meilleure amie du collège. Mais j'étais heureuse que mes parents me proposent d'aller ailleurs et me fassent visiter d'autres collèges pour que je vois si j'étais à l'aise dans cette ambiance différente et que quand les choses ont dégénéré, ils aient immédiatement fait les démarches pour que je puisse aller ailleurs)
- lui dire que tu as vécu ça aussi et que tu sais à quel point c'est douloureux, mais que tu lea soutiens et que tu es là
Édit (rajout) : lui proposer des activités extrascolaires pour extérioriser. Les moqueries et la souffrance m'ont rendue véritablement méchante et parfois violente et c'est mon petit frère qui a pas mal morflé à cause de ça. C'était pas volontaire et avec le recul, je m'en veux énormément, d'autant que ça a pas mal bousillé notre relation. On en a parlé quand j'ai pu sortir de tout ça, il m'a pardonné en partie parce qu'il compris que ce n'était pas contre lui ni de sa faute, mais je sais qu'il m'en veut encore. Et quand je me sens attaquée ou blessée, je dois encore énormément lutter contre les réflexes d'agressivité et de méchanceté que j'ai acquis pendant mes harcèlements, parce que je sais que blesser mes proches par vengeance immédiate, c'est pas la solution. Et je pense que si j'avais pu évacuer ma colère ailleurs, me défouler, ça aurait été moins violent pour mon entourage
Ce post est beaucoup plus long que ce que je pensais écrire au début. C'est pas une vérité générale, peut-être que c'est pas la meilleure solution, c'est juste, de mon vécu, ce qui m'a aidée de la part de mes parents
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- lui dire que ce n'est pas de sa faute, que les enfants sont méchants et trouvent des cibles mais que ce n'est pas elui le problème. Qu'il ne faut pas avoir honte d'en parler à des adultes de confiance, ou a des enfants de son âge dont il est proche s'il y en a (cousins, cousines, amis extra-scolaires, voisins). Que les seules personnes en tord, c'est celles qui sont méchantes. Je n'ai pas parlé tout de suite à mes parents des méchancetés qu'on me faisait parce que je me disais que c'était pas grave, mais quand je me suis sentie en danger
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- l'écouter quand il a besoin de parler de ce qu'il elui arrive à l'école et elui rappeler que tu/vous êtes à l'écoute quand il le veut, que vous ne lea jugerez pas. Mais pas lea forcer parce que c'est parfois trop dur à raconter
- lui répéter régulièrement et sans raison particulière (pas uniquement quand iel parle de ce qui lui arrive) que vous lea trouvez beau et intéressant•e, lui dire ce que vous aimez chez elui, même des petits détails à la con. Pendant un temps, j'avais envie de hurler sur ma mère quand elle me disait qu'elle me trouvait jolie, j'étais persuadée qu'elle mentait, qu'elle le disait uniquement parce que je me plaignais des moqueries incessantes sur mon physique (team lunettes, appareil dentaire, acné, intello, accro à la lecture et timide presque maladive ! C-c-c-c-c-combo breaker!). Je ne supportais pas qu'elle me dise ça. Mais je lui suis infiniment reconnaissante d'avoir continué à me répéter qu'elle me trouve mignonne, intelligente et gentille parce que ça m'a donné l'assurance qu'il y avait au moins une personne sur cette terre qui m'aimait inconditionnellement. Et quand j'ai pu enfin sortir de cette spirale infernale de harcèlement, savoir ça m'a énormément aidée à me reconstruire. (Ce qui ne veut pas dire mentir, hein, parce que ça, un enfant le sent.)
- l'aimer, l'aimer, l'aimer. Le lui dire, lui montrer, le prendre dans vos bras pour lui faire des câlins (parfois si c'est pas trop votre truc ou le sien, souvent si c'est quelque chose que vous aimez tous les deux). Lui donner l'assurance que vous serez là pour elui, toujours
- ne jamais nier ou minimiser son vécu. Ne pas dire d'arrêter de faire son caliméro, de faire des efforts, parce que prendre sur soi pour parler de ce qui ne va pas et se faire traiter de menteur•se, c'est particulièrement affreux
- l'encourager à faire des activités extrascolaires, à côtoyer d'autres enfants, des gens différents de ce qu'iel voit à l'école (du sport, des activités artistiques, de la musique, de la lecture (j'allais à la bibliothèque au moins une fois par semaine, c'était génial !), peut-être un peu internet en faisant quand même attention.
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- lui dire que tu as vécu ça aussi et que tu sais à quel point c'est douloureux, mais que tu lea soutiens et que tu es là
Édit (rajout) : lui proposer des activités extrascolaires pour extérioriser. Les moqueries et la souffrance m'ont rendue véritablement méchante et parfois violente et c'est mon petit frère qui a pas mal morflé à cause de ça. C'était pas volontaire et avec le recul, je m'en veux énormément, d'autant que ça a pas mal bousillé notre relation. On en a parlé quand j'ai pu sortir de tout ça, il m'a pardonné en partie parce qu'il compris que ce n'était pas contre lui ni de sa faute, mais je sais qu'il m'en veut encore. Et quand je me sens attaquée ou blessée, je dois encore énormément lutter contre les réflexes d'agressivité et de méchanceté que j'ai acquis pendant mes harcèlements, parce que je sais que blesser mes proches par vengeance immédiate, c'est pas la solution. Et je pense que si j'avais pu évacuer ma colère ailleurs, me défouler, ça aurait été moins violent pour mon entourage
Ce post est beaucoup plus long que ce que je pensais écrire au début. C'est pas une vérité générale, peut-être que c'est pas la meilleure solution, c'est juste, de mon vécu, ce qui m'a aidée de la part de mes parents
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