Les extraits que vous aimeriez nous faire partager !

29 Août 2008
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Pont de l'Isère
Solennels parmi les couples sans amour, ils dansaient, d'eux seuls préoccupés, goûtaient l'un à l'autre, soigneux, profonds, perdus. Béate d'être tenue et guidée, elle ignorait le monde, écoutait le bonheur dans ses veines, parfois s'admirant dans les hautes glaces des murs, élégante, émouvante exceptionnelle femme aimée parfois reculant la tête pour mieux le voir qui lui murmurait des merveilles point toujours comprises, car elle le regardait trop, mais toujours de toute son âme approuvées, qui lui murmurait qu'ils étaient amoureux, et elle avait alors un impalpable rire tremblé, voilà, oui, c'était cela, amoureux, et il lui murmurait qu'il se mourait de baiser et bénir les longs cils recourbés, mais non pas ici, plus tard, lorsqu'ils seraient seuls, et alors elle murmurait qu'ils avaient toute la vie, et soudain elle avait peur de lui avoir déplu, trop sûre d'elle, mais non, ô bonheur, il lui souriait et contre lui la gardait et murmurait que tous les soirs, oui, tous les soirs ils se verraient.

Extrait de Belle du seigneur, d'Albert Cohen. <3
 
20 Août 2009
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roquebrune
luckyoute.tumblr.com
"Tu sais,moi je suis fort ... mais toi ... toi t'as bouffé des aimants,et je suis attiré comme un con.
J'y peux rien.c'est magnétique.Comme l'aiguille d'une boussole qui point vers le nord.Moi,c'est toi que je pointe.Je suis le papillon,toi t'es l'ampoule,et c'est monstrueux le plaisir que je prends à me faire cramer.Lou,tu sens les souvenirs d'enfance,la plage et le paprika.Et moi,ça me rend dingue ... T'as les jambes les plus douces que j'aie touchées,comme celles d'une Barbie ... Et tes yeux,c'est des autoroutes.J'en ai marre de te voir traîner tes godasses comme une petite fille,j'en ai marre de te voir faire la pute ...Ramasse tes clopes,ramasse ta belle gueule.Suis moi,on a encore le temps d'improviser.Viens Lou,on va continuer d'inquiéter les trottoirs.Je sais que tu dis je t'aime comme tu dis pardon,je sais tout ça.
Cette fille est comme le meilleur moment d'une chanson pop."

Sacha Sperling - Les coeurs en skaï mauve
 

89.

26 Septembre 2011
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Paris
Comme elle y tenait, à ce que les gens aient l'air content en la voyant, se dit Clarissa qui fit demi-tour et revint vers Bond Street, contrariée à l'idée qu'il lui fallait des raisons secondes pour faire les choses. Elle aurait de beaucoup préféré être de ces gens qui, comme Richard, faisaient les choses pour elles-mêmes; alors qu'elle, se disait-elle en attendant de traverser, la moitié du temps, elle ne faisait pas les choses tout simplement, pour elles-mêmes; mais afin que les gens pensent ceci ou cela; et c'était complètement idiot [...] car personne ne s'y laissait prendre une seconde. Ah, si elle avait pu refaire sa vie !
Mrs Dalloway, Virginia Woolf
 
15 Septembre 2010
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"I usually walk home from school because it makes me feel like I've earned it. What I mean is that I want to be able to tell my kids that I walked to school like my grandparents did in "the old days". It's odd that I'm planning this considering I've never had a date, but I guess that makes sense. It usually takes me an extra hour or so to walk as opposed to taking the bus, but it's worth it when the weather is nice and cool like it was today."

"I feel great! I really mean it. I have to remember this for the next time I'm having a terrible week. Have you ever done that? You feel really bad, and then it goes away, and you don't know why? I try to remind myself when I feel great like this that there will be another terrible week, coming someday, so I should store up as many great details as I can, so during the next terrible week, I can remember those details and believe that I'll feel great again. It does't work a lot, but I think it's very important to try."

The perks of being a wallflower, Chbosky.
 
9 Octobre 2005
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BREST
angeyumi.skyblog.com
Ce n'est pas un extrait, mais un poème entier de Pablo Neruda que j'aimerai vous faire partager. Je suis tombée dessus par hasard et il reflète exactement mon état d'esprit du moment :

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n?écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.

Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu

Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés

Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés.

Vis maintenant !

Risque-toi aujourd'hui !

Agis tout de suite!

Ne te laisse pas mourir lentement !

Ne te prive pas d'être heureux !
 
15 Septembre 2010
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Je suis en train de lire Du temps qu'on existait de Marien Defalvard et j'aime bien pour l'instant. Peut être un peu redondant et trainant en longueurs à quelques endroits, mais j'aime bien et je voulais partager ce passage sur l'amour, sur le premier sentiment d'attirance que le narrateur a vécut.

"Jusqu'à quatorze ans, je n'avais éprouvé aucun sentiment de ce genre, et m'en portais très bien : j'avais cajolé la tendresse, le copinage, l'amitié, pas l'amour. Et puis ce nom trop enveloppant, ce tissu pour chat sur canapé. Je me souviendrais toujours de la première fois que j'ai dit "je t'aime" (je ne m'en souviens pas, encore heureux), les mots n'étaient pas de moi, on m'avait forcé à les dire, j'avais la bouche pleine de guillemets."

J'ai eu un peu de mal à accrocher au style mais une fois apprivoisé ça va.
 
27 Août 2009
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"Je lui dis que mon coeur est comme un grand sac vide, le sac il est costaud, il pourrait contenir un souk pas possible, et pourtant, y'a rien dedans."

Anna Gavalda, Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part.

"Il suffit de respirer, de te regarder, c'est invraisemblable, époustouflant comme la joie de vivre nous étouffe, je n'ai jamais vécu ça, est-ce que tu ressens ce que je ressens ? Tu ne pourras jamais m'aimer autant que je t'aime. [...] C'est si merveilleux de devenir complètement débile, à courir vers la mer, tu étais faite pour moi, comment exprimer quelque chose d'aussi beau avec des mots, c'est comme si, comme si on avait quitté la nuit noire pour entrer dans une lumière éblouissante, comme une montée d'ecstasy qui ne s'arrêterait jamais, comme un mal de ventre qui disparaît, comme la première bouffée d'air que tu inspires après t'être retenu de respirer sous l'eau, comme une réponse unique à toutes les questions, les journées passent comme des minutes, on oublie tout, on naît à chaque seconde."

Frédéric Beigbeder, L'amour dure trois ans.
 
29 Juillet 2006
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...
paroxetine20mg.tumblr.com
"(...) L'homme est malade parce qu'il est mal construit. Il faut se décider à le mettre à nu pour lui gratter cet animalcule qui le démange mortellement, dieu, et avec dieu ses organes. Car liez-moi si vous voulez, mais il n'y a rien de plus inutile qu'un organe. Lorsque vous lui aurez fait un corps sans organes, alors vous l'aurez délivré de tous ses automatismes et rendu à sa véritable liberté. Alors vous lui réapprendrez à danser à l'envers comme dans le délire des bals musette et cet envers sera son véritable endroit. "

Antonin Artaud, Pour en finir avec le jugement de dieu
 
A

Ancien membre

Guest
Ce passage se trouve à la fin du livre, Les milles et unes vies de Billy Milligan, de Daniel Keyes, auteur américain. C'est un passage un peu spécial, je pense que c'est nécessaire d'expliquer l'histoire vite fait: tiré d'une histoire vraie, le premier cas de jurisprudence aux USA pour des faits commis par un homme, Billy Milligan, qui souffrait de dédoublement de personnalité (36 personnalités différentes). A l'époque, dans les années 80, le dédoublement de personnalité n'était pas reconnu comme maladie mentale (et le bouquin traite aussi de ça).
Dans cette lettre, qu'il envoie à l'auteur (Daniel Keyes a vraiment travaillé avec tous les acteurs du dossier, médecins, psychiatres, surveillants pénitentiaires...et les rapports pour écrire ce livre), il clôt le récit après son procès, et c'est une des multiples personnalités de Billy qui parle, ici Kévin, un jeune asocial surdoué.

"28 mars 1980,

Il s'est passé quelque chose de très moche, mais je ne sais pas quoi. Je savais bien en tout cas que la dissociation complète n'allait pas tarder à se produire à un moment ou à un autre et que Billy s'endormirait pour de bon. Arthur dit que Billy n'a guère eu le temps de goûter à la vie consciente mais que, malheureusement, il n'en a connu qu'un aspect déplaisant. Ici il s'affaiblissait de jour en jour. Il était incapable de comprendre la haine et la jalousie que lui manifestaient les responsables de cette institution. Ils montaient même les autres malades contre lui pour obliger Ragen à se battre, mais Billy était capable de retenir Ragen...aujourd'hui il ne le peut plus. Les médecins disent du mal de nous, et ce qui fait le plus mal, c'est qu'ils ont raison. Nous sommes, je suis, un monstre, un inadapté, une erreur biologique. Nous haissons cet endroit mais nous y sommes à notre place. On ne nous a jamais acceptés ailleurs, pas vrai ?
Ragen a mis le holà pour de bon. Il le fait. Bien obligé. Il dit que, quand on ne parle pas, on ne risque pas de faire le moindre mal à quiconque à l'extérieur comme à l'intérieur. Ragen nous a également rendus sourds. Notre attention sera tout entière tournée vers l'intérieur et assurera un blocage total.
En nous fermant complètement au monde réel, nous pouvons vivre en paix à l'intérieur du nôtre.

Nous savons bien qu'un monde sans douleur est un monde sans sensations...mais un monde sans sensations est un monde sans douleur.


Kevin"

:tears:
 
28 Février 2011
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Tristana;2825555 a dit :
"(...) L'homme est malade parce qu'il est mal construit. Il faut se décider à le mettre à nu pour lui gratter cet animalcule qui le démange mortellement, dieu, et avec dieu ses organes. Car liez-moi si vous voulez, mais il n'y a rien de plus inutile qu'un organe. Lorsque vous lui aurez fait un corps sans organes, alors vous l'aurez délivré de tous ses automatismes et rendu à sa véritable liberté. Alors vous lui réapprendrez à danser à l'envers comme dans le délire des bals musette et cet envers sera son véritable endroit. "

Antonin Artaud, Pour en finir avec le jugement de dieu

C'est marrant, j'avais lu quelques textes d'Antonin Artaud en 1ère, et ça m'avait paru normal. Et maintenant que je sais qu'il était Schizophrène, ben j'ai l'impression que ça se remarque dans ses textes.

Sinon je viens vous mettre ça :
"La norme est un abus de pouvoir. Mais le délire peut devenir un abus de liberté."
Boris Cyrulnik, Mémoire de singe et paroles d'homme.
 
A

Ancien membre

Guest
" La chaleur, oui, mais la lumière, non.

[...]

Ai-je jamais été innocent ? Si je l'ai jamais été, c'est parti très vite. Très vite, je crois avoir compris les jeux des grands, leurs enjeux, leurs discussions murmurées, leurs sous entendus, leurs lâchetés, leurs espérances. Très vite, je n'ai plus été dupe. J'ai perdu ça: la naiveté, la fraîcheur, l'inconscience. Je sais que ça n'est pas pour tout le monde pareil mais je n'en tire aucune gloire. Je n'ai rien cherché, rien forcé. Cela s'est produit, voilà tout. Et, dans le même mouvement, je n'ai pas cherché à tirer profit de cette situation, de ma précocité. Je n'en ai pas fait une arme que j'aurais utilisée. Non. Je n'ai pas ajoutée la perversité à cette précocité. Je ne suis pas pervers. La perversité exige des efforts que je ne suis pas disposé à accomplir. Il y a dans la perversité quelque chose d'actif, de volontaire qui n'est pas dans mon caractère. Je ne cherche pas à peser sur les évènements. Je les laisse survenir. Simplement, j'en mesure exactement la portée, les conséquences possibles. Je possède l'intelligence du monde et des hommes.

On ne vas pas m'aimer de tenir de tels propos. Qu'y puis-je ? j'en suis sincèrement désolé. Qu'on me croie lorsque j'affirme cela.

[...]

Cette chambre est un navire. Un navire à bord duquel nous naviguons, sur des mers calmes ou déchaînées, à la recherche de rivages paisibles ou accidentés. Il y a des soleils impressionnants et puis des coups de sirocco. Il y a des étendues d'eau à perte de vue et puis, brusquement, la côte. Il y a ce roulis incessant, qui nous berce ou nous secoue, qui nous accompagne toujours. Nous sommes des marins égarés, à bord d'un bateau ivre.

[...]

Tu dis: je suis l'homme sans ascendance, ni fraternité, ni descendance. Je suis cette chose posée au milieu du monde mais non reliée au monde. Je suis celui qui ne sait pas d'où il vient, qui n'a personne avec qui partager son histoire et qui ne laissera pas de traces. Ainsi quand je serai mort, c'est d'avantage que le nom que je porte qui disparaîtra, c'est mon existence même qui sera niée, jetée aux oubliettes. Personne pour se souvenir de moi. Tu dis: toi, Vincent, voudrais-tu être celui qui se souviendra de moi ?

[...]

Marcel,
il est mort,
il est mort, et moi je ne suis déjà plus vivant.
Vincent.

[...]

Je suis seul désormais, tout à fait seul. Qu'on s'arrête un instant et qu'on tâche de mesurer l'étendue de cette solitude. Je n'ai pour compagnie que le poids d'un secret, la tristesse d'un deuil, la certitude que ce qui m'attend sera moins bien que ce que j'ai connu. Il y a son absence qui est une béance, une amputation, la manifestation d'une incomplétude, impossible à résoudre. Cette perte est la plus grande perte. Si je devais opposer la notion de gain à celle de perte, je gagnerai nécessairment moins que ce que j'ai perdu. Alors, pourquoi jouer ? Et cependant, l'indifférence est une posture impossible. De même, le désir pour un autre est un évènement inconcevable. Je suis perdu pour les hommes."

Philippe Besson, En l'absence des hommes.
 
8 Janvier 2012
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Toulouse
"Ce besoin d'amour et de fraternité qui étreint même le plus vil des hommes n'est-il pas la preuve de notre inextinguible quete d'un Autre qui nous fasse oublier que nous ne sommes qu'un? Et l'amour charnel, encore, qui anime tant les hommes, n'est-il pas et un désir de pénétrer l'Autre pour s'unir à lui et un dessein d'enfanter, par cet acte, un autre soi? Et quand bien même on ne la trouve jamais vraiment, on continue, pourtant, de chercher jusqu'au dernier instant cette personne qui n'existe pas, comme la promesse d'un antidote qui saurait panser toutes les plaies de l'existance."
L'Apothicaire, Henri Loevenbruck

"A ces mots, Lan-Ying ouvre sa paume et laisse Dao-Cheng y coller la sienne. Instant de muette communion et d?extase hors paroles. L?intimité née de deux mains en symbiose est bien celle mêmede deux visages qui se rapprochent, ou de deux c?urs qui s?impriment l?un dans l?autre. La corolle à cinq pétales, quand elle éclôt, est un gant retourné de l?intérieur vers l?extérieur, elle livre son fond secret, se laisse effleurer par la brise tiède qui sans cesse passe, ou butiner sans fin par d?avides papillons et abeilles qui accourent. Entre deux mains aux doigts noués, le moindre frémissement bruit de battements d?ailes ; la moindre pression provoque une onde qui s?élargit de cercle en cercle. La main, ce digne organe de la caresse, ce qu?elle caresse ici n?est pas seulement une autre main, mais la caresse même de l?autre. Caressant réciproquement la caresse, les deux partenaires basculentdans un état d?ivresse qui a peut-être été rêvé dans l?enfance, ou alors dans une avant-vie. Les veines entremêlées irriguant le désir se relient aux racines profondes de la vie ; les lignes entrecroisées qui prédisent le destin tendent vers le lointain, jusqu?à rejoindre l?infini des étoiles."
L'éternité n'est pas de Trop, François Cheng
 

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