Bonsoir,
S'il y a des madZ cathos/croyantes qui me lisent, j'ai une question.
J'ai moi-même suivi une éducation religieuse assez fournie dans ma prime jeunesse (cours de cathéchisme à l'école et à l'église), et selon mes souvenirs (qui sont lointains je vous l'accord), il me semblait pourtant que porter assistance à un pécheur, ce n'est pas un péché. Au contraire, refuser d'aider quelqu'un, sous prétexte que c'est un pécheur, là c'est péché.
Donc je ne comprends pas pourquoi les médecins sont concernés par cette absolution ; selon mes souvenirs, le médecin devrait être considéré comme portant assistance à la femme (la pécheresse), et ce serait au contraire péché que de la laisser dans sa détresse...
Le bon samaritain ? Les Pharysiens au temple ? Jésus pardonnant sur la croix (aux 2 autres bandits/assassins crucifiés) ? Sérieux dans mes souvenirs, les pécheurs doivent demander pardon, mais si tu prêtes assistance à un pécheur, ce n'est pas péché ; c'est ne pas le faire qui en serait un. 'Aide ton prochain' etc.
J'ai raté un chapitre ? On m'a simplifié le bouzin parce que j'avais 8 ans ?
Si vous avez des éléments de réponse, je les lirais avec attention
Tu confonds
- porter assistance à un pécheur
- et l'aider à accomplir son péché.
D'après l'Eglise, sous prétexte que quelqu'un est pécheur (à priori, tout le monde), tu ne peux pas le snober, lui refuser ton amour (après tout c'est bien ton prochain), l'aider s'il est dans le besoin...
Mais tu n'est pas censé-e l'aider à accomplir son péché, tu es censé l'aider
à s'en sortir. Donc, l'avortement étant un péché, tu n'es pas censé-e aider une femme enceinte à avorter. Si tu veux vraiment lui prêter assistance, selon l'Eglise, tu lui tiens la main, tu lui trouves un foyer pour mères célibataires, tu l'accompagnes dans la prise en charge médicale de sa grossesse, que sais-je. Bref, tu l'aides, mais pas
à pécher ; au contraire, aux yeux de l'Eglise, tu commets une bonne action, car si tu la dissuades, alors tu l'éloignes du péché qu'elle souhaitait commettre. Tu la sauves de son péché.
Oui donc c'est bien là que je suis perdue, en fait. Aider un homme à tuer, c'est péché. Lui refuser l'aumône sous prétexte que c'est un assassin, non.
Donc c'est là que je ne comprends pas pourquoi : une femme qui veut avorter (pour X raisons que ce soit), c'est péché. Le médecin qui pratique l'avortement, c'est aussi un pécheur. Je veux dire, c'est pas n'importe qui
un médecin, il a des devoirs, notamment celui d'aider ses patientes. Il a le choix entre pratiquer un avortement ou refuser son assistance ; refuser assistance, pour moi, c'est comme refuser l'aumône à un assassin (mais je me trompe peut-être, je sais pas, je demande !). Mais j'ai l'impression que dans le cas de l'IVG du coup,
c'est un non choix pour le médecin : il refuse, il commet un péché (et une faute déontologique au passage) (j'espère), mais s'il accepte, il pèche aussi.
Héberger et nourrir un meurtrier, ce serait donc plus grave que pratiquer une IVG quand on est un médecin ? Vraiment, je ne comprends pas la logique.
Ben non, dans les deux premières phrases en gras, tu pratiques le principe du tiers exclus, alors qu'il n'y a pas de raison. Le médecin catholique idéal conforme aux idéaux de l'Eglise n'est censé ni l'envoyer chier, ni pratiquer l'avortement, mais trouver des solutions intermédiaires comme j'ai pu en évoquer au-dessus.
Dans la phrase soulignée (oui bon je fais ce que je peux pour qu'on s'y retrouve
) :
Ben aucune Mad n'a dit qu'héberger et nourrir un meurtrier c'était grave. Enfin tout dépend, je ne comprends pas à quel cas tu fais référence, il faudrait préciser. Théoriquement si tu penses qu'il va continuer à nuire à autrui (genre il arrive chez toi en colère avec du sang sur les mains et prend ta maison en otage, une arme à la main), t'es pas censé-e l'aider. Mais s'il s'est repenti, s'il a demandé le pardon de Dieu et des hommes, tu vas pas lui cracher à la gueule sous prétexte qu'il a péché, parce qu'on est tous pécheurs (le principe de "que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre").
Je suis athée mais ça me paraît pas si compliqué si on prend bien en compte deux choses :
- avortement = péché, pas bien, à éviter le plus possible
- pardon = bien, à demander, à donner