Ben le problème c'est le nombre de viols reportés, pas le nombre de viols condamnés.
Déjà, il y a une trace physique d'agression dans certains viols, mais pas tous. Ensuite, ce n'est pas toujours parole contre parole : il peut y avoir des témoins (directs ou indirects), d'autres victimes (c'est le cas Cosby). Le juge regarde toujours les antécédents de la personne, évidemment si le type a déjà eu des cas d'agression sexuelle, de violence conjugale c'est plus du parole contre parole. Je crois qu'on confond plusieurs problèmes :
- la définition du viol
- la preuve de son existence
Si un juge considère qu'une relation sous contrainte, verbale par example, n'est pas viol il a tord. S'il considère que les faits ne sont pas prouvés, càd que l'acte décrit par la victime est bien un viol mais il n'est pas prouvé que cet acte soit arrivé, c'est une raison tout à fait valable de ne pas condamner quelqu'un.
Je trouve que pour la victime, entendre que oui c'est bien un viol mais les preuves sont insuffisantes et non, ce n'est pas un viol mais une relation sexuelle consentante c'est autre chose quand même.
Dans tous les cas une absence de condamnation n'est pas forcément un échec : si la personne récidive ça va être plus compliquée pour elle au prochain procès d'expliquer pourquoi deux personnes l'accuseraient à tord de viol.
En fait, je suis vraiment très, très choquée que certain-e-s ici voudraient condamner quelqu'un sans preuves suffisantes. On ne condamne pas quelqu'un à quinze ans de prison juste sur du "je vois pas pourquoi la victime mentirait". Dans du parole contre parole, et pas seulement dans les affaires de viol, ben oui ça profite souvent à l'accusé. Mais mince on condamne pas des gens sur jacquadi a dit.
Edit : Aussi, pour l'infographique du dessus, il est trompeur. Deux personnes faussement accusées sur une centaine de personnes reportées, c'est assez important en fait. Donc dans les cas où il y a une seule victime, pas d'antécédents, pas de preuves physiques, des circonstances extérieures qui font douter de la crédibilité de la victime, ben... les chances de condamner un innocent sont bien plus supérieures à deux pour cent. Après à vous de voir quel pourcentage d'innocents on veut dans nos prisons déjà surpeuplées.
Edit 2: D'ailleurs, je parlais de juge tout le long du machin mais en fait le viol c'est jugé au assises, donc il y a des jurés. L'agression sexuelle elle c'est jugé au TGI.