Personnellement, je n'envisagerais surtout pas d'aller lire un livre - de pouvoir le lire - à la terrasse du café d'une grande ville. Je ne sais absolument pas comment on peut se concentrer et se plonger dans une lecture qui demande un minimum de reflexion et de repli sur soi, plongé dans la fourmilière d'un monde qui s'agite autour de soi, de présences, de bruits, de regards, de corps et de personnalités qui amplissent tout l'espace. Je comprends tout à fait qu'on puisse adorer sa solitude plongé dans la foule, mais malheureusement, notre liberté là s'arrête devant celle des autres. Malheureusement, s'asseoir à une terrasse de café est déjà un acte en soi - inconscient ou non - de vouloir et de rechercher du contact avec les autres. D'attirer leur regard ou d'attirer leur présence.
Je ne vois qu'une solution quand on veut lire tranquille, c'est de le faire chez soi, en fait, seul même si j'adorerais le faire seule dans un parc, par exemple, je sais d'avance qu'en m'y rendant, je risque d'être confrontrée au contact de l'autre. Mais je suis d'accord pour dire qu'on devrait avoir la possibilité et la liberté de dire aux autres: "Je suis ici, parmi vous, mais laissez-moi tranquille, ne me dérangez pas." Malheureusement, dans les faits, c'est autre chose! Tout le monde ne respecte pas ce pacte implicite.
En ce qui concerne les "jeunes" qui accostent les gens pour de l'humanitaire, des idées ou autres, je ne comprendrai jamais comment on peut espérer faire adhérer quelqu'un en se plantant au milieu d'une ville bondée où tout le monde passe et ne se regarde même pas, pressé et fermé dans sa bulle et complètement hermétique à un discours d'où qu'il arrive. Et si en plus on attire le chaland en gueulant et en le culpabilisant, là c'est la palme. Je ne comprends pas d'ailleurs comment on peut espérer faire adhérer quelqu'un à une cause, quelle qu'elle soit, en le culpabilisant - il me semble que cela relève plutôt d'une conviction personnelle, déjà ancrée, que répondant à une faute dont on va se rendre compte un matin à 8h30 grâce à un jeune roux d'Amnesty international en allant chez Sephora . Alors certains doivent peut-être discuter avec ces jeunes, voire envisager d'adhérer et de donner par la suite un peu de leur argent, mais je crois pas que ce soit une majorité de ceux qu'ils accostent en ville. Et puis de toute façon, s'il y a quelqu'un à blâmer, ce ne sont pas les étudiants qui sont là à chercher des intéressés, mais ceux placés plus haut qui s'y prennent mal pour faire passer des idées.
Après, pour tous les gens casse-couilles et agressifs, comme je comprends. C'est en grosse partie à cause d'eux que nous sommes fermés et protégés dans notre bulle et impénétrables lorsqu'on se rend en ville ou lorsqu'on prend les transports en commun. C'est tellement ancré en nous, nous sommes tellement dans la défense et la peur du con, de l'emmerdeur, de l'agressif, voire pire de la violence, qu'on s'interdit de parler, de discuter et de donner un peu d'attention ne serait-ce qu'à une seule personne, et c'est comme ça qu'on peut passer à côté de gens bien-intentionnés, de gens intéressants, enrichissants, de belles surprises et de belles rencontres (j'en viens même à m'étonner d'un sourire et à le recevoir comme un cadeau qui éclaire ma journée, c'est vous dire!). C'est la seule façon de se protéger et ça condamne tout le monde, même les gens biens. Je trouve ça très triste, déjà que nous vivons dans un monde d'invidualisme forcené... d'ailleurs, me plonger dans une grande ville et regarder toute cette masse de gens qui marche sans même se regarder, je trouve ce spectacle d'une violence terrible, en lui-même; c'est pour cela que j'évite de sortir, d'ailleurs. D'un côté, il y a cette peur du con, cette peur de la violence, et de l'autre une masse d'indifférents qui se piétineraient presque sans se voir. C'est vraiment terrible à regarder. Mais, que faire d'autre?
Je ne vois qu'une solution quand on veut lire tranquille, c'est de le faire chez soi, en fait, seul même si j'adorerais le faire seule dans un parc, par exemple, je sais d'avance qu'en m'y rendant, je risque d'être confrontrée au contact de l'autre. Mais je suis d'accord pour dire qu'on devrait avoir la possibilité et la liberté de dire aux autres: "Je suis ici, parmi vous, mais laissez-moi tranquille, ne me dérangez pas." Malheureusement, dans les faits, c'est autre chose! Tout le monde ne respecte pas ce pacte implicite.
En ce qui concerne les "jeunes" qui accostent les gens pour de l'humanitaire, des idées ou autres, je ne comprendrai jamais comment on peut espérer faire adhérer quelqu'un en se plantant au milieu d'une ville bondée où tout le monde passe et ne se regarde même pas, pressé et fermé dans sa bulle et complètement hermétique à un discours d'où qu'il arrive. Et si en plus on attire le chaland en gueulant et en le culpabilisant, là c'est la palme. Je ne comprends pas d'ailleurs comment on peut espérer faire adhérer quelqu'un à une cause, quelle qu'elle soit, en le culpabilisant - il me semble que cela relève plutôt d'une conviction personnelle, déjà ancrée, que répondant à une faute dont on va se rendre compte un matin à 8h30 grâce à un jeune roux d'Amnesty international en allant chez Sephora . Alors certains doivent peut-être discuter avec ces jeunes, voire envisager d'adhérer et de donner par la suite un peu de leur argent, mais je crois pas que ce soit une majorité de ceux qu'ils accostent en ville. Et puis de toute façon, s'il y a quelqu'un à blâmer, ce ne sont pas les étudiants qui sont là à chercher des intéressés, mais ceux placés plus haut qui s'y prennent mal pour faire passer des idées.
Après, pour tous les gens casse-couilles et agressifs, comme je comprends. C'est en grosse partie à cause d'eux que nous sommes fermés et protégés dans notre bulle et impénétrables lorsqu'on se rend en ville ou lorsqu'on prend les transports en commun. C'est tellement ancré en nous, nous sommes tellement dans la défense et la peur du con, de l'emmerdeur, de l'agressif, voire pire de la violence, qu'on s'interdit de parler, de discuter et de donner un peu d'attention ne serait-ce qu'à une seule personne, et c'est comme ça qu'on peut passer à côté de gens bien-intentionnés, de gens intéressants, enrichissants, de belles surprises et de belles rencontres (j'en viens même à m'étonner d'un sourire et à le recevoir comme un cadeau qui éclaire ma journée, c'est vous dire!). C'est la seule façon de se protéger et ça condamne tout le monde, même les gens biens. Je trouve ça très triste, déjà que nous vivons dans un monde d'invidualisme forcené... d'ailleurs, me plonger dans une grande ville et regarder toute cette masse de gens qui marche sans même se regarder, je trouve ce spectacle d'une violence terrible, en lui-même; c'est pour cela que j'évite de sortir, d'ailleurs. D'un côté, il y a cette peur du con, cette peur de la violence, et de l'autre une masse d'indifférents qui se piétineraient presque sans se voir. C'est vraiment terrible à regarder. Mais, que faire d'autre?