Je trouve ça un peu dingue qu'on en soit encore à des réflexions du genre "ça fait plus/moins féminin" (comme si la féminité était un truc objectif d'une part, et le Graal à atteindre d'autre part).
Et puis dans le cadre des poils, je suis quand même perplexe. L'argument, ça devrait être "ça fait adulte" plutôt que "ça fait femme", non? Parce que des poils, les hommes (si on oppose féminin à masculin) et les chimpanzés (si on oppose féminin à animal), ça en a aussi
Mais quand bien même on en serait à l'argument, "ça fait adulte", ça m'évoque la même chose qu'à @
Shaunih : pourquoi la vulve en particulier et pas les aisselles ou les jambes? Et je peux pas m'empêcher de penser qu'on en revient à une mystique du sexe et que ce genre d'argument est dans la lignée de celui qui dit "le sexe de la femme doit rester une jungle mystérieuse" (le poil comme une toison qui cache l'intimité). Ce n'est pas forcément une imagerie que je rejette, mais on en revient malgré tout à un parti pris et non à quelque chose de rationnel.
Oh, et puis on ajoute un soupçon de suspicion de pédophilie pour provoquer son interlocuteur bien sûr
mais à moins que vous fassiez de l'anémie, je vous rassure, il n'y a aucun risque qu'on vous confonde avec des enfants si vous êtes adultes, même totalement épilées. Et par ailleurs, ça tend à corroborer le préjugé selon lequel les enfants n'ont pas de sexualité, et ne s'intéressent pas à ce qu'ils ont entre les jambes.
Du coup je reviens à ce que je disais hier, mais je crois bien qu'il n'y a aucune raison ni de s'épiler ni de pas le faire si on en a envie, tout ce qu'il reste, c'est des modes, des codes et des préférences personnelles. S'épiler, c'est une modification corporelle (temporaire), comme le maquillage ou une coupe de cheveux. Y aura toujours des gens pour dire "les cheveux longs, ça fait plus féminin", mais dans certaines cultures, les cheveux longs sont un signe de virilité aussi. A partir du moment où on décode tout ça, on se rend compte que c'est absurde de penser qu'il y a des arguments derrière ce genre de choix puisque ce sont avant tout des codes sociaux et qu'on est libre de se les approprier ou de s'en émanciper mais que ça n'a pas plus de sens dans un cas que dans l'autre.