@Sadala
S'agissant de l'arrêt, en cours de carrière, de sa pratique des IVG, je pense que ça peut être dû au fait qu'il a "pris la confiance". Après plusieurs années d'expérience et une reconnaissance professionnelle, il se sent sans doute plus libre de choisir les actes qu'il pratique même si légalement c'était une option dès le début.
Je ne compte pas défendre la clause de conscience ni cet individu, mais je voudrais nuancer au sujet de ce qui peut amener un praticien à changer d'opinion en court de carrière:
Une de mes tantes était infirmière et a pendant un certain temps officié dans les blocs où s'effectuaient les IVG chirurgicales.Or elle avait de grosses difficultés à tomber enceinte et a mis très longtemps avant de pouvoir avoir un enfant. De principe elle n'a jamais été contre l'avortement, mais pendant des années elle à tout tenté pendant des années pour concevoir, et en même temps elle devait procéder chaque jour à ce type d'interventions (et selon elle les IVG où les embryons/foetus sont les plus avancées, sont assez pénibles, je vous passe les détails).
Du coup un jour elle ne l'a plus supporté et a demandé à changer de service. Sa décision n'a pas été préjudiciable pour les patientes, une autre infirmière l'a remplacée.
Même si elle ne s'opposera jamais au droit à l'avortement, elle ne voit pas forcément cette pratique d'un bon œil aujourd'hui, à cause de son vécu et de ce qu'elle a traversé, et non pas à cause d'une conviction religieuse ou culturelle.
La question que je me pose en revanche, c'est si une infirmière peut invoquer une clause de conscience pour ne pas assister un médecin dans ce type d'intervention? Quelqu'un a une piste de réponse?