Le pronom « iel » arrive dans le Petit Robert et les rageux ragent

[Myrtille Desbois]

Personnellement quand j'étais formatrice en alphabétisation et en FLE, j'enseignais le iel à partir du niveau B1, donc pas pour les débutant-e-s. Avant, je trouve que c'est trop complexe. Par contre je faisais souvent un cours sur les identités LGBT+ (je donnais cours à des gens venant de pays très différents, pour certains avec une grosse invisibilisation des personnes Queer), et là j'expliquais que certaines personnes n'étaient ni des hommes ni des femmes, et qu'il fallait les désigner avec des termes neutres (personne, individu, ...) et le pronom qu'elles souhaitaient. Mais le iel pour une personne dont on ne connaît pas le genre ou un groupe mixte et la formulation non sexiste en "-e-s", je ne les abordais qu'avec les apprenant-e-s les plus avancé-e-s. Je n'utilisais jamais les points médians, et en fait je suis assez contre leur utilisation (je préfère les tirets). Parce que, pour des personnes qui n'ont appris à écrire qu'à l'âge adulte, assimiler qu'une phrase commence par une majuscule et finit par un point, ça prend déjà des mois voire des années, alors rajouter des points au milieu des phrases c'est hyper compliqué et au final plus excluant qu'inclusif.

 

[Olduvaï]

je suis sûre que sur Twitter des gens ont du se faire traiter de fachos et transphobes parce qu'ils ne veulent pas utiliser ce terme.

Ca me paraît un peu poussif, j'ai jamais vu ça sur Twitter. Par contre si quelqu'un te dit que son pronom c'est iel, bah oui il faut l'utiliser.

 

[Minnie0726]

Putain, mais on s'en fout , non ? Iel ou pas, c'est un détail, non ? on peut pas s'aimer, trans ou pas, asexuelle, bi homo ?, mon fils est homo, ma fille elle sait pas trop, jamais je les abandonnerais, leur pere non plus, il souffre de leur souffrance, je souffre de l'injustice qui leur ai faite. Iel ou pas, et s'il faut vous défendre je le ferais.
Je vous en prie, ne vous arrêtter pas à des détails. Il y a des gens qui ont mal.

 

[Jesilma]

@RaccoonJesus
Franchement, je n'en suis pas si sûre... L'utilisation de l'épicène ça demande quand même d'avoir un vocabulaire riche, d'être à l'aise avec la syntaxe aussi... De bien maitriser la langue, quoi.

En tant qu'orthophoniste, ça me fait bien grincer des dents de voir que les conservateurs instrumentalisent les dyslexiques sans vergogne alors même que, d'un autre côté, ils vont condamner le langage inclusif au nom de la tradition et la correction de la langue... Rigidité qui nuit beaucoup à l'apprentissage et à l'estime de soi des patients...
Pour le point médian, par exemple, cela posera un problème pour les dyslexiques à cause de leurs difficulté de spatialisation de la lecture. Sauf que. Le langage inclusif c'est pas uniquement le point médian. Je vois beaucoup de petits avoir un mal fou à apprendre les accords par exemple, justement à cause desdites difficultés de spatialisation de la lecture. Ils vont dire : "Lucas et Manon sont gentilles" parce que Manon est devant et que c'est comme ça que leur cerveau fonctionne.
Donc on leur fait bien comprendre, à l'école ou en société en général, que non, ils ont fait une faute. Et pourtant, dans le langage inclusif, ça s'appelle l'accord de proximité et ça existe. Pourtant, j'ai vu aucun grand défenseur de la langue ou amoureux des belles lettres s'émouvoir des dyslexiques ici. Alors même qu'il s'agit d'une règle qui serait plus logique et plus accessible au plus grand nombre.

Bref je tenais à nuancer ce point. Sinon, je ne pense pas qu'il existe un langage qui pourra mettre d'accord tout le monde et qui ne posera de problèmes à personne sur aucun aspect...

 

[Minnie0726]

La règle de proximité me semble aller de soi. Je la pratique, mon mari et mes enfants aussi. Pour l'instant aucune remarque de quiconque.

 

[Louisette_]

Je ne voulais vexer personne je venais juste me renseigner, pour pouvoir transmettre des infos aux personnes qui vont s'occuper de créer le programme Si je vous ai froissé je m'en excuse ce n'était pas mon intention - par contre quelques messages sont clairement abusés, mais passons.

J'ai fait passer vos façon d'interprêter / envisager la chose. L'intérêt pour les personnes qui créent le programme ce n'est pas de conjuguer chaque verbe avec il / elle / on / iel, juste de présenter ce pronom, au travers d'un personnage fictif, pour que les élèves intéressés / concernés puissent l'utiliser.

Ça ajoute des difficultés pour les accords et la prononciation, mais on peut imaginer que les élèves qui sont prêts à se taper ces soucis en rab' seront (1) bien content•es d'avoir découvert cette alternative (2) seront des champion•nes des accords en français après

Pour le reste je vais filer, j'avais ni l'intention ni le temps cette semaine de relancer un débat sur ce sujet