Bah euh non un lead technique n'est pas un manager, il n'a personne sous ses ordres normalement (à la rigueur il peut gérer des stagiaires/alternants).
Pas nécessairement. J'ai bossé dans plusieurs studios où le lead designer avait justement pour rôle de manager une équipe de game designers et d'assurer une vision globale cohérante du game design/du balancing/de la progression (en collaboration avec le producer et le directeur artistique). Sur un projet de cette ampleur, ils ont clairement pas mal de game designers, donc ça me semble logique que le lead designer soit la personne qui dirige cette équipe ? (Je me trompe peut-être hein, je suis pas allée vérifier leur organisation).
' C'est ça qu'il faut évaluer je trouve pour ce genre de boycott (c'est pour ça que je parlais de Ubisoft), boycotter le système qui permet à l'individu d'être problèmatique quoi.
Ubisoft a beaucoup trop longtemps toléré des comportements absolument inacceptables, mais quand l'info est sortie il y a eu une restructuration de leur top management et de leur équipe RH, et en interne apparemment il y a aussi eu des structures d'écoute et de parole, des formations et un passage à un régime de tolérance 0. Donc on ne peut plus dire aujourd'hui que le système est complice de ça, même si les résultats de ces actions restent sûrement à déterminer. Ce qui constitue une grosse différence avec ce qui se passait ici, où le mec avait été récompensé par un poste important - plus maintenant du coup, je pense qu'il a très fort probablement été fortement encouragé à démissionner par sa boîte.
Édit: d'où l'importance des prises de paroles publiques qui sont souvent malheureusement le seul facteur de vraie prise de conscience des entreprises.
Perso pour moi on devrait pas les empêcher de bosser mais de moufter, genre à peine un propos ou un comportement problématique sanction de la hiérarchie. Si c'est vraiment appliqué et surveillé ça calme normalement. Et si le mec continue bah blâme, et continue encore licenciement. Qu'ils se taisent quoi et se contentent de faire leurs travail, et pas de perspective dévolution vers du management/chef de projet non plus
Je plussoie à 100%, je pense que ces individus peuvent être éduqués, si ce n'est à penser différemment, au moins à ne pas agir de façon problématique. Du coup, quand c'est possible, commencer par un blâme permet une remise en question et donne une chance de s'améliorer, plutôt que de simplement refiler le problème à une autre entreprise. Après malheureusement c'est sûrement difficile à mettre en pratique, car les micro-aggressions sexistes sont souvent difficiles à prouver, et si on attend que l'irréparable soit commis pour agir, le blâme devient beaucoup trop léger.
De façon plus générale, c'est aussi la responsabilité des RH et de tout un chacun de faire en sorte que la honte change de camp, et que la masculinité toxique cesse d'être glorifiée. Typiquement: que la personne qui ne rigole pas à une blague sexiste ne soit plus considérée comme le rabat-joie de service, et que ce soit plutôt la personne qui fait la blague qui passe pour un gros lourdeau. Mettre plus de diversité dans les équipes de management pour éviter les boys club et le sentiment d'impunité qui va avec me semble aussi être un bon moyen de faire avancer les choses.