J'ai distribué des big ups à des genTes qui avaient tout très bien dit, je ne vais donc pas m'étendre dessus. Mais plusieurs choses ressortent à mon avis.
Déjà, quand j'ai lu l'article hier sans avoir vu la vidéo, je n'étais pas sûre de ce que l'article voulait dire en fait. Le titre indiquait très explicitement que la vidéo était faite de façon à critiquer la culture du viol. Sauf que le texte de l'article même me semblait plus ambigu, je lisais des conclusions de raisonnement qui signifiaient la dénonciation, mais les prémisses - tirés de la vidéo - étaient plus flous, je ne comprenais pas si la dénonciation était voulu par la vidéo ou si l'article prenait prétexte de la vidéo pour dénoncer la culture du viol. Est-ce que ça relève de l'ambiguïté que je trouve, moi-aussi, à la vidéo ? Ou alors c'est juste moi qui suis une quiche + qui était fatiguée hier ? (Sûrement la deuxième proposition , mais voilà, je trouvais intéressant d'exprimer que je ne savais pas bien ce que j'étais censée comprendre avant de voir la vidéo)
Ensuite, la vidéo... Comme quelqu'un le disait plus haut (mais je ne sais plus qui, désolée...), j'ai eu l'impression que les réalisateurs s'attaquaient à trop de choses en même temps. La complexité c'est bien, susciter le débat aussi, mais quand tout est embrouillé comme ça ben c'est difficile de partir sur des bases saines... Et oui, on peut blâmer le messager. Quand un message ne passe pas, l'émissaire a la majeure partie de la responsabilité. Pour faire un parallèle pourri, c'est comme le fameux "second degré" : si personne n'a compris que c'était du second degré, c'est que la blague est problématique. Et ça me semble étrange sur Madz tout ça en fait, dans la mesure où c'est ici que j'ai appris à affiner ma réflexion sur l'humour / la pédagogie. Ici, il me semble qu'on est dans le même cas, la connivence ne joue pas dans "le bon sens". Sur des sujets aussi délicats que celui-ci, soit on a un message, soit on n'en a pas. Et ce qui semble ressortir des propos des réalisateurs, c'est qu'il n'en ont pas, ce serait donc plus juste d'admettre, de la part de Madz (eux le reconnaissent assez clairement) que non, cette vidéo ne porte pas sur la culture du viol, ne la dénonce pas.
Et je ne répéterai pas ce qu'a écrit @Imago, mais oui, je suis d'accord, les réactions des créateurs de la vidéo ne font que confirmer tout ça : ce n'est pas leur sujet. Leur sujet, c'est la folie d'un perso, qu'ils ont investi de certains traits de caractère "extrême". Le choix du viol n'est donc pas intervenu en amont ("on va prendre un perso fou pour montrer une vision déviante du viol") mais en aval ("on va prendre un viol pour illustrer la folie d'un perso"). Ce biais change tout. Ca ne rend pas la vidéo inintéressante du point de vue de la réalisation, du "trip artistique" (avec plein de guillemets, je ne dénigre pas ici la notion de trip artistique / créateur). Par contre, il ne faut pas tirer cette vidéo vers là où elle n'a pas pour vocation d'aller...
Déjà, quand j'ai lu l'article hier sans avoir vu la vidéo, je n'étais pas sûre de ce que l'article voulait dire en fait. Le titre indiquait très explicitement que la vidéo était faite de façon à critiquer la culture du viol. Sauf que le texte de l'article même me semblait plus ambigu, je lisais des conclusions de raisonnement qui signifiaient la dénonciation, mais les prémisses - tirés de la vidéo - étaient plus flous, je ne comprenais pas si la dénonciation était voulu par la vidéo ou si l'article prenait prétexte de la vidéo pour dénoncer la culture du viol. Est-ce que ça relève de l'ambiguïté que je trouve, moi-aussi, à la vidéo ? Ou alors c'est juste moi qui suis une quiche + qui était fatiguée hier ? (Sûrement la deuxième proposition , mais voilà, je trouvais intéressant d'exprimer que je ne savais pas bien ce que j'étais censée comprendre avant de voir la vidéo)
Ensuite, la vidéo... Comme quelqu'un le disait plus haut (mais je ne sais plus qui, désolée...), j'ai eu l'impression que les réalisateurs s'attaquaient à trop de choses en même temps. La complexité c'est bien, susciter le débat aussi, mais quand tout est embrouillé comme ça ben c'est difficile de partir sur des bases saines... Et oui, on peut blâmer le messager. Quand un message ne passe pas, l'émissaire a la majeure partie de la responsabilité. Pour faire un parallèle pourri, c'est comme le fameux "second degré" : si personne n'a compris que c'était du second degré, c'est que la blague est problématique. Et ça me semble étrange sur Madz tout ça en fait, dans la mesure où c'est ici que j'ai appris à affiner ma réflexion sur l'humour / la pédagogie. Ici, il me semble qu'on est dans le même cas, la connivence ne joue pas dans "le bon sens". Sur des sujets aussi délicats que celui-ci, soit on a un message, soit on n'en a pas. Et ce qui semble ressortir des propos des réalisateurs, c'est qu'il n'en ont pas, ce serait donc plus juste d'admettre, de la part de Madz (eux le reconnaissent assez clairement) que non, cette vidéo ne porte pas sur la culture du viol, ne la dénonce pas.
Et je ne répéterai pas ce qu'a écrit @Imago, mais oui, je suis d'accord, les réactions des créateurs de la vidéo ne font que confirmer tout ça : ce n'est pas leur sujet. Leur sujet, c'est la folie d'un perso, qu'ils ont investi de certains traits de caractère "extrême". Le choix du viol n'est donc pas intervenu en amont ("on va prendre un perso fou pour montrer une vision déviante du viol") mais en aval ("on va prendre un viol pour illustrer la folie d'un perso"). Ce biais change tout. Ca ne rend pas la vidéo inintéressante du point de vue de la réalisation, du "trip artistique" (avec plein de guillemets, je ne dénigre pas ici la notion de trip artistique / créateur). Par contre, il ne faut pas tirer cette vidéo vers là où elle n'a pas pour vocation d'aller...