Le représentant des gynécologues est anti-IVG. En France. En 2018.

[herberouge]

Bon, je suis peut-être être la seule à penser ceci mais.... Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi des mecs devenaient gynéco. Je ne sais pas exactement pas comment fonctionne la sélection des spécialités en cursus médecine etc... Mais il y a toujours un truc qui me turlupinait, depuis même toute petite (ma mère consultait un gynéco mâle et le consulte toujours), quant à l'intérêt des hommes pour cette profession. Enfin, on vit dans une société profondément patriarcale, avec des cas de harcèlement/violences sexuelles lors des consultations gyn, de plus en plus reportés et dénoncés, on a toujours une grosse méconnaissance dans le grand public de l'appareil reproducteur et des organes génitaux féminins (et la diffusion du message que ces organes génitaux doivent être tout lisses, rien de doit dépasser, et il faut que ça sente la rose 24h/24...).
J'ai lu récemment sur un blog anglo-saxon le témoignage d'un gynéco mâle quant aux comportements de certains de ses collègues mâles durant les 20 ans de sa carrière... J'ai été saisie d'un tel écœurement lors de cette lecture. Et je ne parle même pas de l’obstétrique, des violences subies par certaines femmes lors de leur accouchement...

 

[Membre supprimé 332225]

@herberouge Pour moi le problème se situe d'avantage au niveau des violences obstétricales et gynécologiques, dont tu parles, que sur le genre du praticien. Je pense que les statistiques sur la question (que je ne connais pas) mettent davantage en évidence des praticiens hommes que des femmes, cependant il est tout à fait possible de tomber sur un gynécologue motivé par sa profession pour des raisons nobles (la santé des femmes), humain et respectueux, et sur une gynécologue commettant des violences obstétricales.

Je pense qu'il faut changer les représentations sur le corps féminin dans ce métier, ainsi que sur la relation patient-médecin. Ceci pour tous genres confondus.

 

[Membre supprimé 146616]

Il veut qu'il y ait moins d'IVG? Il y a des méthodes saines pour ça: distribuer des préservatifs gratuitement, faire des campagnes sur la contraception, éduquer les garçons pour mettre fin à la culture du viol...

 

[herberouge]

@herberouge Pour moi le problème se situe d'avantage au niveau des violences obstétricales et gynécologiques, dont tu parles, que sur le genre du praticien. Je pense que les statistiques sur la question (que je ne connais pas) mettent davantage en évidence des praticiens hommes que des femmes, cependant il est tout à fait possible de tomber sur un gynécologue motivé par sa profession pour des raisons nobles (la santé des femmes), humain et respectueux, et sur une gynécologue commettant des violences obstétricales.

Je pense qu'il faut changer les représentations sur le corps féminin dans ce métier, ainsi que sur la relation patient-médecin. Ceci pour tous genres confondus.

Les seuls gynécos que j'ai pu consulter étaient des femmes, et je n'ai pas vraiment apprécié la façon dont elles m'ont reçu.... Donc maintenant je ne vois plus qu'une sage-femme, qui est vraiment très pro et à l'écoute. D'ailleurs, je pense que l'on devrait vraiment plus se tourner vers les sages femmes pour des consultations de routine, et si il y a un gros pb, aller voir un gynéco (comme on irait voir son généraliste avant de consulter un spécialiste). J'ai beaucoup lu sur le sujet, et certaines personnes de la profession encouragent ce genre de démarche. Bref, je m'égare, pour revenir au pb du sexe du gynéco choisi, je dénonce surtout un gros manque de déontologie dans un secteur qui a fortement été masculinisé il y a des années (au détriment des sages femmes, ouh les sorcières...!), et donc marqué par un machisme ambiant et parfois bien répugnant (allez voir le documentaire "Paye ton Gynéco" de Nina Faure). Dans un tel milieu, sachant en plus que la médecine française est assez paternaliste, il n'est pas étonnant de voir un certain nombre de femmes gynéco adopter elles mêmes un comportement assez misogyne. EN revanche... N'oublions pas ce que ce sont les HOMMES qui agressent/harcèlent sexuellement.....

 

[Tératogène]

@lafeemandarine j'ajouterais à toutes ces mesures hautement salutaires qu'il y aura toujours des avortements quoi qu'il arrive, car aucune contraception à ce jour n'est infaillible (bien entendu, ça ne veut pas dire que chaque personne sous contraception vivra une grossesse surprise dans sa vie) et j'ai l'impression que ça ne ressort jamais dans ce genre de discours. S'il y a grossesse imprévue, c'est automatiquement qu'on a pas été foutu.e de se protéger correctement (spoiler alert: non ).

 

[Membre supprimé 332225]

@herberouge J'ai vu le documentaire Paye pas ton gynéco, et je suis très sensible à la question des violences gynécologiques, particulièrement en ce moment de ma vie. Je suis bien consciente de ce qui peut se passer dans le cabinet du médecin (actes ou paroles qui se passent du consentement de la patiente).
Et je n'oublie pas les hommes qui harcèlent, qui violent, qui agressent. En tant que femme vivant dans le monde actuel, difficile de l'oublier !
Cependant j'apporte ma nuance personnelle à ton commentaire, parce qu'il est possible de tomber sur des hommes bienveillants et compétents malgré tout.

Quand à la profession de sage-femme/maïeuticien oubliée au profit de la gynécologie, effectivement je suis peu renseignée sur le sujet et ton commentaire me met la puce à l'oreille.

 

[JAK-STAT]

L'asso nationale des étudiants en médecine en a parlé et demande sa démission je suis fier d'elleux (t'façon si iels en parlaient pas j'allais leur envoyer un mail )

 

[herberouge]

@herberouge J'ai vu le documentaire Paye pas ton gynéco, et je suis très sensible à la question des violences gynécologiques, particulièrement en ce moment de ma vie. Je suis bien consciente de ce qui peut se passer dans le cabinet du médecin (actes ou paroles qui se passent du consentement de la patiente).
Et je n'oublie pas les hommes qui harcèlent, qui violent, qui agressent. En tant que femme vivant dans le monde actuel, difficile de l'oublier !
Cependant j'apporte ma nuance personnelle à ton commentaire, parce qu'il est possible de tomber sur des hommes bienveillants et compétents malgré tout.

Quand à la profession de sage-femme/maïeuticien oubliée au profit de la gynécologie, effectivement je suis peu renseignée sur le sujet et ton commentaire me met la puce à l'oreille.

Je comprends ce que tu veux dire. J'étais tout d'abord partie sur le choix d'UNE gynéco par préférence personnelle, et mais après un certain temps passé à lire sur le sujet et à militer en asso féministe, il m'est cependant de plus en plus difficile de faire confiance à des gynécos mâles, voire à des praticiens mâles en général. J'ai UNE médecin généraliste très à l'écoute, UNE dermato très compétente, également à l'écoute et pas dans le jugement, UNE ophtalmo qui également très pro, UNE kiné vraiment bien...Et avant j'avais un dermato et un ophtalmo vraiment pas terribles, plus intéressés à leurs porte-monnaies qu'autre chose. Je ne dis pas qu'il faut généraliser quant aux pratiques du monde médical,mais quand il s'agit d'être examinée, manipulée, je préfère les femmes. Et puis j'ai l'impression de soutenir la féminisation du milieu

 

[ZeLauVador]

Un embryon n'est pas un calcul rénal, il est vivant, c’est un être humain dans les premières étapes de sa vie. Ce n'est ni une opinion ni une croyance, c'est un fait scientifique.

Preuve? Puisque c'est censé être un fait scientifique

Un enfant est un don, un cadeau de la vie, tout enfant, pas juste celui qui arrive au bon moment ou celui que l’on a prétendument désiré .

Pas pour tout le monde.

Nier la conscience du médecin, du bébé à naître pour mieux annihiler sa propre conscience ?

A ce stade, ce n'est pas un bébé mais un embryon.

Et il faut noter que beaucoup d’avortements sont des avortements de « confort » aujourd’hui

Qu'appelle- tu avortement de confort?
​

 

[LovelyLexy]

Don't feed the troll.
Message signalé.

 

[Manea]

Un embryon n'est pas un calcul rénal, il est vivant, c’est un être humain dans les premières étapes de sa vie. Ce n'est ni une opinion ni une croyance, c'est un fait scientifique. Donc l'éliminer, c'est quoi, honnêtement et sans manipuler les mots?

Le droit à disposer de son corps donne-t-il le droit de disposer de la vie d'autrui? Car l'embryon est un autre, il n'est pas sa mère. Cela aussi est un fait.

Un enfant est un don, un cadeau de la vie, tout enfant, pas juste celui qui arrive au bon moment ou celui que l’on a prétendument désiré Aujourd’hui même le dernier smartphone ou sac à main à la mode est « désirable », alors que veut dire « désirer »? Est-ce que « désirer » s’applique à ce que je veux posséder ? À ce qui comble mon moi narcissique ? A ce qui vient idéalement compléter l’image que je veux composer de moi-même ?

L’enfant est autre, il n’est pas moi ; il est un don à accueillir et qui va m’amener à me donner moi-même, à entrer dans la logique du don. Pour entrer dans cette logique, il nous faut déjà accueillir le don de l’enfant, car pour pouvoir donner il faut aussi accepter de recevoir.

C’est une illusion que de vouloir tout contrôler : quand l’enfant arrivera, et bientôt comment il sera…. L’enfant nous déroutera, il nous déroutera toujours si nous faisons l’effort d’ouvrir les yeux et de l’accueillir comme il est, quand il vient. Il est une merveille à découvrir, un être à rencontrer. Où est le sel de la vie sans l’imprévu ?

L'obscurantisme n'est pas là où la pensée dominante se plaît à faire croire qu'il est! Il faudrait que les niveaux de conscience s'élèvent un peu, accèdent à davantage de lumière. Mais apparemment beaucoup de participantes à ce forum sont pour la disparition de la conscience et de toute clause qui s’y réfère – elles seraient donc ainsi favorables à la neutralisation de la conscience, et donc à l’extinction de la lumière. Elles ne semblent pas se rendre compte que c’est la porte ouverte au totalitarisme. La liberté de conscience est primordiale. Nier la conscience du médecin, du bébé à naître pour mieux annihiler sa propre conscience ?

Tout être humain a en lui-même un tropisme pour la lumière ; on ne peut faire taire totalement et pour toujours sa conscience.

Les arguments que l’on peut lire dans les messages sont d’une grande pauvreté : on ne sort pas du « moi je » ou de l’invective : en quoi un homme qui préfère préserver la vie peut-il être traité de fasciste ? En quoi celui qui l’éliminerait sans sourciller comme si c’était un acte banal serait un humaniste ? On nage en pleine mer de l’idéologie.

Pour en revenir au Dr de Rochambaud et pour reprendre certains termes grossiers que l’on peut lire dans des messages, je pense au contraire qu’il faut « en » avoir pour défendre la vie aujourd’hui ! Et les femmes qui se posent la question de l’IVG et qui tomberaient sur lui auraient justement une chance de réfléchir davantage à la question avant de passer à l’acte. L’avortement n’est jamais un acte banal ou anodin et c’est pour cela qu’il y a une clause de conscience.

Beaucoup de messages de participantes font dire à M De Rochambaud des choses qu’il n’a pas dites ou en déduisent n’importe quoi. Et il faut noter que beaucoup d’avortements sont des avortements de « confort » aujourd’hui, aussi pratiquer une « ivg », dans l’immense majorité des cas, n’a-t-elle rien à voir avec le fait de soigner, ce qui est la raison d’être du médecin.

Alors, je me doute que tout dialogue avec toi est passablement inutile, mais je met ça pour les personnes qui liront par la suite : dans les pays où l'IVG n'est pas légale, elles restent pratiquée à un taux équivalent à celui des pays où il est permis d'avorter (les facteurs qui font baisser le taux d'IVG sont l'accès à la contraception et l'éducation sexuelle). La seule différence, ce sont les conditions dans lesquelles l'IVG a lieu. Dans les pays où elle n'est pas criminalisée, c'est à l'hôpital, avec des médicaments ou des instruments prévus pour, sous le contrôle d'un médecin, avec un suivi au cas où il y aurait des complications. Là où elle n'est pas autorisée, c'est avec des médicaments de contrebande pas toujours adaptés ou à l'aide de cintres et d'aiguilles à tricoter, sans surveillance et sans possibilité d'aller chez se faire soigner si une hémorragie survient. La seule différence, c'est que le taux de mortalité lors des avortements est multiplié par 35 lorsque ces dernières ne peuvent être encadrée médicalement.
Ne croyez pas les personnes qui vous disent être contre le droit à l'IVG au nom de la vie. Elles ne sauvent pas de vie car les personnes qui souhaitent interrompre leur grossesse trouveront toujours un moyen, mais elles tuent des femmes en leur enlevant leur sécurité lors de l'intervention.
Idem pour les personnes qui restreignent l'accès à ce droit.
Je ne considère pas les anti-choix comme des fasciste, je les considère comme des rétrogrades qui considèrent leur envie de contrôler le corps des autres est plus important que la vie de ces mêmes autres.

Ah et un avortement "de confort" ça n'existe pas. L'IVG est une procédure qui existe pour mettre fin à une grossesse non désirée, un outil pour régler un problème, point. Toute restriction d'accès à cet outil est potentiellement meurtrière. Si vous êtes contre, ne l'utilisez pas pour vous, mais foutez la paix aux autres.

 

[Membre supprimé 146616]

J'ai trouvé ce lien. Trigger warning grossesse forcée.