Je viens donner mon opinion sur le sujet puisque certains commentaires m'ont fait me questionner et réfléchir sur la problématique soulevée, à savoir la moralité de la loi. Personne dans les commentaires ne nie que ce comportement est illégal. Par contre, j'ai la sensation que le débat porte sur le caractère moral ou amoral de ce comportement. Cette problématique est intéressante : les rapports sexuels en public sont-ils illégaux car la société les a établi comme amoraux ou la société a-t-elle décrété que comme ces rapports sont illégaux ils sont forcément amoraux ?
Je n'ai pas de réponse tranchée à apporter sur cette question.
Sur le témoignage en question, j'ai été gênée par plusieurs points.
Tout d'abord, le style d'écriture ne me plait pas. La contextualisation au depart m'a semblé longue et peu utile. J'ai même dû remonter vérifier le titre pour être sûre que je ne m'étais pas trompée de témoignage. Par exemple, toute la partie sur les repas au restaurant, le fait de vivre au dessus de ces moyens, la propreté de son appartement : j'ai trouvé ces points déconnectés du cœur de l'action. Ca aurait pourtant pu permettre d'apporter un peu de recul en insistant sur une forme d'immaturité et d'égoïsme probablement inhérent à la jeunesse des protagonistes.
Ensuite, l'action en elle-même me pose problème. Avoir une relation d'ordre sexuel dans un espace prévu pour recevoir du public est illégal. Le terme de transport en commun signifie bien que cet espace est commun et partagé. Je trouve cette action déplacée. Tout d'abord pour des questions d'hygiène, de propreté et de salubrité. Ensuite, pour des questions de respect des autres. Plusieurs personnes ont exprimé leur inquiétude de voir des enfants ou des personnes sensibles confrontés à ces scènes. Je conçois tout à fait cette inquiétude et je la partage.
Là où ce témoignage me pose problème, c'est qu'on sent une nonchalance dans la relation avec les autres. Au delà de l'action en elle-même, on sent cette nonchalance au niveau des fêtes : " on organisait des fêtes jusqu’à ce que les voisins appellent les flics". Ce point est présenté comme anodin, normal.
Mon analyse est que ce témoignage aurait mérité un peu plus de recul et d'anayse de la part de l'auteur. Selon moi, il y a un souci au niveau de la relecture et de l'angle choisi. Ce témoignage est présenté comme un témoignage, mais je ne vois pas de positionnement clair. Le positionnement est-il de dire "Cette pratique existe" ? Dans ce cas, j'aurais apprécié une approche avec des regards croisés sur des personnes pratiquant ce genre d'action, sur ce qu'il en est sur le plan psychologique et le frisson de l'interdit, sur le plan légal ... Le positionnement est-il de dire "J'ai effectué cette pratique" ? Dans ce cas, j'aurais apprécié un recul, une analyse, une morale.
En tout cas, le débat a été très intéressant à lire.
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