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L'humour « Bloqués »... dans nos contradictions
- Initiateur de la discussion Clemence Bodoc
- Date de début
Merciii j'ai même pas besoin d'écrire un message pour dire ce que je pense, tu as déjà tout dit !
Juste un petit point second degré. Le second degré c'est quand on dit l'inverse de ce que l'on pense, ce n'est pas le cas dans ce sketch (ou alors les messages véhiculés sont vraaaaaaaaaiment étranges).
Merci @Clemence Bodoc pour cet article. J'ai été gênée par les épisodes de Bloqués, sans vraiment savoir si c'était moi qui étais un peu coincée, un peu trop exigeante, ou si c'était le sketch qui n'était objectivement pas top. En fait, je suis d'accord, on peut rire de tout, mais avec talent. Sinon c'est juste une énième blague sexiste que le Gégé du PMU fait tous les jours (pardon pour les Gégé du PMU, d'ailleurs). Je suis de l'avis de @La_Belette : on a une responsabilité quand on passe dans une émission aussi regardée que Le Petit Journal, surtout que le public y est plutôt jeune. Les auteurs ont assez de talent pour faire des sketchs plus fins, avec plus de recul sur leurs personnages. Si le second degré gêne autant en l'occurrence, c'est qu'il est mal fait.
Oh tiens je me suis faite tomber dessus avec des pavés, je m'y attendais pas 
(pardon pour la plaisanterie de mauvais goût, ça doit être le sujet de l'article qui m'inspire)
On va faire simple : vous avez vos convictions, je n'y adhère pas, et vous n'adhérez pas aux miennes non plus, ce que je comprends parfaitement, loin de moi l'idée d'imposer quoi que ce soit, juste de proposer un point de vue qui n'est pas forcément évident
Vous répondre ne fera que me faire me répéter, et de toutes façons on ne s'accordera jamais. Le débat serait juste sans fin...
Moi tout ce que j'espère c'est qu'au moment de ma carrière où j'aurai une opportunité à saisir je serai évaluée exactement de la même façon qu'un homme. Mais je n'accepterai jamais un poste où on me choisirait juste parce que je suis une femme. Si j'étais noire ou asiatique, par exemple, je refuserais catégoriquement un poste où on me prendrait juste pour "faire de la diversité". Parce que je veux être acceptée ou rejetée pour ce que je vaux ou ne vaux pas. Et je ferai de mon mieux pour changer les mentalités autour de moi, tout simplement en étant une femme qui réussit et qui impose le respect, pas en pleurant parce que telle ou telle entreprise n'est pas paritaire. (je ne dis pas que qui que ce soit ici fait ça, c'est juste une caricature hein)
A chacune sa manière de faire avancer les choses !
(pardon pour la plaisanterie de mauvais goût, ça doit être le sujet de l'article qui m'inspire)
On va faire simple : vous avez vos convictions, je n'y adhère pas, et vous n'adhérez pas aux miennes non plus, ce que je comprends parfaitement, loin de moi l'idée d'imposer quoi que ce soit, juste de proposer un point de vue qui n'est pas forcément évident
Vous répondre ne fera que me faire me répéter, et de toutes façons on ne s'accordera jamais. Le débat serait juste sans fin...
Moi tout ce que j'espère c'est qu'au moment de ma carrière où j'aurai une opportunité à saisir je serai évaluée exactement de la même façon qu'un homme. Mais je n'accepterai jamais un poste où on me choisirait juste parce que je suis une femme. Si j'étais noire ou asiatique, par exemple, je refuserais catégoriquement un poste où on me prendrait juste pour "faire de la diversité". Parce que je veux être acceptée ou rejetée pour ce que je vaux ou ne vaux pas. Et je ferai de mon mieux pour changer les mentalités autour de moi, tout simplement en étant une femme qui réussit et qui impose le respect, pas en pleurant parce que telle ou telle entreprise n'est pas paritaire. (je ne dis pas que qui que ce soit ici fait ça, c'est juste une caricature hein)
A chacune sa manière de faire avancer les choses !
Le mot clé étant "SI".Oh tiens je me suis faite tomber dessus avec des pavés, je m'y attendais pas
Moi tout ce que j'espère c'est qu'au moment de ma carrière où j'aurai une opportunité à saisir je serai évaluée exactement de la même façon qu'un homme. Mais je n'accepterai jamais un poste où on me choisirait juste parce que je suis une femme. Si j'étais noire ou asiatique, par exemple, je refuserais catégoriquement un poste où on me prendrait juste pour "faire de la diversité". Parce que je veux être acceptée ou rejetée pour ce que je vaux ou ne vaux pas. Et je ferai de mon mieux pour changer les mentalités autour de moi, tout simplement en étant une femme qui réussit et qui impose le respect, pas en pleurant parce que telle ou telle entreprise n'est pas paritaire. (je ne dis pas que qui que ce soit ici fait ça, c'est juste une caricature hein)
A chacune sa manière de faire avancer les choses !
On ne prend pas des gens "pour faire dans la diversité" c'est juste qu'a compétences égales, on va privilégier une femme/ un.e Noir.e etc. C'est le principe meme de la discrimination positive, on prend juste en compte un critere additionnel, mais c'est pas "annule et remplace". Si tu ne vaux pas la promotion tu ne l'auras pas.
J'adorerais voir revivre ce sujet dans quelques temps quand tu vas découvrir le monde du travail pour de vrai. Je peux comprendre ta candeur actuelle, mais ta façon de percevoir les femmes comme "pleurant parce que telle ou telle entreprise n'est pas paritaire" me donne envie de voir ta réaction après avoir pris la petite pilule rouge...
Cet article me met en colère parce qu'il est d'une hypocrisie... Faire semblant de critiquer Bloqués, sans vraiment prendre parti... @Clemence Bodoc tu écris sur Twitter ''C'est totalement ça'' quand tu RT un mec qui dit ''Critiquer Bloqués, c'est comme si on décidait de prendre Les Deschiens au sérieux, quoi'' mais là sur madz tu fais un article faussement insurgé ? Je ne comprends pas la démarche.
Bloqués est honteux, et il fut un temps où ce genre de choses n'aurait même laissé place au doute sur madmoizelle.
Le second degré, c'est un argument qu'il faut cesser d'employer quand on fait le jeu du système oppressif. Parce que l'humour est certainement l'un des outils les plus pointus & efficaces des systèmes d'oppressions & que là, ça me reste en travers de la gorge. Bloqués, ça n'est pas drôle. La vidéo ''Les meufs'' m'a donné envie de vomir, pas de rire. C'est honteux. Le 2nd degré c'est bien 30 secondes, quand on s'adresse à un public qui peut recevoir le sous-entendus. Dire ''je lui mets un doigts puis elle me suce parce que je suis un gentleman''... je ne vois ni le 2nd degré ni l'humour, je vois juste de la connerie, du sexisme & des clichés qui perdurent.
Utiliser Desproges comme argument d'autorité, ça c'est encore plus facile que le 2nd degré. M'enfin faudrait voir ce que veut vraiment dire la fameuse citation avant de l'employer.
Et enfin, Karim Debbache (qui devrait être promeut par Madmoizelle pour son absence absolue de sexisme, lui) a très bien résumé le 2nd degré ici, à partir de 8:24
Bloqués est honteux, et il fut un temps où ce genre de choses n'aurait même laissé place au doute sur madmoizelle.
Le second degré, c'est un argument qu'il faut cesser d'employer quand on fait le jeu du système oppressif. Parce que l'humour est certainement l'un des outils les plus pointus & efficaces des systèmes d'oppressions & que là, ça me reste en travers de la gorge. Bloqués, ça n'est pas drôle. La vidéo ''Les meufs'' m'a donné envie de vomir, pas de rire. C'est honteux. Le 2nd degré c'est bien 30 secondes, quand on s'adresse à un public qui peut recevoir le sous-entendus. Dire ''je lui mets un doigts puis elle me suce parce que je suis un gentleman''... je ne vois ni le 2nd degré ni l'humour, je vois juste de la connerie, du sexisme & des clichés qui perdurent.
Utiliser Desproges comme argument d'autorité, ça c'est encore plus facile que le 2nd degré. M'enfin faudrait voir ce que veut vraiment dire la fameuse citation avant de l'employer.
Et enfin, Karim Debbache (qui devrait être promeut par Madmoizelle pour son absence absolue de sexisme, lui) a très bien résumé le 2nd degré ici, à partir de 8:24
"Le second degré ne devrait en aucun cas être une manière de camoufler la médiocrité de ce qu'on propose. " - merci, tout est dit.
Tu peux relire mes articles sur Rémi Gaillard, par exemple, et tu verras que je ne lui reproche pas son humour (auquel je n'adhère pas). Je ne reproche pas aux humoristes de faire de l'humour. J'ai bien conscience que toutes les militantes féministes ne sont pas d'accord sur ce point, mais j'assume. Pour moi, l'humour peut aider à faire bouger les lignes, mais il faut avoir une certaine sensibilité au départ pour y être réceptif. (ce n'est que mon avis).
Je ne suis pas « faussement insurgée ». Je ne suis tout simplement pas insurgée, si je devais m'insurger contre tous les trucs qui ne me font pas rire, il me faudrait plusieurs vies. Et je vois pas en quoi ça m'avance d'aller reprocher aux humoristes de n'être pas drôles. Je ne renie pas le RT que tu cites. Bloqués, c'est les nouveaux beaufs. Je sais pas d'où autant de gens voient en eux « des mecs cools » quand je n'arrive pas à voir autre chose que 2 tocards paumés. Mais bon, je respecte l'interprétation de chacun, j'aimerais qu'on respecte aussi la mienne (je suis pas la seule).
C'est marrant, pour l'instant, j'ai autant de critiques côté « quelle hypocrisie, trahison féministe » que du côté « lol mais achetez-vous de l'humour les féministes ». Ce qui me conforte dans l'idée qu'on a peut-être touché un juste milieu, avec cet appel à élever le niveau, plutôt qu'à décider qui était le plus médiocre. (PS : le tweet que tu cites parlait de Bloqués en général, pas de l'épisode Les Meufs en particulier).
Je trouve que ne pas reprocher aux humoristes de faire de l'humour, c'est un peu facile. C'est la porte ouverte à toutes les dérives, preuve en est l'épisode de Bloqués, preuves en sont les dérives antisémites de Dieudonné, preuve en est le sexisme gerbant de Bigard & j'en passe.
De plus, j'aimerais bien qu'on parle de ''tous les militants féministes'', ne pas genrer au féminin une cause universelle m'arrangerait.
Il y a une différence entre s'insurger contre des choses pas drôles, des choses qui, sur l'échelle de l'humour, sont mauvaises, et s'insurger contre des propos scandaleux, tels que ceux tenus dans cet épisode. Ce n'est pas juste de ''l'humour'', c'est la mise en discours d'appréciations patriarcales, slut-shameuses, d'objectification de de la femme & j'en passe. Mais ''le pire'' dans tout cela, ce n'est pas que ça atteint les femmes, c'est que ça atteint tout le monde. Le problème, il est au-delà des femmes, il est dans l'image qu'on donne des jeunes adultes masculins (visiblement cisgenres). Des beaufs ratés losers sans conception aucune de la sexualité. Wahoo, c'est ça de l'humour ? Mais pitié, sortez-nous de là quoi. C'est bien là que Desproges n'a pas été compris, d'ailleurs.
Rire de tout, pas avec n'importe qui, ça veut dire : rire avec quelqu'un qui comprend, ça nécessite la connivence, ça nécessite le respect. Y'a pas de connivence, là, y'a pas de respect. C'est juste médiocre.
Si je vais dire à des juifs que les chambres à gaz c'est le lol (ouais je sais, point godwin, c'est facile), bah... je vois pas où est l'humour, et non, en effet, j'ai beau ne pas être antisémite, on ne rira pas ensemble. C'est tout.
L'humour se juge, l'humour se critique & non, l'humour ne peut pas tout dire, ne peut pas s'adresser à tout le monde, pas quand on en fait un instrument oppressif.
EDIT parce que je n'avais pas fait attention à un de tes propos, merci @HarlowSparow de m'y avoir fait penser par le biais de ton message.
Quand tu dis (Clémence Bodoc) que l'humour peut faire bouger les lignes, oui, bien sûr, parce que l'humour est un outil, une forme de discours, un moyen d'expression. Mais, n'est pas Coluche ou Desproges qui veut, en fait. Et là, on n'assiste clairement pas à du Coluche ou du Desproges. Donc l'humour dans ce cas est plus une arme oppressive que libératrice. C'est un peu facile de parler de ''sensibilité''. Oops, quel dommage de ne pas être sensible aux clichés patriarcaux & sexistes...
De plus, j'aimerais bien qu'on parle de ''tous les militants féministes'', ne pas genrer au féminin une cause universelle m'arrangerait.
Il y a une différence entre s'insurger contre des choses pas drôles, des choses qui, sur l'échelle de l'humour, sont mauvaises, et s'insurger contre des propos scandaleux, tels que ceux tenus dans cet épisode. Ce n'est pas juste de ''l'humour'', c'est la mise en discours d'appréciations patriarcales, slut-shameuses, d'objectification de de la femme & j'en passe. Mais ''le pire'' dans tout cela, ce n'est pas que ça atteint les femmes, c'est que ça atteint tout le monde. Le problème, il est au-delà des femmes, il est dans l'image qu'on donne des jeunes adultes masculins (visiblement cisgenres). Des beaufs ratés losers sans conception aucune de la sexualité. Wahoo, c'est ça de l'humour ? Mais pitié, sortez-nous de là quoi. C'est bien là que Desproges n'a pas été compris, d'ailleurs.
Rire de tout, pas avec n'importe qui, ça veut dire : rire avec quelqu'un qui comprend, ça nécessite la connivence, ça nécessite le respect. Y'a pas de connivence, là, y'a pas de respect. C'est juste médiocre.
Si je vais dire à des juifs que les chambres à gaz c'est le lol (ouais je sais, point godwin, c'est facile), bah... je vois pas où est l'humour, et non, en effet, j'ai beau ne pas être antisémite, on ne rira pas ensemble. C'est tout.
L'humour se juge, l'humour se critique & non, l'humour ne peut pas tout dire, ne peut pas s'adresser à tout le monde, pas quand on en fait un instrument oppressif.
EDIT parce que je n'avais pas fait attention à un de tes propos, merci @HarlowSparow de m'y avoir fait penser par le biais de ton message.
Quand tu dis (Clémence Bodoc) que l'humour peut faire bouger les lignes, oui, bien sûr, parce que l'humour est un outil, une forme de discours, un moyen d'expression. Mais, n'est pas Coluche ou Desproges qui veut, en fait. Et là, on n'assiste clairement pas à du Coluche ou du Desproges. Donc l'humour dans ce cas est plus une arme oppressive que libératrice. C'est un peu facile de parler de ''sensibilité''. Oops, quel dommage de ne pas être sensible aux clichés patriarcaux & sexistes...
Dernière édition :
Juste une petite remarque, sans méchanceté aucune vraiment.
C'est problématique ce genre de phrase, parce que d'après ce que je comprend tu es blanche. Donc c'est assez malvenu de venir expliquer ce que tu ferais "si tu étais noire" alors que tu (et je) n'a aucune idée de ce que c'est de vivre le racisme systémique. Un peu comme si un mec venait t'expliquer ce que lui ferait si il était une femme, alors qu'il n'aura jamais aucune idée de ce que c'est que de vivre le sexisme au quotidien. D'ailleurs ça a un nom il me semble, et ça s'appelle du whitesplaining. (Les Madz formidables de la VPR sont les bienvenues pour me corriger si je dis des conneries).
@Clemence Bodoc : Je ne sais pas trop comment tourner ça, mais... Si tu ne reproches pas aux humoristes de faire de l'humour et que tu ne t'insurges pas, tu fais quoi ? 
L'article n'est pas suffisamment étayé de différents point de vue sur l'humour et le féminisme pour permettre de construire une réflexion vraiment poussée et propre à chacun(e) là-dessus. Ca manque de pistes de réflexion, ça ne me semble pas vraiment abouti.
Aussi, tu dis que tu ne reproches pas à Rémi Gaillard son humour, alors que celui-ci est clairement oppressif. Du coup, tu lui reproches quoi ? De répéter des schémas sexistes ? Mais Bloqués reprend ces schémas... Du coup, ce qui est oppressif chez Rémi Gaillard est simplement pas terrible chez Bloqués ? J'admets qu'il y a une différence de contexte, mais les idées sexistes sous-jacentes sont très similaires.
L'article n'est pas suffisamment étayé de différents point de vue sur l'humour et le féminisme pour permettre de construire une réflexion vraiment poussée et propre à chacun(e) là-dessus. Ca manque de pistes de réflexion, ça ne me semble pas vraiment abouti.
Aussi, tu dis que tu ne reproches pas à Rémi Gaillard son humour, alors que celui-ci est clairement oppressif. Du coup, tu lui reproches quoi ? De répéter des schémas sexistes ? Mais Bloqués reprend ces schémas... Du coup, ce qui est oppressif chez Rémi Gaillard est simplement pas terrible chez Bloqués ? J'admets qu'il y a une différence de contexte, mais les idées sexistes sous-jacentes sont très similaires.
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