C'est drôle, cet article entre en résonance avec une réflexion que je me suis faite tout récemment...
Bon, si on repart du début, moi aussi j'ai eu -et j'ai encore, je l'avoue- cette fascination pour l'écart entre les cuisses. Pas le grand écart non plus, avec les cuisses squelettiques, mais quand même... Je regardais (regarde?) souvent les filles qui passaient dans la rue et maudissaient celles suffisamment minces pour l'arborer. Et je ne comprenais pourquoi, avec les heures de sport que je tapais, je n'avais pas les mêmes résultats.
Et puis... Il y a eu l'étincelle d'intelligence, suite à une petite anecdote que je vous retransmets ici parce qu'elle montre que l'image qu'on a de soi est souvent faussée, tout comme celle qu'on a des autres.
Alors que j'étais à un rendez-vous dans mon agence de mannequins, nous étions plusieurs filles de l'agence rassemblées autour d'un photographe chargé de choisir celles avec qui il allait travailler. Je passe sur l'impression d'être du simple bétail, disons que c'est habituel.
Viens le tour d'une jeune fille devant qui je bavais éperdument, avec son putain de thigh gap et ses cuisses si fines. La directrice prend ses mensurations, et là, BIG surprise, la fille faisait du 94 pour ses hanches.
94, soit du 38. Donc j'étais plus fine qu'elle. Mais par un effet d'optique, elle semblait plus mince, étant donné que même si ses hanches étaient larges, ses cuisses, elles, n'étaient vraiment pas épaisses.
MORALITE: c'est bien joli de vouloir l'obtenir le thigh gap, mais ça ne présume en rien de la minceur de la personne -et encore moins de sa beauté, bien entendu.