Les pires conseils qu'on m'a donnés : les études

[versus]

Je n'ai jamais reçu de conseil ou alors je les ai oubliés. J'ai jamais écouté personne en particulier, j'ai fait mon choix parmi ce que je connaissais et ce dont on nous parlait en général. J'avais le choix : fac de lettres, fac d'anglais, fac d'histoire, fac LEA... Youhou, le monde s'ouvrait à moi ! Sans rire, on aurait dit que rien d'autre n'existait à part la fac. Du coup j'y suis allée; même phénomène : incapable de gérer mon temps, mon travail, aucun rapport avec les profs ni les élèves, aggravation d'une phobie sociale déjà bien entamée. J'ai jamais mis en cause la fac. C'est pas comme s'il existait quoi que ce soit d'autre, après tout, hein...

 

[Marcelline P.]

C'est assez amusant -et affligeant- de voir combien la fac ne correspond pas (ou plus) aux attentes des étudiants : qu'ils y entrent en L1 ou en L3 (après deux années de classes préparatoires par exemple), je remarque qu'aucun d'entre eux n'est vraiment satisfait...
Ce que je trouve assez horrible aujourd'hui avec les études, c'est qu'à moins de vouloir faire une prépa ou d'avoir de l'argent pour payer telle ou telle école post-BAC, pas mal de monde se retrouve à la fac sans réelle motivation...Or, le meilleur moyen de faire de brillantes études c'est de faire ce qu'on aime, dans un environnement où on se sent un minimum encadré, non ?
(3615 CAPTAIN OBVIOUS)

Enfin bon...mon parcours est plutôt réussi jusqu'ici (bien que littéraire, ET TOC), mais je compatis à fond pour celles qui n'en voient pas le bout. Courage !! 

 

[Angelin]

 Quelqu'un connait-il une personne qui ait déjà été bien conseillée par un conseiller d'orientation, justement?
Parce que moi, non.

Moi c'était pas vraiment un conseil c'était un avertissement: "Non mais Angelin si vous faites archéologie vous n'aurez JAMAIS de travail!

Vous devriez faire autre chose..."

Et maintenant, avec mon master d'archéo mention TB et mes presque 2 ans de chômage (déjà :/) quasi non-stop à enchaîner les refus et à voir se profiler une longue carrière de caissière ou d'équipière de restauration rapide, je me dis que ben oui, en fait, elle avait pas tort la dame ...

 

[Canapé]

C'est assez amusant -et affligeant- de voir combien la fac ne correspond pas (ou plus) aux attentes des étudiants : qu'ils y entrent en L1 ou en L3 (après deux années de classes préparatoires par exemple), je remarque qu'aucun d'entre eux n'est vraiment satisfait...
Ce que je trouve assez horrible aujourd'hui avec les études, c'est qu'à moins de vouloir faire une prépa ou d'avoir de l'argent pour payer telle ou telle école post-BAC, pas mal de monde se retrouve à la fac sans réelle motivation...Or, le meilleur moyen de faire de brillantes études c'est de faire ce qu'on aime, dans un environnement où on se sent un minimum encadré, non ?
(3615 CAPTAIN OBVIOUS)

Enfin bon...mon parcours est plutôt réussi jusqu'ici (bien que littéraire, ET TOC), mais je compatis à fond pour celles qui n'en voient pas le bout. Courage !! 

Je ne crois pas qu'on puisse dire que la fac ne correspond plus aux attentes des étudiants. Elle convient extrêmement bien aux envies de certains ! Ce qui est dommage, c'est que ce soit l'orientation "par défaut", oui. L'orientation en fac devrait être aussi réfléchie que l'orientation en prépa. Elles répondent toutes les deux à des envies différentes. On entend souvent "je ne réussirais pas la prépa à cause de la pression/la compétition/...", mais plus rarement "je ne réussirais pas à la fac à cause du manque d'encadrement".

Sinon, ça dépend du domaine, mais il existe aussi des DUT, BTS, écoles post-bac publiques... C'est pas "fac ou prépa" !

 

[Mona Lise.]

J'ai toujours détesté quand on me demandait quand j'étais en 1e médecine (j'avais raté avec 11,6 je recommençais sans grand enthousiasme) pourquoi je faisais pas stylisme ou un truc artistique, parce que bon j'adore dessiner et m'habiller DONC D'OFFICE JE DOIS ETUDIER CA.
Beuh non. J'ai beau pas aimer mes études, j'adore le débouché (c'est quand même le plus important, mes études c'est pas ma vie professionnelle...) et j'ai beau adorer créer, je veux que ça reste une passion parce que j'ai assez de recul pour voir que je n'apporterais strictement rien de neuf à la scène artistique.

Maintenant, quand tu dis "je suis en 3e médecine" ça calme enfin les conseillers d'orientation improvisé... Sauf mon mec qui comprend pas que je déteste mes cours (j'ai signé pour être médecin, pas pour étudier des enzymes du cycle pentoses phosphates moi )... Plus que six mois et ce bac est terminé et j'entre enfin dans la pathologie, malgré tout ce qu'on a pu me dire quand j'ai entamé ces études 

 

[Kasiadanslesetoiles]

A la fin de la terminale, je ne savais pas quoi faire de ma vie, je suis allée voir une conseillère d'orientation (dont je me souviens encore du nom tellement j'ai envie de piquer une poupée vaudou à son effigie) qui m'a demandé ce que j'aimais faire dans la vie "trainer sur internet, sortir faire la fête, manger et m'acheter des vêtements", et qu'elle était ma matière forte, par un étrange hasard c'était les maths à ce moment là (je venais de récolter un 8 en dissert de socio, j'allais pas m'aventurer là), elle m'a dit d'aller à la journée portes ouvertes d'une licence maths et informatique et de demander aux profs si je pouvais réussir avec mon bac ES spé anglais. Bien entendu les profs ont dit oui. J'ai été assidue, j'ai bossé, j'ai pris des cours particuliers quand vu que je galérais, et après mon 1,5 en partiel de maths alors que j'avais tout donné, j'ai tout arrêté.

Je retiens aussi mes anciens profs de lycée qui quand ils ont su la nouvelle licence dans laquelle je m'engageais ont dit "elle n'y arrivera jamais", bon j'ai pas eu de mention, mais je suis en M1 les mecs.

Et enfin, cette grosse blague de la fac, "le jury est là pour gonfler un peu des notes si tu es à la limite de la moyenne et que tu as été présente en cours et que tu participe en TD". Blague. Mes profs de fac savent tous qui je suis, et pourtant il semblerait que personne ne m'ait soutenue quand j'ai dû aller aux rattrapages pour 9,75 de moyenne.

En fait, la limite, c'est censé être au dessus de 9.95. Pour eux, 9.75, c'est pas une limite. Ne pas le donner,
c'est parce qu'ils vont estimer que tu peux largement te rattraper avec les matières qui te reste. Et pour te dire, en deuxième année de Droit, j'ai eu 9.989 et...GO RATTRAPAGE ! (Et pourtant, le Comité m'avait originairement dit qu'il me donnait l'année). Et au final, j'ai été gagnante - au merci Dieu du Droit des Obligations), j'ai fini avec 12 de moyenne avec UNE putain de matière à rattraper (c'était d'ailleurs ça la problématique, une matière, faut pas se planter...).

Sinon :
« Achète-toi un Eastpak. C’est pratique«

La seule chose que j'ai retenu c'est "ça s'ouvrait tout le temps". En fait, c'est comme tous les sacs à dos. J'avoue que j'adorai mettre les fermetures au milieu, ça faisait beau sauf que…c'est pour ça que ça s'ouvrait

Donc, même si c'est "moche", soluce : mettre les fermetures sur le côté !

Quand à :
« Si tu commences un truc, finis-le.«

S'arrêter à la licence, c'est déjà bien ! Faire un master, s'il mène à rien, ça sert à rien. Mais quand on réfléchit qu'en moyenne selon le nouvel obs, on gagne 500 euros de plus sur son salaire en ayant un master, ça peut être rentable

(étude, étude !)

Sinon, on m'a conseillé le redoublement en première. Sauf que bon, première L, matière fonda, la philo ; redoubler doit pas être utile. Au final, BAC en poche (16 en philo d'ailleurs) et maintenant MASTER. Je suis à la FAC, je n'aime pas spécialement ce que je fais, le temps s'écoule, on verra bien après au moins j'aurai un diplôme et potentiellement, un emploi. Je suis plus attirée vers l'artistique, mais peu de débouché, et pas d'argent si je me retrouvais en galère. Je me voyais pas faire un BTS, je voyais ça un peu trop scolaire (encore du français, POUAH).
On laisse couler, au pire, on bifurquera plus tard (maintenant qu'on est plonger dedans sans rencontrer de difficultés, autant continuer non, HEIN, HEIN, HEIN).
Tfaçon, les études, ça sert pas spécialement à grand chose à part faire beau dans la société. Mieux vaut un BAC PRO et avoir du boulot, qu'un MASTER/DOCTORAT trop spécialisé qui donne aucun boulot.

 

[Akela]

Je trouve ça étrange que vous soyez autant à mal vivre ou à avoir mal vécu le fait d'être à la fac. Moi, je ne me suis jamais sentie aussi bien dans ma scolarité qu'à la fac. Je trouve que son avantage est justement son côté non figé qui permet de pousser très loin sa réflexion, d'être autonome et d'avoir la responsabilité de son apprentissage entre ses mains. Personnellement, j'aime le fait de pouvoir décider d'approfondir les cours avec les ouvrages qui m'intéressent, de gérer les choses comme je l'entends et le fait d'avoir des enseignants chercheurs en face de moi. Je trouve ça génial de voir ce qu'ils font, de pouvoir en discuter avec eux, quitte à ne pas être d'accord. Je trouve qu'il y a un vrai échange qui ne va pas que dans un sens, on débat et on découvre plein de perspectives nouvelles. C'est ce côté que je trouve plutôt ouvert que j'aime. Après, c'est sûr que ça dépend des études qu'on fait mais j'aime la fac parce qu'à mon sens, ce qu'elle apprend, c'est surtout à penser (je ne dis pas que c'est la seule). Beaucoup lui reproche de ne pas encadrer, pour moi, c'est justement son point fort.

Tout pareil
Et justement, au sujet de mauvais conseils au sujet des études, tout le monde m'a déconseillé la fac. Absolument tout le monde. Sous prétexte que "je tiendrais jamais, il faut trop d'auto-discipline". Il est vrai que j'allais très peu en cours au lycée... Sauf qu'à partir du moment où on a arrêté de me faire chier parce que j'ai loupé un cours ou parce que j'ai pas fait mes devoir,  ça marchait parfaitement! J'ai même eu une mention, première de ma vie 
J'étais super fière n'empêche

J'ai raté mon bac une fois et j'ai décidé de quitter officiellement le lycée - que je ne fréquentais pas beaucoup donc. C'a été la guerre avec tous les adultes de ma connaissance, y compris ceux qui ne me connaissaient ni d'Eve ni d'Adam - rencontrés pendant des boulots d'été. A les entendre j'étais promise au désastre, je ratais MA VIE ENTIÈRE. Bon en fait j'ai eu mon bac, merci bien. Ca s'est bien passé pour la même raison que la fac me correspondait en fait.

 

[Tatsue]

S'arrêter à la licence, c'est déjà bien ! Faire un master, s'il mène à rien, ça sert à rien. Mais quand on réfléchit qu'en moyenne selon le nouvel obs, on gagne 500 euros de plus sur son salaire en ayant un master, ça peut être rentable

(étude, étude !)

C'est justement parce qu'on doit te payer plus que tu trouve point de travail "surdiplomay" qu'ils disent...

 

[lililapi]

En terminal S : va faire une école d'ingé tu vas voire tu seras épanouies et tu pourras faire plein de choses comme des moteurs d'avions ou des trucs chimiques.
J'ai trouvé ça trop vague pour être honnête, je suis allée en Première année de médecine. (car voilà dans mon lycée en S c'était soit prépa soit médecine, le reste c'était foutre sa vie en l'air).
J'ai foiré. Deux fois.
Deux ans après la terminale : va faire une école d'ingé (un peu moins prestigieuse qu'il y a deux ans) parceque bla bla bla."
Je suis allée en droit.
Je viens de validé mon premier semestre de L1 cette semaine. Avec un 10,045 alors je suis un peu amère, même si on me dit que du moment que je valide je devrais pas y penser.

Mais j'ai remarqué qu'en L1 droit, c'est impressionnant le nombre de personnes qui ne savent juste pas ce qu'elles font là ! On les a orienté dans cette filière car "culture générale, nombreuses débouchées, argent". Les mêmes raisons pour lesquelles des personnes voulaient m'envoyer en ingé!
Je sais que je vise magistrat (oui je choisis toujours la facilité), mais quand je voit les personnes qui sont là par hasard j'aurais presque envie de leur dire de se réorienter avant de le regretter (mais j'ai peur qu'elles risquent de mal le prendre). En première année c'est clairement ceux qui savaient le mieux ce qu'ils voulaient faire plus tard qui pouvaient s'y raccrocher pour se motiver. Moi à la fin de mon premier essai c'était "passer en seconde année", puis "pour pas le regretter",  et pour finir "en attendant de trouver ce que je voudrais VRAIMENT faire plus tard".

Alors je le dis haut et fort : si au fond de vous votre désir profond depuis que vous êtes toute petite c'est de faire docteur en histoire des peuples vikings vivant en Amazonie, lâchez votre licence de management !
(c'est plus facile à écrire qu'à dire)

 

[pitch-belette]

Perso je suis allée faire le fameux "nouveau" test du CIO, qui en fonction des questions propose une liste de réponses à cocher pour cerner l'identité et le type de poursuites d'études idéales. Résultat, j'ai eu comme possibilités de faire IUT GEA, Diplôme Compta Gestion, BTS CGO (compta) ou fac d'éco, de droit (en gros).
Résultat je suis en 3ème année de diplôme compta gestion, alternative à la fac qui se fait en lycée dans un système LMD, et je compte enchaîner sur le master en alternance. Si j'avais pas eu ce test, dans le lot je n'aurais jamais entendu parler des Diplôme Compta Gestion et BTS CGO.
Pour moi c'est ça le plus gros problème : la poursuite d'études est très cantonnée à fac ou prépa si on écoute les profs et conseillers d'orientation du lycée !

 

[renny]

En terminal S : va faire une école d'ingé tu vas voire tu seras épanouies et tu pourras faire plein de choses comme des moteurs d'avions ou des trucs chimiques.
J'ai trouvé ça trop vague pour être honnête, je suis allée en Première année de médecine. (car voilà dans mon lycée en S c'était soit prépa soit médecine, le reste c'était foutre sa vie en l'air).
J'ai foiré. Deux fois.
Deux ans après la terminale : va faire une école d'ingé (un peu moins prestigieuse qu'il y a deux ans) parceque bla bla bla."
Je suis allée en droit.
Je viens de validé mon premier semestre de L1 cette semaine. Avec un 10,045 alors je suis un peu amère, même si on me dit que du moment que je valide je devrais pas y penser.

Mais j'ai remarqué qu'en L1 droit, c'est impressionnant le nombre de personnes qui ne savent juste pas ce qu'elles font là ! On les a orienté dans cette filière car "culture générale, nombreuses débouchées, argent". Les mêmes raisons pour lesquelles des personnes voulaient m'envoyer en ingé!
Je sais que je vise magistrat (oui je choisis toujours la facilité), mais quand je voit les personnes qui sont là par hasard j'aurais presque envie de leur dire de se réorienter avant de le regretter (mais j'ai peur qu'elles risquent de mal le prendre). En première année c'est clairement ceux qui savaient le mieux ce qu'ils voulaient faire plus tard qui pouvaient s'y raccrocher pour se motiver. Moi à la fin de mon premier essai c'était "passer en seconde année", puis "pour pas le regretter",  et pour finir "en attendant de trouver ce que je voudrais VRAIMENT faire plus tard".

Alors je le dis haut et fort : si au fond de vous votre désir profond depuis que vous êtes toute petite c'est de faire docteur en histoire des peuples vikings vivant en Amazonie, lâchez votre licence de management !
(c'est plus facile à écrire qu'à dire)

Je dirai que c'est le cas des premières années de fac de sciences humaines en général ça, les gens qui y vont par dépit.
j'en ai vu pléthore en lettres, histoire, et parait que la socio c'est pas mal non plus.

Concernant ta dernière phrase je dis méfiance. Si tu es motivé, le meilleur d'entre les meilleurs, ok mais on ne peut tous prétendre à un doctorat de recherche en sciences Hu, faut etre réaliste aussi.
Savoir adapter son désir d'études avec la réalité du marché(je sais, c'est triste), c'est plus raisonnable.

 

[Ryna]

Je suis en train de finir 5 ans en université, dont deux ans de master pro, 6 mois de cours / 6 mois de stage chaque année, et je suis très heureuse de mes études (peut être que le discours changera si je n'arrive pas à trouver d'emploi :rotate
La fac ça dépend surtout de ce qu'on en fait, c'est sûr qu'on est plus pris par la main et faut pas laisser couler les choses ....
Mais mes années fac ont été géniales !