Pour ce qui est de la morale dans l'affaire, je suis partagée. Je trouve ça vraiment horrible de "faire un enfant dans le dos", mais en même temps ça ne me paraît pas non plus honteux qu'un homme doive accepter les conséquences d'une grossesse. Ils savent qu'il existe un risque, et ils peuvent se protéger.
Cependant comme aucune contraception n'est sûre à 100%, ça peut également paraître injuste.. Et dans le cas ou les deux partenaires étaient dans une relation longue durée avec test IST, il n'y avait pas forcément de raison de se protéger si la femme disait avoir une autre contraception..
Donc je suis un peu partagée.
Non, non, et non. Si la femme demande une recherche de paternité, elle peut demander un test ADN. L'homme est libre de refuser, mais le juge peut "tirer toutes les conséquences de son refus" et donc le déclarer père. Mais un simple refus ne suffit absolument PAS à faire établir une paternité, encore heureux. Déjà pour que le juge autorise le test de paternité, la mère doit apporter des preuves de sa relation avec l'homme en question (attestations, mail, SMS...) durant la période légale de conception. Une madame qui se pointerait en disant juste "bonjour, X est le père de mon enfant, je veux un test génétique" n'aurait aucune chance de voir sa demande aboutir, et même dans ce cas, si le juge l'autorise et que l'homme refuse, ça ne suffira absolument pas à prouver la paternité.
Si dans la majorité des cas les juges "tirent les conséquences" en déclarant l'homme père, c'est qu'ils pensent qu'il y a lieu de le faire au vu des autres éléments fournis.
Faut pas oublier que c'est une loi pour protéger les femmes (ça serait trop simple s'il suffisait de refuser l'expertise pour échapper à ses responsabilités) et les enfants (c'est mieux d'avoir des ressources financières venant des 2 personnes qui ont amené à ta venue sur terre), à la base, donc même si ça paraît très large et permissif, c'est tiré d'un vrai problème culturel qui fait qu'il y a bien plus de mecs qui n'assument pas leurs ébats que de femmes vénales qui font des enfants pour l'argent.
En plus, si l'homme est reconnu père et condamné à verser une pension (les deux ne vont pas nécessairement de paire), encore faut-il 1) qu'il la paie et 2) pouvoir le forcer à payer. S'il ne la paie pas, non seulement la mère doit avoir les moyens de se payer un huissier (beh oui faut avancer les frais avant qu'ils soient éventuellement remboursés... par quelqu'un qui ne paye déjà pas sa première condamnation), mais en plus elle n'a droit au paiement forcé que s'il n'a pas payé du tout sa pension deux fois consécutives. Donc un mec qui paye la moitié ou deux centimes un mois sur deux ça suffit pour freiner la moindre démarche.
Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.
Sinon, je crois que les chiffres tombent quand on est sur du sexe oral, du coup c'est dans un cas "non faut faire super attention" (celui de la pénétration) et dans l'autre "mouais tout le monde fait sans alors c'est ok" (celui du frottage de partie intime sur la bouche) et je me demande donc à partir de quel seuil de flemme la protection devient optionnelle.
EDIT : DAMN @QueenCamille m'a devancé quand j'étais entrain d'écrire mon message
Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.
Et comment il peut vérifier que la fille prend bien une contraception ? il y a des personnes (hommes ou femmes) qui enlèvent la capote en douce pendant l'acte aussi. Si tu penses que tout est ok, et que la fille t'a dit de la merde et n'a pas de contraception, tu fais quoi ? tu dois t'occuper à vie d'un gosse qui a été conçu dans le mensonge, sans ton consentement ? LOL.Pour ce qui est de la morale dans l'affaire, je suis partagée. Je trouve ça vraiment horrible de "faire un enfant dans le dos", mais en même temps ça ne me paraît pas non plus honteux qu'un homme doive accepter les conséquences d'une grossesse. Ils savent qu'il existe un risque, et ils peuvent se protéger.
J'ai jamais dit qu'il ne fallait pas se protéger :oLOL la flemme ne protège pas des IST. Si tu veux être protégée, il faut donc te protéger.
Je n'ai jamais vu un juge refuser une recherche de paternité sous ce prétexte (je ne suis même pas sûre qu'il ait le droit de le faire). Le but c'est de protéger l'intérêt de l'enfant en rendant ses deux parents responsables au moins financièrement, ça serait beaucoup trop facile (et surtout ça rendrait la loi totalement inutile) s'il suffisait de produire trois SMS disant "je veux que tu avortes", vu le nombre de dossiers qu'on voit passer où ce genre de pièces sont produites.Et si la mère doit amener des éléments de preuve pour prouver que l'homme est le père, il peut lui aussi amener des éléments comme quoi il n'a jamais voulu de cet enfant et qu'il souhaitait qu'elle avorte ! Et encore heureux !
Je veux bien entendre que ça ne soit pas aussi facile, mais quand-même, la CEDH a aussi conclu qu'un refus de test pouvait amener à la conclusion d'aveu. Certes il faut aussi l'argent pour les huissiers/avocats etc mais le nombre de recherches en paternité est en augmentation constante même s'ils demeurent encore relativement peu nombreux. Toutefois, je peux parfaitement comprendre que ça soit une raison pour que certains hommes en aient peur car c'est une disposition qui existe. C'est donc aussi à eux de vraiment faire attention à ne pas se retrouver en position de non-décideur (y compris en cas d'accidents "techniques" et non de négligence irresponsable). Après, dans la société hypersexualisée dans laquelle on vit, c'est bien difficile de faire respecter certaines règles de sécurité de base.... et ça m'attriste...L'homme est libre de refuser, mais le juge peut "tirer toutes les conséquences de son refus" et donc le déclarer père. Mais un simple refus ne suffit absolument PAS à faire établir une paternité, encore heureux.
Canada, je pense.Par contre je crois qu'aux USA (ou au Canada),