T
telcontar
Guest
Je suis toujours perplexe à propos des pick-up "artists" (l'association de pick-up et de artiste me fait beaucoup, rire, ahem... je crois que c'était dit aussi chez l'Odieux Connard ). @shield a très bien résumé ma pensée, concernant les approches complètement impersonnelles et stéréotypées, la ligne de comportement inchangée, sans prendre en compte l'immense champ de réactions possible de l'interlocutrice, sans compter le rapport de domination implicite à la technique. C'est dommage d'ailleurs, parce que sur le papier, ça ressemble quand même à quelque chose pour apprendre à avoir confiance en soi et surmonter sa peur de l'autre.
Ça me fait penser (long racontage de laïfe imminent) que cet été aux Tuileries, un type m'a tenu la jambe pendant une bonne demi-heure (quelle idée de se poser aux Tuileries, me direz-vous, mais j'attendais une amie qui bossait au Louvre). Je ne sais pas si il testait une de ces techniques, mais il était particulièrement tenace. J'étais en train de lire, il vient me voir en me disant "Vous êtes comédienne? Vous travaillez dans la mode?" (le truc pas du tout revu, quoi). Il m'arrive de faire croire que je ne parle pas la langue, mais j'avais les Mémoires d'Hadrien en main, donc c'était raté. J'ai dit que non, non, j'étais dans l'égyptologie, avec l'espoir qu'il me prenne pour une snob (certes, je suis un peu snob de toutes façons ), voire une affabulatrice. Il a tenu bon, me disant "Ah, tiens, vous lisez les Mémoires d'Hadrien... il était italien comme moi!" (Oui, mais en fait pas vraiment...), puis m'a demandé s'il pouvait s'asseoir à côté de moi. Un peu déstabilisée, car alors très concentrée dans ma lecture, et considérant que l'espace public... est public, je lui ai dit de faire ce qu'il voulait (ce fut là mon erreur), et de toutes façons, il n'y avait pas de chaise libre à proximité. Il est allé en chercher une assez loin, et a continué son numéro. Il m'a demandé si j'avais un copain, j'en ai inventé un dans l'espoir qu'il me lâche, mais encore raté. Je n'écoutais qu'à moitié, voire pas du tout, mais je me souviens que le mec m'a à plusieurs reprises demandé de l'embrasser. Nan mais ça va, on n'a pas gardé les poules ensemble que je sache, bordel! Je lui ai fait part de mon refus de manière plus polie, mais très ferme, il a enchaîné sur "Ah, ouais, mais d'habitude, les filles sont d'accord (mec, je ne suis pas n'importe qui... snob, vous dis-je!). Même qu'une fois, j'avais croisé une fille à l'aéroport, elle était avec son copain, mais elle est restée en arrière et m'a embrassé." (ou un truc du genre) Je suis contente pour toi, mais... je m'en contrefiche! Il a enfin vu que j'avais toujours mon livre ouvert sur les genoux ("Oh, d'habitude, elles ferment leurs livres."), et m'a enfin laissée, non sans m'avoir demandé mes coordonnées. (Pour qu'il me lâche plus facilement, je lui ai donné mon mail périmé du collège, et mal orthographié.)
Et concernant les compliments négatifs, je trouve cela d'une impolitesse incroyable.
Ça me fait penser (long racontage de laïfe imminent) que cet été aux Tuileries, un type m'a tenu la jambe pendant une bonne demi-heure (quelle idée de se poser aux Tuileries, me direz-vous, mais j'attendais une amie qui bossait au Louvre). Je ne sais pas si il testait une de ces techniques, mais il était particulièrement tenace. J'étais en train de lire, il vient me voir en me disant "Vous êtes comédienne? Vous travaillez dans la mode?" (le truc pas du tout revu, quoi). Il m'arrive de faire croire que je ne parle pas la langue, mais j'avais les Mémoires d'Hadrien en main, donc c'était raté. J'ai dit que non, non, j'étais dans l'égyptologie, avec l'espoir qu'il me prenne pour une snob (certes, je suis un peu snob de toutes façons ), voire une affabulatrice. Il a tenu bon, me disant "Ah, tiens, vous lisez les Mémoires d'Hadrien... il était italien comme moi!" (Oui, mais en fait pas vraiment...), puis m'a demandé s'il pouvait s'asseoir à côté de moi. Un peu déstabilisée, car alors très concentrée dans ma lecture, et considérant que l'espace public... est public, je lui ai dit de faire ce qu'il voulait (ce fut là mon erreur), et de toutes façons, il n'y avait pas de chaise libre à proximité. Il est allé en chercher une assez loin, et a continué son numéro. Il m'a demandé si j'avais un copain, j'en ai inventé un dans l'espoir qu'il me lâche, mais encore raté. Je n'écoutais qu'à moitié, voire pas du tout, mais je me souviens que le mec m'a à plusieurs reprises demandé de l'embrasser. Nan mais ça va, on n'a pas gardé les poules ensemble que je sache, bordel! Je lui ai fait part de mon refus de manière plus polie, mais très ferme, il a enchaîné sur "Ah, ouais, mais d'habitude, les filles sont d'accord (mec, je ne suis pas n'importe qui... snob, vous dis-je!). Même qu'une fois, j'avais croisé une fille à l'aéroport, elle était avec son copain, mais elle est restée en arrière et m'a embrassé." (ou un truc du genre) Je suis contente pour toi, mais... je m'en contrefiche! Il a enfin vu que j'avais toujours mon livre ouvert sur les genoux ("Oh, d'habitude, elles ferment leurs livres."), et m'a enfin laissée, non sans m'avoir demandé mes coordonnées. (Pour qu'il me lâche plus facilement, je lui ai donné mon mail périmé du collège, et mal orthographié.)
Et concernant les compliments négatifs, je trouve cela d'une impolitesse incroyable.