@Mama Sara ah ca je te le concède aisément: ce sujet est complexe! jamais je n'aurais pu tenir une conversation un tant soi peu élaborée sur le sujet pendant mon 1er trimestre (je n'utilisais mon temps libre qu'à dormir en fait!)
D'ailleurs c'est si complexe que ta phrase ci dessous est parfois fausse.
@schizophrenia
Mais du coup je trouve plus compréhensible (pour moi) de se baser plutôt sur le capital culturel afin de déterminer une classe sociale, plutôt que sur le revenu qui lui est très fluctuant
(hormis donc pour les personnes situées aux deux extrêmes et pour lesquelles revenus et classes sont liés).
Je pense que les conditions d'accession à la catégorie sociale sont aussi à prendre en compte.
Mon foyer est dans un des extrêmes puisque suivant ton graphique on est dans la case "riche". Or mon mari est moi ne venons pas de cette catégorie sociale, au contraire. Le foyer des parents de mon mari est "populaire - ouvrier"; celui de mes parents "agriculteur - pauvre".
Donc nos revenus nous classe dans la catégorie haute, pour autant notre classe sociale ressentie est différente. Par exemple, je suis toujours très intimidée quand je mets les pieds dans un musée. Je n'ai eu aucune éducation aux arts (quand t'as du mal a finir le mois et nourrir tes gosses, aller au musée c'est pas tellement au menu!) et j'ai toujours l'impression qu'un panneau clignote autour de moi "abrutie qui ne comprend rien".
Dans la pratique, c'est l'éducation de mon fils qui me met face à mes propres contradictions et donc le nez dans mon caca!. J'aime mon fils et je veux le mieux pour lui c'est un fait établi. Se pose alors la question "mais c'est quoi le mieux pour lui en fait?" notamment quant à sa scolarisation (oui il n'a que 16 mois mais on doit choisir son école maternelle l'année prochaine!). Si on suit la carte scolaire, il y a une école publique à coté de la maison. Or, du fait de peu de moyens consacrés à l'enseignement en général, il se trouve que les classes de maternelles comptent quasiment 30 gamins et que les activités proposées aux petits sont somme tout basiques. A coté de ça, il y a une école privée pas beaucoup plus loin. Là on parle de classes de 12 gamins max, d'intervenants extérieurs pour l’éveil musical, l'éveil aux arts (tiens on y reviens!

), une cour de jeux aménagée avec des parcours de motricité etc etc.
Sauf que, dans cette école privée mon fils ne va côtoyer que des enfants de personnes qui peuvent se payer cette école, donc pan dans les dents la mixité sociale, la découverte de l'altérité. Et puis il sera peut être très heureux et épanoui dans une classe nombreuse, à jouer simplement avec ses camarades dans la cour... sans compter qu'on pourra profiter de notre temps libre avec lui pour justement lui proposer cet éveil au monde.